À la fleur de sel de la peau,
la pierre des chemins.
Parcourir le torrent
là où la route se termine
Et le ciel qui devient pourpre
La douleur est une grande marée
qui attache les histoires,
trame des algues à la lisière du faisceau
qui balaie la mer et la mémoire.
J'ai marché le long de l'abime
dans le feulement des vagues
J'ai cru voir
J'ai cru voir
J'ai cru voir
Accrocher ses yeux
et la mer autour
tout autour
dans les sillons du visage
C'est ainsi que le corps se dénoue bateau
pour les larges
et les routes
et les grands ressacs
J'ai vu des hommes partir
et des femmes revenir
au long des sables,
y écrire des pointillés
Et l'infinie virgule,
dans le miroir d'une histoire
murmurée la nuit,
l'infinie virgule
a arrêté l'horloge
avant mes mains
avant mon coeur
J'ai vu le tout dedans
et j'ai donné ma parole
en échange de la mer
pour que mon sommeil
enfin
ne soit que la carte de mes vies inventées.
Mariem Mint DERWICH