jeudi 28 septembre 2017

Mon bel amour.


Rendre Beethoven à ma nuit, encore et encore, la parer de cette merveille qui accompagne mes mots de toi. T'écrire dans cette douceur qui me parle de toi et qui permet ma lettre ce soir.
T'écrire pendant que tu me lis, mes mots pour toi se créant au fur et à mesure de ton regard. Un jeu de miroir... Pour que j'écrive il faut que tu lises, que tes yeux inventent chaque mot, offrant et recevant. Tu me lis, je t'écris. Je te lis, tu m'écris. Les mots ne sont que l'expression de ce moment de nous, ce moment particulier qui est notre, juste à nous. Des mots faire une rencontre, celle qui change l'âme à tout jamais.
Cette Lettre infinie pour mettre en profondeur ce qui fait la magie d'une histoire.
Et tes yeux, là maintenant, pour que mes mots vivent. Sans eux ils n'existeraient pas. Ils ne seraient que mots creux. Mots vides.
Et souffler doucement une musique sur tous ces mots et sur tes yeux et sur mes doigts qui mettent en alphabet ce que mon coeur déroule.
Je t'aime. De mes doigts à ta main, de mes mots à ton regard de brumes, de la musique à ta présence...
Ce besoin en moi, cette vitale respiration, de te dire encore et toujours mon amour de toi. Comme au premier jour, comme à la première fois, comme à nos premiers mots de nous à nous, de toi à moi et de moi à toi, quand l'urgence de l'autre rendait le temps et les heures cruelles et si longs, si longs...
J'ai gardé tous tes messages. Tous tes désirs, toutes tes faims, toutes tes impatiences. Je les relis parfois et je suis de nouveau cette femme qui vient de rencontrer son étoile...
Une belle histoire est d'abord un début, cette flamboyance des envies, ces battements de coeur qui se font heures, tous ces petits mots qui disent à l'autre la magie d'une rencontre, toute improbable qu'elle soit, toute improbable qu'elle fut.
Oui je relis tous tes messages, ceux de la nuit et des couchers, ceux des matins, ceux qui rythmaient les jours. Je me souviens de mon émotion et du frisson quand mon téléphone m'avertissait que tu venais de déposer quelques mots juste pour moi.
Je les relis comme je relis tes messages actuels, tes petits mots lancés par delà la distance, comme celui de ce soir qui, soudain, m'a rendue lisse et apaisée.
Je crois que je manquerai toujours de cette présence de toi, fragile et forte en même temps.
Comme je manquerai de toi... Tu me manques perpétuellement.
J'apprends les lointains, j'apprends le manque qui pique, qui blesse. J'apprends que ta présence est absence et que cette dernière redevient présence par la magie de quelques mots de toi.
Il y a un peu plus de 10 mois je n'étais que coquille vide, fantôme.
Depuis toi en moi, depuis toi dans ma vie, tout est toi, mes réveils, mes activités, mes musiques...
Tout me parle de toi. Le monde me parle de toi. Cette ville me parle de toi, à chaque instant :
l'autre jour à la mer et le souvenir de toi me faisant goûter quelque chose, me tendant la fourchette dans un geste si intime, si sensuel, si amoureux que j'en ai encore des frissons; et toujours à la mer un fabuleux moment d'eau, d'embruns, de voiles, de vents et comme une porte qui s'ouvrait en moi;
toi dans cet espace où je suis retournée après des mois; je ne pouvais pas y aller, impuissante à affronter le vide de cet endroit premier, de cet endroit où tu m'as faite femme, où tu fus mon premier, celui qui a sculpté mon désir et m'a appris la puissance du désir et du plaisir; toi partout, partout... Toi dans cet appartement qui raconte que tu fus là : des meubles, un lit, une table carrelée qui se souvient de mon corps ouvert dans le plaisir, un canapé où tu t'asseyais toujours du même côté, une tasse à café, une poterie, un shampoing posé sur le bord de la baignoire, des coffres, un foulard, un chat, un bureau, tout ce que j'ai et que tu m'as permis. Et tes mains glissant le long de mes hanches et ta façon d'allumer une cigarette et ta voix et mon nez dans ton cou et ton rire, tes silences, tes murmures amoureux, ton doigt sur mes lèvres.... Juste toi dans ma vie.
Cette ville est ton image. Douloureux et, en même temps, si bon...
Je t'aime homme mien. Je t'aime et tu me manques. Je ne sais pas comment j'arrive à vivre sans toi mais je vis, imparfaite, orpheline, dédoublée, perdue. Mais je vis. Je te vis.
Je te vis, je t'aime et je t'attendrai. C'est ma vérité, ma seule façon de te vivre. Je t'attendrai.
Je t'aime. Tu m'es tout, tout, tout.
Chéris nous, aime nous.
Je t'aime mon bel amour, ma passion, ma folie, ma tendresse, mon homme de la mer, mes yeux brouillards, ma gentillesse, amour mien, amour mien. Mon éternité amoureuse. Tu es si grand à mes yeux, si important, si magnifique que j'en perds le souffle à chaque fois.
Je t'amour, je t'aimer, je t'absence, je te lumière, je te inspiration, je te offrir, je te m'offrir, je te ciel de ma nuit, je te bouche, je te toucher, je te poésie... Je t'aime.

MMD





mercredi 27 septembre 2017

Mon tendre...


T'aimer sera toujours indissociable de la musique. Tu m'es ce tout : élan, amour, merveille, musiques... Tu es ma musique des heures. Et à ton regard et à ton âme t'offrir ces voix, ce moment de grâce, cette beauté de l'intime qui dit tout. Je te regarde écouter. Je vois ton visage qui se fait lointains et émotions. Je regarde tes yeux et j'effleure ton silence. Je suis là et je te regarde. Et cette musique pour être avec toi, en toi.
Hier tu m'as dit " aucune femme ne m'a aimé comme ça". Moi je te réponds " aucun homme ne m'a aimée comme ça". Jamais. Jamais. Et je n'ai jamais aimé un homme ainsi ni un homme comme toi.
Merci pour la belle pensée. Merci pour les images. Merci d'exister pour moi, merci d'être mon homme.
Je t'aime.
Oui, je t'aime surement comme aucune femme ne t'a aimé. Je ne sais t'aimer qu'ainsi parce que c'est ce que je vis, ce que je ressens, ce que tu allumes en moi, ce que tu révèles en moi...
Je t'aime.
Tu m'es mes mots devenus mots des manques et du désir. Tous ces mots que je lie afin qu'ils deviennent pont entre toi et moi, passerelle unique qui nous rend à un instant de nous. Juste nous, pour nous, à nous.
À toi mon bel amour, à toi qui vis si loin de moi. À toi que je chéris, que je roule tendrement en mes mots, à toi mon beau sensuel, mon doux, mon sentimental, mon tout.
Regarde : je suis là, sous tes yeux et un faisceau lumineux me dessine une terre lointaine et un homme devenu mon étoile, mon port, ma force et ma fragilité.
Je suis là.
Mon homme des larges, mon homme des ailleurs, mon rêveur, mon passionné, mon amour, mon amour t'aimer et vivre. Vivre. Vivre pour te vivre. Vivre pour t'aimer. Vivre pour que ma vie te rende à ton rêve. Vivre pour que tu entendes l'amour d'une femme pour toi. Et sa foi en toi. Et son abandon à toi, en toi.
Je t'aime.
Dans ma nuit qui vient je vais te revivre sensuellement, laisser mes doigts rouvrir les chemins de ton corps, rendre ma peau à la tienne, me rendre à la femme que tu dessines en ton désir et m'endormir dans ton odeur.
Je t'aime. Tu me manques. Ta fin de terre est si loin, si loin de mon bout du monde à moi mais tu es là.
Je t'aime.
À l'amour, à la vie, à nous, à ce qui viendra, à ce qui est... À toi homme mien, à toi...

