lundi 2 octobre 2017

Hier soir j'écoutais ta voix et je me disais que j'aurais pu tomber amoureuse que d'elle, sans t'avoir jamais vu. Ta voix est faite pour poser des frissons sur ma peau et me rendre heureuse. Elle est faite pour moi, sa tessiture, ta façon si particulière et qui m'émeut à chaque fois d'appuyer sur certaines syllabes, ce petit souffle parfois, cette brisure d'un mot au détour d'une phrase, ce rauque qui apparaît soudain... Comment pendant ces mois où nous ne nous sommes pas regardés ai-je pu ne pas entendre ta voix? J'étais si occupée à me détruire que je n'avais aucune oreille pour autre chose... Il aura fallu ce moment où j'ai reçu de toi tant de désespoir, tant de fragilités pour que j'ouvre les yeux, enfin, et mon âme et que j'accepte l'idée que l'on pouvait m'aimer pour moi, simplement pour moi, sans chercher à me briser... Et, depuis, je porte ta voix en moi, celle de tous les jours et celle de l'amour et celle du sexe et celle de tes silences...
Je t'aime. Je t'écoutais et je recommençais l'histoire, émue comme la première fois où nous avons vraiment parlé toi et moi et où nos mains se sont croisées. À chaque fois quelque chose qui s'ouvre en moi, un vertige dans le corps, la sensation de tomber... Je t'aime. Je t'aime en te voyant, je t'aime en t'écoutant, je t'aime dans tes mots.
Et ton absence qui se fait alors piquante, comme une démangeaison qui s'étend, s'étend... Douloureuse, si douloureuse. Maudire la distance, manquer de toi à en perdre tout sens commun, à n'être plus que sensations. Je t'aime ma belle étoile, amour mien.
Manquer de toi. Manquer de toi, ma vie, mon magnifique et, pourtant, mettre un pas devant l'autre, chaque pas me rapprochant de toi. Manquer de toi...
Tu me dis aussi que je te manque. C'est une belle et douce déclaration amoureuse de ta part, toi mon homme silences, mon homme qui ne sait pas dire parfois.
Mon homme que j'aime à me perdre en toi, dans l'acceptation de ce que tu as éveillé en moi, dans cette évidence si simple, si simple : je t'aime. Rien d'autre n'est.
Nous ne vivons pas ensemble alors je n'ai pas le temps de la banalité et de la joliesse d'une vie partagée quand on s'aime; je n'ai que le temps de toi et de mon amour pour toi, celui de l'urgence, celui de la faim, celui du manque, celui des désirs de mon corps qui t'appartient, celui de mon coeur qui bat au rythme de tout ce qui vit en moi de toi. Je n'ai pas le temps.
Nous l'avons touché du bout des doigts ce temps des quotidiens, ce temps des choses qui se mettent en place sans aspérités, ce temps des familiarités, ce temps de la pause et du découvrir l'autre en ses intimes... Nous l'avons eu là bas... Là bas où une part de moi est restée dans le bruit de l'eau, de rires d'enfants, dans ta respiration dans mes nuits, dans tout ce qui a raconté un possible... Là bas... Et toi, toi... Toi pour moi, toi dans ton regard le matin, toi dans ton corps abandonné au repos, toi en train de conduire et de me faire découvrir des endroits, toi en train d'endormir un enfant contre toi, toi et ma tête sur ton épaule sous les étoiles et mes larmes silencieuses quand tu m'as offert des étoiles magnifiques, si féminines...
Dieu que je t'ai aimé là bas, puissamment, profondément, sans questions, sans doutes. Dieu que je vous ai aimés... Je t'aime.
Maintenant je n'ai plus que le temps de l'amour fou et de l'absence. De la distance et de toutes ces heures sans toi. Mais il me fait vivre ce temps, il me rend à tout parce qu'il signifie que tu m'es belle bataille, bel amour, bel amant de coeur et de corps, homme mien, si mien... Il dit que l'amour est, qu'il est la seule chose qui aide à vivre, qu'il est lumière entre une femme et son homme, qu'il est évidences et acceptations. Alors oui j'ai mal mais je suis si heureuse aussi. Je t'aime, je t'aime.
Sois en persuadé. Et je t'attends. Je n'ai pas d'autre vie que toi. Je t'attends et je t'aime.
Je t'amour fou, je t'amour à en perdre la respiration, je t'amour à en vivre.
Et ne me laisse pas seule dans ma nuit ici, offre moi à nouveau tous les mots que tu m'as permis, ne me laisse pas seule ici; ici je suis emmurée sans toi.
Je t'aime.
Je t'aime mon beau murmure, ma passion, mon homme de ma vie, mon amour, mon unique amour, mon unique amant, mon ami de coeur et de peau et de sentiments, mon musicien, mon sensible, mon tendre. Et ma vie allongée en tes mains, en l'absence de moi, en pensées de moi...
De ta fin de terre à mon bord d'ici, nous, rien que nous, juste nous. La vie.
Je t'aime. Tu m'es si magnifique, si coeur...
Et entendre un moment pour nous, de nous, dans Fauré, dans cette musique qui ne devrait s'écouter que dans une nuit faite silences et corps et l'autre... Je t'aime.

MMD


























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