MMD






mardi 26 septembre 2017

Mon étoile...

Merci pour ce que nous avons pu nous  dire ce soir. Nous n'avions jamais eu le temps de la parole, seulement celui de l'urgence. Ce temps de la parole de nous, ce que nous ne faisions qu'effleurer, toujours pris par les autres, par notre pas de deux. Il nous manquait ce temps de nous. Nous avons parlé, oui, beaucoup parlé mais nous n'étions jamais allés en ce qui nous définit plus tard, en nos rêves, en nos espoirs, en ce qui viendra j'en suis persuadée.
Merci de m'avoir permis de te dire. Et merci de nous être aimés après; pour ce faisceau dans la nuit, pour ce toi que je regardais, comme avant quand tu m'étais regard permanent.
Merci de m'avoir laissée te dire mon amour et merci de m'avoir permis de t'entendre.
Je t'aime.
Tu as raison amour mien, il nous manque un temps de nous, rien que de nous, sans personne d'autre, juste nous, nous pour nous apprendre encore plus, pour que nous puissions nous dessiner vraiment, de toi à moi et de moi à toi, simplement. Je le rêve ce temps. Je le couche depuis des mois en mots. Je le porte. J'ai une foi absolue en nous, absolue, aussi absolue qu'est ma confiance posée en toi, aussi absolu qu'est mon amour pour toi, de toi. Je sais que nous vivrons ensemble; peu importe la durée, peu importe ce quand que j'habite. Nous vivrons ensemble. Nous finirons ce passage en ce monde ci ensemble, cadeau offert à l'autre pour les années misères, pour les années rêves brisés, pour tout ce que nous avons déposé à l'oubli, pour tout ce que nous voulions être et que nous n'avons pas été.
Ce temps de nous, cette fin de ce cycle, sera ce que nous avons oublié d'être. Ce qui nous a été ôtés. Ce que nous n'avons pas osé. Vivre.
Je sais qu'il est un endroit où tu seras et où je serai. Un endroit que tu me dessineras à ta manière, que tu habilleras pour nous, pour moi, un endroit où de tes mains et de ta sensibilité naîtront une magie rien que pour nous. Tu es homme à bâtir pour une femme, à lui offrir, à créer pour elle. Une femme dont tu serais le cadeau précieux, à choyer, à aimer, à respecter...
Je sais ce lieu où tu rendras mon espace soyeux par ta simple présence. Un lieu dont les murs nous raconteront et garderont notre souvenir. Il sera notre entre-île fait texture.
Crois en nous comme j'y crois et porte nous.
Tu es là bas et je te regarde dormir dans ce lit que tu m'as laissée voir, dans ta maison lointaine.
Je te garderai derrière mes paupières jusqu'à mon dernier souffle et je te murmurerai  qu'un rêve n'est jamais rien d'autre qu'une respiration qu'on laisse aller, que la magie existe, qu'il faut croire et croire encore, que l'amour est sang du monde, qu'il faut savoir lâcher prise pour pouvoir partir et voler, que notre seul ennemi est nous...
Je t'aime. Tu es mon amour. Mon amour. Mon homme dédié, mon homme miracles, mon homme caressé, mon homme émotion, mon homme.
Oh oui, je t'ai attendu pendant des années. Je t'ai attendu, écrit, parlé. Je priais pour que mon atome revienne vers moi, qu'il me retrouve dans ce monde où tout allait trop vite, empli de cris. Je te savais encore aux confins, à vivre des vies où je n'étais plus. Mais je savais que tu venais.
Je suis là, en ta vie et en ton coeur, amour tien. Je suis là et je suis vivante parce que tu m'as rendue à moi.
Peux tu entendre que l'on ne vive que pour un autre? Peux- tu entendre que l'on ne soit que pour un autre? Tu as effacé la petite fille qui saigne entre les cuisses et tu as apaisé la femme roulée en boule sous des coups... Tu les as rendues à l'obscurité. Tu as recréé une femme. Et cette femme vit en t'aimant infiniment, profondément, parfois douloureusement, souvent dans la paix et le bonheur d'être, simplement être tienne.
Ne te laisse pas broyer par les névroses d'une autre, par ses rancoeurs, par ses violences, par son inaptitude à aimer quelqu'un, par ses ignorances, par ses incapacités à entendre. Ne te laisse pas façonner, tu n'es pas de la glaise. Tu es un homme bien, un homme bon, un homme magnifique, un bel animal sensuel et à l'intelligence aiguë, curieuse, aimante et ouverte aux autres.
Je t'aime toi. Toi tel que tu es. Tel que tu es. Et cela me convient. N'est-ce pas ça aimer, l'acceptation de l'autre dans son altérité, ses pleins et ses vides, ses côtés obscurs et ses côtés lumineux? Change t-on celui que l'on aime au risque de le perdre à lui même? Non.
Je t'aime coeur mien. Je t'aime tant, je t'aime tant...
Merci d'être là à mes côtés, me prêtant tes yeux pendant que tu me lis et que tu écoutes la musique de ma nuit. Je suis là mon ange, je suis là.
Ma douceur, mon amour, mon homme, je te corps, je te désirs, je te dire, je te écrire, je te parler, je te caresser, je te boire, je te aimer, je te lumière, je te miracle, je te parfum, je te partir, je te revenir, je te tienne, je te mien, je te vie, je te sois, je te deviens... Je te mon infini...
Ce soir tu as accroché une étoile à mes doigts... et un faisceau de lumière viendra accompagner mes nuits.
Je t'aime.

MMD









lundi 25 septembre 2017

Revenir vers ton sommeil et m'ouvrir à ma nuit qui vient, apaiser l'absence en cette lettre du bout de mon monde.
Et cette musique, cette voix, qui rendent le souvenir de toi lumière et chaleur.
Je t'aime. Juste te le dire alors que tu dors là bas et que moi je te parle à ma manière. Je suis là, dans ce milieu de nuit. Je te parle afin qu'un murmure devienne lettre amoureuse et mots d'une femme amoureuse d'une étoile, de son étoile, son unique.
Briser le manque et te retrouver, me couler contre toi, dans ton odeur et permettre le sommeil... Fermer les yeux et repartir en ton odeur et en ta respiration... Je t'aime.
Toi, une musique, ta voix de ce matin et me voilà avec tout cet amour en mes mains, tout ce qui me chavire, tout ce que je voudrais déposer en mes mots pour que ton silence entende ma parole. Et tout ce que je te dis, tout ce qui est en moi, tout ce moi de toi et ce toi de moi. Toi de moi, partie devenue éternelle en ce qui me fait, à jamais inscrite, à jamais sous mes paupières, à jamais en moi.
Mon beau "taiseux", ma belle histoire, mon amour, mon homme, mon souvenir... Tu as laissé une part de toi en moi et j'ai posé une part de moi en toi. Nous avons changé quelque chose à la magie du monde. Deux atomes se dansent. On ne revient pas intact de tant d'amour. On ne reviendra jamais à l'endroit où nous nous sommes regardés. Nous ne serons plus jamais les mêmes, quoi qu'il arrive, plus jamais. Je t'aime ici, maintenant, là bas, ailleurs, demain, après. Et je recommencerai et je te re danserai et tu déposeras à nouveau en mes yeux et en mon âme une constellation. Nous ne serons plus jamais les mêmes. Nous sommes un battement. Je t'aime. Et tu me rendras femme à nouveau. Tu seras mon premier... Tu seras mon dernier. Et j'entamerai alors un autre livre des heures. 
Te danser avec mes mains... elles racontent tant de choses, elles sont ces étoiles que tu m'as offert, elles sont tous mes silences mis en mots et tout l'amour et tous mes souffles et tout ce que je te dis depuis tant de mois... Te danser avec mes mains... Je t'aime.
Oh ma merveille tu me manques... tu me manques. Vertiges de ces manques sans fins, qui taraudent, qui brûlent, qui font mal. Mais qui permettent que je te vive. 
Viendras-tu dans ma nuit? Viendras-tu poser ton corps prés du mien? Mettras-tu tes doigts sur ma bouche? Me berceras-tu dans le silence de ma nuit? 
Seras-tu là demain pour que je m'éveille en toi? Y aura t-il ta bouche sur la mienne? 
Et ta voix comme un miracle permanent?
Je suis là amour mien. Je suis là, à ton sommeil. Tiens moi, tiens moi fort. Tiens moi si fort que ma mémoire ne soit plus que le cocon et la force de tes bras, ta force d'homme, ta force amoureuse... Tiens moi fort mon aimé. Tiens moi fort. Mon sensitif, mon roc, ma permanence amoureuse, mon homme rêvé, mon homme espéré... Tiens moi fort, sois mon homme magie, mon homme qui protège, mon homme...
Le monde nous appartient. Tienne, tienne, si tienne...
Je t'aime. 

MMD



Amour mien. Je ne m'excuse pas de t'aimer. Je m'excuse de ma demande d'amour parfois si lourde, si enfantine. Mais je ne m'excuse pas de t'aimer. Je t'aime. C'est tout. Comment s'excuser d'aimer cet homme que tu es? J'aime cet homme; je n'y peux rien; je l'aime tellement qu'il est devenu ma vie, ma maison, mon lit, mon coeur, le sang qui court en moi, mes mots, ma famille choisie... Comment s'excuser de t'aimer? Tu es ma fierté, mon miracle, mon orgueil, ma douceur... S'excuse t-on de tout cela?
Je t'aime comme je peux, comme je sais, comme je sens. Sans me poser des questions sur mon amour pour toi.
Tu as beaucoup d'amour autour de toi, celui que tes enfants te portent, cet amour si simple, si beau, si doux, qui donne sens à la vie et à nos actions, qui nous donne sens. Tu as le mien. Tu es aimé, tant aimé.
Pour nous tu es cet homme à aimer sans découpages, sans concessions, sans le mettre en puzzle pour n'en prendre que ce qui nous intéresse.
Je t'aime. Dans tout ce que tu es; même tes silences d'homme de la mer me sont précieux. Ils sont partie de toi, ils m'ont été "bons" silences, ceux qui disent la pudeur des choses, qui racontent qu'un rire va venir après, un mot d'amour chuchoté entre deux phrases, comme ça, juste comme un frisson à attraper du bout des doigts et à garder en soi. Je t'aime même dans tes silences qui sont tes musiques et ta langue. Ton silence est lumière tu sais, même quand je demande plus, en ces moments où je vacille au bord de moi.
Tu es mon murmure des choses, mon murmure fait corps d'homme, déployé en mots des lointains, accroché à tes yeux et à ce regard qui me bouleverse à chaque fois.
Tu es mon murmure.
Je suis tombée en toi en ces murmures, notre première fois, ces murmures qui accompagnaient la musique du plaisir en moi; t'entendre comme une conversation chuchotée à laquelle il faut, non pas tendre l'oreille, mais entendre avec le coeur, avec le sentiment amoureux, avec la fragilité du battement en nous...
Je t'aime.
Ne doute jamais de mon amour pour toi, de ce qui danse en moi et qui te porte et me fait un bien fou.
Le manque renvoie à la mémoire et de ta voix je fais une présence perpétuelle qui me permet de me lever le matin en sachant que tu es là, que tu empoignes ta vie dans tes lointains, que tu accomplis tes quotidiens...
L'espace de tes bras, de ton odeur, de ta chaleur, me manquent. Juste habiter tes bras et laisser le monde dehors... Habiter tes bras, redevenir cette femme qui expire enfin, respiration relâchée, juste cette femme heureuse de rentrer chez elle, en son homme et qui le prend en ses mains... et l'histoire qui continue, qui s'écrit à chaque fois neuve, à chaque fois familière...
Je t'aime.
D'ici à là bas une lettre amoureuse infinie qui permet de te toucher, de te regarder, de t'arrondir en moi, de te faire présence forte là où mes heures ne sont que lisses, froides, vides...
Tu es dans chacun de mes gestes.
Je t'aime mien. Je t'aime notre. Je t'aime.
Je t'aime et ta voix pour ma peau et mon âme, pour mon éternité.
Ma lumière, mon amoureux, mon aimé, mon aimant, mon musicien, mes mains, mes yeux...
Je t'aime. Et l'amour comme seule vraie vie, pour l'âme des choses, pour la danse des atomes, pour l'espérance et pour " Nous vieillirons ensemble" et tu repartiras me chercher des étoiles et je te dessinerai une lettre infinie....encore et encore...
Je t'aime.

MMD






dimanche 24 septembre 2017

Tu es là. Tu es tellement là que je suis devenue duelle, porteuse de ce pas de deux qui est nous. Absence, présence. Musique en moi. Tu es là.
Partout. Tout le temps, présence précieuse, présence aimée, absence aimée.
Je regarde tout, je dépose mon regard dans ce tout avec tes yeux en moi. Mon regard n'est plus que cet environnement qui porte et tes yeux et les miens.
Hier j'étais assise face à la mer, face à la splendeur de moments parfaits et je regardais pour que toi tu voies aussi, que tu laisses tes yeux admirer la beauté de cette mer parfaite, si parfaite dans la marée descendante, la pureté des vagues, le vol d'oiseaux, le vent dans mes cheveux, l'odeur salée, la couleur changeante de l'eau, cette couleur qui me rappelle celle de tes yeux, le crépuscule qui se posait doucement sur ce monde liquide, sur ces sables et ces eaux, sur les frémissements qui disent un banc de poissons, sur cet horizon qui m'est aimant... l'eau qui enserrait mes chevilles, mes mains à l'abandon, mon coeur qui n'était plus que ce moment si beau et toi, toujours là, toi, à mes côtés, regardant par mes yeux pour que l'émerveillement soit partage, soit amour, soit nous et ce monde qui te ressemble.
Un grand silence pour une présence si forte en moi... Tu bats en moi.
Tu m'as dit l'autre jour " je suis là, assis avec toi et elle, sous une tente, à la plage". Tu étais là, amant, ami... Tu étais là. Tu es toujours là, à la lisière de moi, de mes paroles, de mes silences, en centre de mon amour, en coeur de mes mondes, en murmures. Inscrit en chacune de mes respirations, en chaque geste que j'accomplis, dans tous ces petites choses qui sont une vie : me préparer un café, m'habiller, écrire, traverser la ville, tresser mes cheveux, déposer une touche de parfum sur ma peau pour que tu me sentes là bas dans ton lointain, pour que tu te souviennes que ta bouche et ton nez ont voyagé sur ma peau, m'allonger, caresser notre chat, allumer une cigarette, nager, danser sur une musique, m'endormir, effleurer un coffre, regarder un dessin d'enfant, poser mes doigts sur une tête en terre cuite, ....
Je t'aime.
Tu es toujours là. Ma vie, mon amour. Il ne nous reste pas tout le temps du monde, de ce monde ci. Nous avons entamé l'autre partie de ce qui reste à vivre. Et nous avons reçu ce miracle qu'est nous.
Nous avons marché tant d'années dans nos histoires, dans nos blessures, dans nos mondes, dans nos lumières et dans nos erreurs. Tant marché... Crois en nous. Crois en nous.
Je t'aime. Tu es là. Tu es là dans notre chat qui dort contre l'ordinateur, qui vient toujours quand je t'écris, comme s'il sentait... comme s'il sentait que j'ai besoin alors de ce cocon de nous dont il fait partie depuis que tu l'as porté en tes mains, en tes bras, petite chose miaulant de peur, pleurant sa mère et qui entrait dans notre histoire.
Tu es là dans cette musique que j'écoute et que tu m'as offert. Elle te ressemble : profondeur, vertige, lointains, présences, sensibilités, force et, toujours, cette fragilité que l'on sent parfois au détour d'une note...
Je t'aime. Tu es là. Tu es là.
Je suis là aussi, en tes yeux qui m'offrent des lointains, des rires d'enfants, des quotidiens, des câliner, des couchers, des jouer, des lire, des aimer, des vivre....
Je suis là et j'ai enfermé ma mains en tes doigts pour vivre et vivre encore.
Je t'aime homme mien, amour mien. Mon amour.
Je t'aime.

MMD



vendredi 22 septembre 2017

Mon bord de moi, mon bord du monde, mon bout du monde. 
Tu me dis " tu es en permanence là, avec moi". Et je deviens étincelle. Toi mon pudique, toi mon maladroit parfois, toi qui dis ton amour par des gestes beaux et doux, par cette légère cassure dans la voix. Toi que j'aime sans fin, que je déroule au long de ma vie. 
Merci pour ces moments de nous, par delà la distance et le manque. Ils me sont magie. Ils me sont amour. Ils me sont partages de ce qui nous fait. N'être que dans l'autre, en l'autre, vivre un moment de sa vie. Puis prendre ces moments et les poser contre moi, en mon oreille, en mon ventre. En faire ces mots pour que tu me lises et que tu te lises, que tu te regardes au travers de mes yeux. Mon fragile lumineux, mon émerveillement...
Tout à l'heure je t'ai dit des mots qui peuvent paraître désuets, si démodés, mais auxquels je crois : je suis tienne et je te serai fidèle. Non pas parce que je croirais en un principe de fidélité absolue - qui ne serait que prison de l'autre - mais parce que je ne me conçois, dans mon histoire avec toi, celle que nous écrivons à notre manière si belle et si douloureuse, que comme tienne, absolument tienne, incapable d'être touchée par d'autres mains, par une autre bouche, par un autre corps. Je n'en ressens nul besoin. J'aime cette attente dans ma fidélité à toi. Tu es mon unique, ma beauté, mon envie, mes désirs, mon amour. Comment être autrement? Ce serait me dénaturer, passer de la lumière à l'ombre banale et tiède. J'ai connu cette dernière. Je ne veux plus y retourner. Je veux rester cette lumière que tu as allumé en moi. Je ne veux plus l'obscurité. Je t'aime. 
Alors je te recrée chaque jour. Et chaque nuit je viens vers toi pour pouvoir trouver le sommeil, pour que ton corps s'arrondisse au mien, pour qu'une musique habite nos gestes et la présence de l'autre. Pour que ton odeur m'apaise comme elle l'a toujours fait et pour que ta respiration devienne essentielle. 
Tu es partout avec moi, en moi, amour chaud qui me rend à moi et à tout ce qui viendra. 
Car viendra un jour le temps de nous, le temps où nous n'aurons plus à nous aimer en danse secrète.
Je le sais. Je ne sais pas comment mais je le sais. 
En attendant je te porte amour mien, fierté mienne, magnifique mien, mon âme si belle... 
Tout à l'heure je vais me coucher, t'emporter dans ma nuit, je vais, comme tous les soirs, fermer les yeux et mes doigts retrouveront ton corps que j'aime tant, que je trouve émouvant, si fort et si fragile, à ton image. La douceur de ta peau sous ma main, le duvet sur tes bras, le chemin de ton dos, la légèreté de ta hanche, le délié de tes fesses, le téton que mon doigt et ma bouche agacent, ta nuque à la fois tendre et tannée par le soleil, le creux entre tes épaules, l'arrondi allongé de tes cuisses, la beauté de tes pieds, ta paume, le jeu de tes doigts, leur goût, ton épaule qui occulte tout et qui attire mes lèvres, ton cou et cet endroit bouleversant, là où le sang bat... J'écris ton visage en aveugle, la ligne de ton profil, tes arcades sourcilières, ton front, ta bouche et le gonflé de ta lèvre inférieure, ton nez que j'aime tant, tes joues et la barbe naissante que je sens sous mes doigts, tes oreilles... À chaque voyage de mes doigts je te regarde comme miracle mien; je t'aime; je te trouve beau; je te désire. C'est ainsi depuis notre première fois.
Je peux alors m'endormir. Mes derniers mots conscients sont pour toi, comme mes premiers mots au matin. Je peux m'endormir, ton corps au mien arrimé, calée contre toi, tout mon corps en sensation aiguë du tien. Je t'aime.
Alors oui je te suis fidèle. Je ne peux être autrement. Il ne peut en être autrement. Ce corps, mon corps, tu l'as sculpté, tu l'as éveillé aux choses de l'amour, tu en as fait un instrument de musique, une chanson. Je te l'ai écrit souvent : tu es mon premier. Tu es mon premier et mon dernier.
Je t'aime.
À cette nuit où tu dors et où je te rêve Bach pour t'effleurer là bas, pour que ta mémoire nous dessine musiques, ces musiques qui sont indissociables de nous. À cette nuit où tu dors et où je t'écoute dormir avant de m'endormir, où je t'écris que je t'aime, allonger ma main vers toi et ta chaleur et ton grand corps d'homme. Je dénoue mes cheveux, j'ai fait de ma peau un parfum pour toi, une douceur pour tes mains et je m'allonge prés de toi et je t'écoute dormir. 
Mon bout de moi, mon bord de moi, mien, je t'aime d'amour fou, irrationnel parfois mais qui est vie, la seule vie qui soit, la seule espérance. Mon aimé, aimé par une femme et aimé par tes merveilles. Aimé. Mon aimé. Mon improbable devenu ma permanence. Mon absolu. Mon lointain. Mon homme.
Je t'aime.

MMD




jeudi 21 septembre 2017

M'enrouler autour de ta voix et repartir vers une fin de terre, dans cet imaginaire qui est en moi.
Tu m'es devenu ces terres lointaines que je ne peux qu'imaginer, tu te confonds avec elles, tu es elles.
Et j'y suis parce que tu y es.
Écouter en boucle cette musique et t'aimer, t'aimer.
À ta voix ouvrir mes bras, le coeur comme un cheval fou et, en même temps, il y a cette plénitude que tu poses à mes espaces, à moi, à mon corps, à mon âme.
Je t'aime. Je t'aime. Tous mes mots pour ce Je t'aime.
Mon beau miracle, mon homme, mon amour entends nous. Comme tu nous entends dans une étoile déposée dans les yeux d'une femme. Comme tu nous entends en toi, bercés par les battements de ce qui est devenu mon lieu de vie, mon lieu d'amour, mon lieu de toi, ton coeur. Comme tu nous entends dans l'eau qui noie la brume de tes yeux...
Je n'entends que toi. Les mois passent et je n'entends que toi, toujours. J'aime ça. Cela signifie que tu es tatoué à ma mémoire, que tu as fait de moi un tableau des sens et des sentiments, que j'existe dans ton nom, celui que j'ai mis tant de temps à prononcer toute effrayée que j'étais par ce qui basculait en moi. Je n'entends que toi. Je t'aime.
Tu me manques. Tu manques à tout en moi, à mes cheveux orphelins de tes mains, à ma bouche, à mes seins, à mon ventre, à ce qui danse en moi et que tu sais si bien faire tournoyer.
Tu me manques.
Je chéris ces instants où nous nous touchons par nos voix et où t'entendre rire, t'entendre te raconter, vous raconter, rend le monde à l'infini. Ils sont ma vie, ma vraie vie, la seule qui soit, celle où tu es, celle où nous sommes. L'autre vie n'est qu'une pièce de théâtre. Je n'y tourne pas, je n'y danse pas.
Je vis là où tu existes. Je t'aime. Je vis là où je t'aime et là où tu m'aimes et là où tu me rêves.
Je vis là, amante, amoureuse, femme. Et je te regarde homme mien.
Aujourd'hui tu m'as enfermée en tes bras. J'y étais bien. Je les porte tes bras, je les porte. Ne les laisse pas s'ouvrir, tiens moi fort et continue ton poème amoureux, ta manière à toi de me dire que je te manque, que tu m'aimes, que je suis partie de ta vie.
Oh mon amour, tant de beauté et tant de souffrances. Et tant de vies qui nous attendent. Et tout l'amour du monde à déposer en nous et à faire; tout ce qui vient, tout ce qui sera. Juste l'espérance chevillée au corps et ma foi en nous... T'attendre parce que tu es celui qui accompagnera mes derniers chemins. Parce que je ne peux imaginer ce qui vient sans toi, sans nous.
T'attendre. T'aimer. Homme mien.
Je t'aime. J'écoute Cecilia Bartoli faire de la musique de Caccini une broderie pour ma nuit. Tu es là, dans le somptueux d'un miracle fait voix et notes, en cette profondeur, en ce qui rend un instant éternité. Tu es là. Et je t'aime. C'est beau. Tu es beau.
Je te regarde dormir, je t'écoute dormir. Je te respire dormir. Et je te murmure les histoires amoureuses, une Lettre Infinie. À ton sommeil j'écris notre histoire pour que je vive en tes nuits et en tes jours.
Je t'aime ma belle solitude, mon amour, mon amant, mon livre des heures, ma passion. Mon merveilleux, mon si merveilleux. Amour mien.
Je t'aime.
Tu me manques.

MMD














mercredi 20 septembre 2017

Lettre à Béatrix... silence et mot.

Tu me dis, Béatrix, que je dois revenir à ces silences et à tous ces mots, les rendre à l'écriture et, surtout, à moi. Me rendre à moi. Me ré introduire dans mon histoire, tenter d'écrire ce monde flou d'une écriture et d'une parole qui seraient juste le pendant d'un silence.
À chaque mot répond un silence. Et à chaque silence s'invente un mot. Un seul. Celui d'une absence, d'un vide de la parole, une terre où s'opposeraient le dire et le non dire, le parler et le non parler.
N'entendre qu'un silence et n'écrire qu'un mot...
Il y a le silence blanc, celui de l'âme qui se dépose et qui rend tout au rien, c'est à dire à l'immense. En ce silence des infinis la parole n'a plus besoin d'être, le mot n'est que le souvenir lointain d'une déchirure.
Et il y a le silence des pierres, le silence comme un silex qui oppose un mot après l'autre et rend toute écriture vaine, stérile, douloureuse, impossible. Comment dessiner un alphabet de ce qui devrait être dit quand ne répond aucun silence? Pour qu'un silence vive il doit se faire, s'accepter dans une continuité qui est le mot, tous les mots réunis en un seul. Dis moi comment dessiner cet alphabet quand je suis repliée sur moi, incapable de voler en mots des silences? Je n'ai pas appris à voler. J'ai appris à apprendre à voler. J'ai appris à parler et à écrire. Tu le sais toi que je n'ai que ça, les mots accompagnés de leurs doubles, les silences. Et que, parfois, j'étouffe, je crie, j'ai envie de briser les choses, de trouver le chemin d'une paix qui me rendrait à ma propre histoire... Et tu sais alors les silences qui écoutent et qui remettent les mots en eux.
 Je ne sais pas écrire dans le silence des pierres, ce silence qui râpe la langue, pare les choses d'aspérités. Je ne sais pas écrire dans la non couleur d'un silence qui éteint le cerveau et ne ramène qu'à ce corps en boule, pétrifié de douleur, englouti dans la recherche de quelque chose qui pourrait ressembler un tant soit peu à ce qui me fait, ce qui me rend, ce qui me partage et ce qui me définit.
N'entendre qu'un mot et n'écrire qu'un silence...
N'écrire qu'en silence, explosée, incapable de passer la frontière, réduite à ne se contenter que d'un apaisement factice. Et l'écriture qui s'en va. Elle ne peut que s'en aller. Elle n'est plus silence. Elle est pierre. Je suis pierre. Je suis rage. Je suis colère. Je suis tellement au fond de moi que je n'entends que le bavardage de tous ces silences qui crucifient en moi tout mot.
Est-ce cela la folie, tous ces mots qui ont oublié leurs silences? Et qui ne répondent plus, partis ailleurs, brûlés, atrophiés?
S'empoigner, empoigner cette écriture qui n'est plus que perte de la parole... Et si la parole s'en est allée, que devient le mot? Peut-on écrire quand on ne parle plus? Peut-on écrire quand on n'est plus que silences? Béatrix, Béatrix...
C'est sûrement cela mourir, c'est cela : perdre le mot et son silence et n'être plus que vrai silence, le seul...
J'aurais aimé que les mots ne soient que l'apparence des choses, facilités simples; un objet ou un concept ne serait que la charge que l'on y met, la perception que l'on en a, la manière d'être ému par une couleur, un sentiment... Et dès qu'on l'aurait nommé, nom et mot, il faudrait effacer le mot qui représenterait juste le regard et rendre l'objet à son silence. Et ré inventer à l'infini un abécédaire, mot après mot, silence après silence.
Je hais les silences. J'aime les silences. Au milieu je suis la pierre, le désert, l'impuissance parfois, la plongée dans l'abîme. Pierre, désert, silex, caverne.
Un jour on perd la parole et on devient silence en lequel les mots ne savent plus où aller. Ils tapent, ils tapent. Ils s'expulsent écriture.
J'écris parce que je suis muette. J'écris parce qu'à chaque silence répond un mot. Un mot que j'oblige à monter, monter.
Je suis muette parce que j'écris. Je suis muette... Silence et mot.
S'inscrire sur un mur invisible, s'y crucifier, s'y déchirer. Puis rendre à chaque morceau de moi un silence et un mot. Obliger que le corps ne soit plus pour atteindre une forme de paix. Me souvenir de la femme que je suis, celle que l'on ne voit pas, celle que l'on n'entend pas, celle qui n'offre aux autres que des bribes parcellaires.
Empêcher de devenir le trophée accroché au mur. Rendre la femme que je suis à un silence et à un mot. Taire la petite fille qui mendie les mots pour s'en faire une robe, une histoire qui la protégerait de tout ce qui fait si mal. Taire la petite fille qui tait sa parole.
Et taire la parole qui tait la petite fille. Taire la parole qui tait la femme. Ne devenir qu'un mot pour répondre à un silence, oser le grand saut, le mutisme. Seul espace de liberté et de douleur aussi, mais douleur qui renvoie les autres, ceux qui sont autour, à une simple virgule oubliée.
Je parle tellement fort en moi que je deviens silences à l'extérieur. Et je parle, je parle, je parle pour oublier, pour vaincre les silences des autres. Ont-ils oublié la parole? Ne savent-ils plus parler, parler vraiment? N'ont-ils à n'offrir que ces artificielles conversations, ces semblants de profondeurs,  ces mots lancés comme une aumône? Quand ont-ils perdu le lien de la parole? En devenant orphelin des mots et des silences?
Je suis muette de tous mes silences, de tous mes mots, pour refuser le faux silence imposé. Je suis blessure de tant de silences, les mauvais, ceux qui tuent, ceux qui dépècent, ceux qui rayent tout et vous disent que vous n'êtes qu'un non mot, une non matière, une rivière artificielle amenée à s'assécher. La parole parcimonieuse. Le silence avare.
Un jour, peut-être, j'oserai me dépouiller de ce besoin d'un accompagnement de mon écriture, du mot et du silence. Je sais qu'il me faudra aller encore plus loin, plus profond, là où tout est liquide. Oser perdre le regard et tous mes sens.
M'abandonner, lâcher prise, ne rien retenir, ne rien posséder, ne rien supporter.
Seule, absolue, seule...
Et retrouver le mot et son silence. Celui qui rend tout doux, qui arrondit l'univers.
Ce sera ma mort, ce silence des infinis. Au bout de la peur s'éveille sa jumelle, la paix. Silence / Mot.
Ce mot des infinis, ce mot infini rendu au silence infini.
Mot, silence, silence, mot.
Une écriture.
Moi.

Mariem mint DERWICH








mardi 19 septembre 2017

Amour mien... Et mes mots pour mémoire de nous, mémoire de toi... Mon amour.

À t'aimer je trouve ma place, une utilité, un sens que tu dessinerais et déposerais en moi, comme pour me dire " Tu es".
À t'aimer j'apprends à m'aimer, petits pas après petits pas, à effacer, à gommer la laideur passée. Je ne parle pas de beauté physique, je parle d'acceptation de moi, de mon étrangeté.
Je t'aime. Tu m'as regardée et je t'aime. Je t'aime pas seulement pour ça, pour ton regard qui vit en moi; je t'aime pour des milliers de choses.
Je t'aime parce que je peux revenir dans ma mémoire, revoir, revivre chaque instant de toi et toujours y trouver ce sentiment que tu m'es miracle. Il n'y a pas eu un instant où je ne t'ai pas aimé, où j'aurais pu penser que je pouvais te désaimer. Comme si je pouvais, comme si on pouvait se lever un matin et dire " je ne l'aimerai plus". On aime. J'aime. C'est tout.
Je t'ai écrit l'autre jour que je ne me suis jamais ennuyée avec toi, jamais. Tu es le seul homme qui m'a permis ceci; tous tes savoirs, ta sensibilité, tes élans, ta façon de raconter tes rêves, tes fragilités sur lesquelles tu as parfois du mal à mettre des mots, tes manières de rendre un espace vivant, plein, rassurant, chaud et doux, tes colères aussi, tes énervements, tes peurs, tes doutes, tes rationalités qui sont tes manières de te rassurer, tes manques d'amour, tes mots du sexe, tes envies, tes désirs, tes lectures, tes musiques, .... tout m'a toujours attirée.
J'expliquais à notre amie commune ici combien cela me fut salutaire, combien ton intelligence m'a fascinée, a répondu à mes manques, à mes demandes. Combien tous tes savoirs, petits ou grands, tous ces trucs que tu sais faire, que tu sais exposer me rendent admirative. Je lui disais aussi ton amour pour la musique, les larmes dans tes yeux, toute cette tendresse, ces ressentis que tu portes en toi.
Avec elle je peux parler de toi. J'en ai besoin.
Besoin de te dire, de te vivre ainsi aussi. Pour que tu ne sois pas une simple absence et que tu deviennes présence en ma parole de toi.
Je lui disais que tu m'as offert une écriture autre. Et tant de choses. Tant... Que tu fus le premier à prendre soin de moi sans se moquer, sans rire, sans taper, frapper, exploser, m'atomiser de terreur. Que tu as entendu mes mots, que tu m'as permis de me laisser voir de  toi, ce soir là, ce premier soir. Et que tu m'as permis aussi d'entrer en toi, de te regarder te dépouiller de ta carapace pour moi.
Je t'aime. Tu me manques. Tu me manques tellement. Tellement. Tellement. À me rouler en boule parfois, repliée sur tout ce manque de toi.
À pleurer car c'est cela aussi aimer, pleurer l'autre. Ré écouter ta voix et pleurer, la caresser, percevoir cette brisure en elle quand tu es ému. Effleurer tout ce qui te fait, tes abandons à moi, tes départs de moi, tes retours vers moi et pleurer. Pleurer du manque, pleurer de bonheur, pleurer de douleur, pleurer de rire...
Je t'aime. Tu me manques. Je t'aime dans ce manque. Je t'aime dans ce tout. Homme mien, mon amour, mon amour, ma vie, mon unique. Je t'aime. Aime moi. Aime nous.
Tu me manques. Et à ma nuit loin de toi, encore une musique pour arrondir la peine, la poser légère, la faire élan et poésies. La rendre toi et rejoindre l'entre-île : nous y sommes allongés dans une pénombre après l'amour, tes doigts caressent mon épaule. Et tout s'arrête pour que la magie de cet instant précieux devienne une mémoire à emplir. Je t'aime. Tienne. Tienne.

MMD













dimanche 17 septembre 2017

Mon amour, mon amour.
Le poème non chanté de Léo Ferré qui nous dit, qui nous raconte, qui nous parle...
Comme si c'était nos mots, nos mots à l'autre, notre manque de l'autre, nos silences, nos absences et tout ce qui viendra et tout ce qui est aussi.
Te lire tout à l'heure et, comme à chaque fois, cette sensation de bonheur, presqu'enfantin mais tellement plein, tellement chaud. Petits mots d'amour qui redonne leur élasticité à mes heures.
Les mois passent et je tiens toujours tes doigts et tes yeux. Je n'ai qu'eux. Ils sont moi sans être moi. Ils sont toi qui m'habites. Je t'aime. Peut-être trouves tu cette constance de mon amour pour toi étrange... Pas moi. Pas moi. Je t'ai reçu en miracle, en cadeau, en étoile, en perle, en arrondis en moi. 
Je suis toujours dans cette chambre à ouvrir mon poing et à écouter ta poitrine en caisse de résonance et à pleurer doucement et à tomber en toi, à accepter de tomber en toi ; comme un vertige, une barrière qui cède. Je t'écoute te raconter, esquisser tes rêves brisés, tes peurs, tes fragilités. Je tombe amoureuse, en amour, violemment. Je te reconnais comme homme mien.
Je reconnais ton odeur, la douceur de ta peau, la force de tes mains, la chaleur de ta bouche, les pleins et  les creux de ton corps.
Je suis là bas et j'entame mon chemin d'émerveillement.
Je t'aime. Et j'aime t'aimer. Et j'aime être tienne. Je t'aime et j'aime ton amour de moi, malgré toute cette distance.
Je sais que je t'habite aussi et que je suis là, en tes pensées, parfois proche, parfois lointaine mais que je suis là, dans ton coeur, la seule place qui compte, le seul lieu de vie.
Aimer, aimer, aimer. Je t'aime.
Nous ne serons plus jamais comme avant. Plus jamais. 
Tu me manques coeur mien, homme mien, âme mienne, belle belle si belle histoire mienne.
Je t'aime. Et je suis vivante de toi, par toi. Je suis la femme la plus heureuse de la terre, la plus chanceuse : je t'ai rencontré toi mon atome, je t'ai rencontré toi l'homme bien, l'homme qui me donne des rêves d'abandons à ton épaule, des désirs de repos, des balades de paix, des lumières des corps et du plaisir. L'homme avec qui je peux enfin parler, l'homme avec qui je ne m'ennuie jamais, l'homme qui m'a écoutée et entendue et qui m'a offert une Lettre Infinie, l'homme dont l'intelligence me plait... Pour la première fois de ma vie je ne m'ennuie pas avec un homme et un homme ne m'ennuie pas...
Je t'aime.
N'oublie jamais qu'un horizon nous attend. Il viendra. Nous y serons. Tiens bon et moi je tiendrai.
Et je tiendrai pour que toi tu tiennes. Je ne t'abandonnerai pas. Je suis là. 
Je t'aime mon tendre, mon si beau, mon si fort, mon si sexy, mon si érotique, mon si musicien... Je t'aime.

MMD






samedi 16 septembre 2017

Regarde, regarde...













À ma salive inscrire ton parfum
et ta peau et ton souffle
et tes mains
corps qui coule
ton cou allonge ma plainte

Regarde, regarde la femme qui aime
en ton corps basculée
à l'amour qui ploie
à l'amant
regarde, regarde

En ma bouche danser ta langue
en mes doigts tournoyer tes jambes
le monde s'éveille
je deviens bulles
regarde, regarde

Enfermer tes murmures en mes cheveux
offrir mon dos à ta paume
plier la nuque
chemin soyeux de ta bouche
je te regarde, je te regarde

Tu ouvres la porte de mon ventre
eau et eau
moiteur
je te bois, je te sens, je t'inspire
je t'expire, je me dépose au plaisir

Regarde, regarde
tu m'inventes partition et notes
tes hanches sont mes merveilles
à tes cils je nais amante
un drap empoigne mes mains

Regarde, regarde
ils peuvent bien crier, ils peuvent bien me lancer toutes les pierres, tous les sangs
je n'aurais brûlé qu'à ton corps dessinée
et tes doigts pour le plaisir
Regarde, regarde, regarde

Désirs

Mariem mint DERWICH

(Artiste Charles Gauthier)


Et tu me seras de nouveau commencement.













Et quand je t'aurais aimé jusqu'au bout du temps
jusqu'au bout de tout
au bout des vents, au bout des mers, au bout des nuages,
je recommencerai

J'oublierai jusqu'à mon nom
jusqu'à mon corps
je n'emporterai que le souvenir de tes mains
mémoire musique

J'ouvrirai les mondes nouveaux
j'accrocherai une fenêtre au ciel
je déposerai une étoile à ton front
je te raconterai...

Je te dirai que de ton regard j'ai fait mes vies et mes morts
que je t'ai aimé, aimé, aimé
que je t'aime
que je t'aimerai à nouveau

Quand je t'aurais aimé jusqu'au bout des rêves,
abécédaire des secondes et des heures,
j'allongerai un autre infini entre mes seins
et de ton épaule je ferai une Constellation

Au bord du monde, au bout de la terre, aux chants des vagues
aux nuits, aux partir, aux revenir

Quand je t'aurais aimé jusqu'au bout du temps,
jusqu'au bout de tout,
au bout de la lumière, au bout des absences, au bout des désirs,
j'ouvrirai les yeux en toi homme mien

Et tu me seras de nouveau commencement.

Mariem mint DERWICH

(Artiste : Rodin)








Mettre des couleurs à mon après midi et à ce qui vit en moi. Te parler avec la musique, juste pour fermer les yeux et les rouvrir en nous, en ton regard, toi mon musicien, mon sensible, si sensible...
Je t'aime. Pour toi, pour la grâce, pour un battement de coeur dessiné beauté et notes et voix...
Je t'aime.
Tu es là. Je lis ton visage du bout de mes yeux et de mon amour pour toi. Et je deviens prière... Et tu me deviens île mienne. Tu es si beau quand tu écoutes de la musique; tu te fais livre.
Tu es là. Nous écoutons ensemble cet instant parfait. Je suis là amour mien.
Je t'aime. Tu me manques.

MMD


vendredi 15 septembre 2017

Mon amour.
Aller au bout d'une absence et y trouver une musique. Te rendre à une présence pour te respirer.
Cette nuit n'existent que nous, nous dans ce voyage des merveilles, quand à la route et aux heures tu avais mis des musiques et que je regardais le paysage défiler; en moi je n'étais qu'émerveillements, encore et toujours... Émerveillements de ta présence, miracle permanent. Te ressentir tellement fort que le temps n'avait plus prise sur moi. Je serais allée au bout du monde alors. Et tu devenais ce bout du monde, le mien..
Je t'aime.
Je ne te poétisais pas alors, je te vivais, pleinement, intensément, profondément, beau cadeau mien, homme mien, amour mien. Et je te vis. Je ne te poétise pas, je te vis. C'est mon amour. Juste lui, qui rend aux choses ce qui est. Tu es. Et je t'aime ainsi. Je ne te poétise pas. Je t'aime.
Mes mots sont pauvres pour te faire comprendre combien je suis toujours bouleversée par l'homme que tu es. Revient-on d'une rencontre amoureuse, revient-on jamais de s'être noyée dans le regard et le coeur de l'autre? Je ne crois pas. Moi je ne suis pas revenue de mon voyage vers toi, avec toi.
Quoi qu'il se passe, quoi qu'il arrive il restera ma main ouverte devant moi, posée au monde pour que ta main s'y imprime...
Je t'aime. Aimer encore et encore. Aimer toujours. Et danser pour l'autre, danser l'autre, te danser.
Et t'écrire pour que mon amour te parvienne.
Je t'aime mon sentimental, mon amour, mon homme, mon atome.
Mon bel bel amour, mon amant, mon coeur, mon tendre, mon alphabet amoureux, ma musique.
Je t'aime.
Et ma lettre infinie pour te toucher là bas, pour vous effleurer, pour que vous continuiez à vivre pour que je puisse continuer à respirer.
Je t'aime. Tu le sais. Mais entends tout ce que ce Je t'aime te raconte... Amour et musique, amour et absence, amour et attente... Et toi comme mon étoile, homme magnifique, homme si...homme, simple homme qui, pourtant, m'a offert l'univers, tes yeux, ton intelligence des choses, ta sensibilité, ta créativité, ta sensualité, ta curiosité, tes manques, tes fragilités, tes blessures, tes larmes, tes impatiences, tes murmures et tout ce qui te rend immense à mes yeux. Tu n'es pas banal; tu es...
Je t'aime.
Ton regard me manque. Regarde moi désir mien, homme mien, regarde moi. Rends moi à nouveau femme et atome en tes yeux, regarde moi... Je t'aime. Je suis là, je suis là. M'entends tu?
Je t'aime, je t'aime.
À ton sommeil je pose mes doigts et ma  bouche et je deviens liquide et corps à ton corps respirant, et chaleur et désirs... N'être que tienne, ployée en tes mains. Je t'aime.
Je suis là, je suis là.
Je t'aime. Je te Nous. Je te Toi.

MMD





jeudi 14 septembre 2017

Amour mien. S'il te plait donne moi de tes nouvelles. Tu es si loin et moi si loin aussi et je n'ai que mes pensées pour seules compagnes. À chacun de tes silences prolongés, de tes absences, j'imagine le pire et je me dis que s'il t'arrivait quelque chose je ne le saurais pas... C'est terrible tu sais, terrible. Terrible au point d'en avoir l'estomac noué. Je n'ai pas grand chose de toi tu sais, hormis que tu habites ma mémoire. Je n'ai qu'elle. Je ne sais pas ta vie actuelle. Je ne sais rien... Je suis la secrète, la cachée. Je le sais. Mais tellement cachée, tellement secrète que c'est comme si j'étais effacée de la vie, de ta vie. Je ne demande pas grand chose, juste un signe de temps en temps. Besoin d'être rassurée.
Je sais que tu as entamé ce chemin de nous autre bien avant ton départ d'ici, quand tu m'as brusquement éloignée. J'ai compris même s'il m'a fallu du temps pour ça. J'ai compris. Mais à l'absence il faut parfois une présence, si ténue soit elle, minuscule même. Sinon qu'est-ce que je deviens dans ma solitude? Je t'aime, je t'aime d'amour fou. Mais j'ai besoin d'être rassurée moi aussi.
Je t'aime.

MMD

mardi 12 septembre 2017

À  toi, aimé par moi, aimé mien... à toi ce piano tiré du documentaire sur Tabarly, pour te rappeler que des mers t'attendent, même si tu n'y crois plus. Et parce que j'y crois très fort j'espère te rendre tes rêves et tes ailes...
Je t'aime, amour mien... Même dans tes silences, dans ces jours qui passent sans toi... Je t'aime.
Je t'aime dans mes rires, dans mes pleurs, dans mes envols, dans mes mots, dans ma vie devenue entre-île et entre-toi. Je t'aime dans mes désespoirs et dans mes musiques. Je n'ai pas de recettes miracles pour adoucir, mais je sais que chaque heure se vit en toi, en nous. Chaque heure. Chaque souffle. Chaque battement de mon coeur. Chacun de mes regards. Et toutes mes paroles orphelines et toute mon écriture rendue lumière par la magie de ton amour.
Tu me manques. Je vis tous ces jours où tu n'es pas, même pas dans un petit mot envoyé par delà les kilomètres.
Je n'ai que ton absence pour t'aimer, mais aussi ta présence. Je relis tes petits mots, je ré écoute ta voix sur un message.
Tu me manques homme mien.
Me tiens-tu encore en toi, là où je peux écouter ton coeur battre, là où je peux enfin devenir paix? Dans tes souvenirs me rends-tu à tes sourires et à l'émotion? Dans ta mémoire est-ce que je danse encore?
Je t'aime. Tu me manques à en mourir, à en perdre le souffle. Je n'y peux rien. Je ne veux pas lutter contre ça. Je sais que c'est cela la couleur de ton absence. Je tiens, je me tiens droite, même si je pleure parfois quand tout chavire en moi et que je te revis.
Homme mien, mon bel amour, aimé mien.
Je t'aime et je sais qu'un jour tu viendras. C'est aussi cela notre Lettre Infinie : rien ne meurt. Rien ne meurt.
Avoir trouvé son atome et l'entendre dans sa mémoire, lui dire l'amour, lui dire des rires de mômes, des vents, des étoiles, des vents, des mers, des voyages, des petits matins à venir et des nuits simples, des bouts de terre et un endroit où finir la route, se poser dans le regard de l'autre et dans des espaces rendus à la simplicité des choses... Je t'aime.
Te raconter qu'un jour tu m'as rendue à moi en me permettant de t'aimer, en me laissant t'aimer. Et en m'aimant, en m'offrant l'homme que tu es, en te déposant en moi. Et en m'offrant une vie, imparfaite, difficile, mais une vie. Je t'aime.
Ne sois pas cruel, ne sois pas...
Je t'aime. Tu me manques. mon magnifique, mon tendre, mon si tendre... Je t'aime. Merci pour ces étoiles qui dansent dans des yeux, merci pour cette étoile ramenée à une femme aimée. Merci pour la poésie du geste. Je t'aime.
Tu vas encore venir habiter ma nuit et mon sommeil.
Je t'aime.

MMD



dimanche 10 septembre 2017

Mon unique... À ces jours qui défilent, te mettre en présence, en écritures, toujours. Ce besoin de ce pont entre nous... D'un amour à un amour et des milliers de kilomètres rendus au rien. Une absence qui se fait présence le temps d'une lettre infinie.
Mon unique, mon tendre que j'entends dans ces signes infimes et qui te font. Mon amour...
Mes mots pour venir à toi, vers toi, dans ta terre lointaine... et pour t'ouvrir la porte de chez nous, poser ma tête contre ton épaule, laisser tes bras m'enfermer et ne plus bouger, ne plus bouger; juste te respirer et te retrouver.
Tu me manques.
M'enfuir dans ce moment où tu as posé ton doigt sur ma bouche et où tu es né silences en moi... Je t'aime.
Amour mien effleure moi dans ta mémoire. Ne me laisse pas dans le noir d'une absence. Effleure moi, respire moi. Prends mes mots et enferme ma main en tes doigts. Endors moi derrière ton si beau regard. Regarde pour que je vois. Regarde pour que tu deviennes mes yeux et pour que nous soyons ce regard double sur cette fin de terre où tu respires... Regarde pour que j'existe.
Pose tes doigts sur mon épaule à la nuit qui vient et endors moi en ton odeur, dans la houle de ta respiration, comme là bas, là bas, en cette nuit où je me suis endormie en toi, dans le bruit de la mer dehors.
Où étais-tu, avant? Où étais-tu? J'ai eu mes fils, mes amours mais j'aurais aimé porter tes enfants, vivre des grossesses, t'offrir ces vies minuscules, les poser à ton amour... Tu es un bon père, n'en doute jamais. Tu es un père amour, un père tendresse. Ne la laisse pas te convaincre du contraire.
J'ai prié tu sais, j'ai prié pour tomber enceinte de toi. Mais je n'ai plus cette faculté là. J'aurais tant aimé porter ton enfant... La Lettre Infinie, ce roman que je viens de terminer, est cet enfant là. Il est toi et moi, il est histoires, il est le lien...
Le manque de toi est pointu aujourd'hui. Âpre. Me réfugier dans ma mémoire. Te regarder bercer un enfant contre toi, poser ta bouche sur ses cheveux, l'endormir en ta poitrine. Regarder cette tendresse qui rend ton visage si beau alors. Te regarder baisser la tête au dessus de cet enfant et le monde qui s'arrête à un homme et son enfant endormi contre lui... Et moi qui te regarde, qui vous regarde, qui vous regarde...
Te regarder lire; tu as les jambes croisées, comme toujours; je regarde tes mains. Je suis bien.
Te regarder te lever la nuit, venir poser un baiser sur ma bouche...
Te regarder t'endormir après l'amour et je te respire et je remercie le ciel pour ce miracle que tu es pour moi...
Te regarder pleurer et me faire océan et liquide et chaleur et pleurer à mon tour...
Te regarder... Ces milliers de regards amoureux que j'ai posé sur toi et eux... N'être femme qu'en eux, qu'en tout ça, qu'en toi.
Tu me fais, tu me dessines, par ton amour, par le manque.
Ma belle lumière, mon immense, mon craintif, mon homme, mon fragile, mon fort, mon tendre, mien, si mien et qui me rend étoiles et nuit...
Je t'aime. Je tends mes mains. Prends les, fais naître le frisson, emporte moi, dis moi les mots des lointains, dis moi les mots qui me rendent atome heureux et amoureux. Ne t'endors pas sans moi.
Entends nous et rêve nous.
Je t'attends et je t'attendrai; c'est ma seule force. Amour mien....
Tu me manques mon lointain. Dieu que tu me manques.
Je tiens bon tu sais. Je tiens parce que je sais qu'un jour tu te délivreras de toi et que, ce jour là, tu viendras me chercher. Je vais t'attendre; serment un peu désuet mais c'est le mien : je vais t'attendre et t'aimer.
Je t'aime.

MMD




samedi 9 septembre 2017

Et toujours cette musique qui est indissociable de cette Lettre Infinie, toujours, présent de l'âme, offrande à l'autre pour qu'il s'apaise en elle et pour que nos mains se touchent.
Effleurer l'autre en notes et lui murmurer que le désir est là, que le manque rend la peau inconfortable.
Mais aussi pour lui raconter que son amour est merveille.
Je t'aime.
Je te ris, je te pleure, je te déroule, je te vis. Je te vis. Je te vie.
Je te mémoire. Je te porte. Je te sens, présence précieuse. Je t'aime et j'ouvre, à chaque inspiration et expiration, mes mains pour que tu y allonges tes doigts et entendes mes mots d'amour, mes mots de toi.
Je ferme les yeux et je te revois, là bas, au bord de la mer, dans cet endroit étrange fait de bois; tu es dans l'embrasure de la porte, tu as posé ton coude sur le chambranle et tu regardes l'eau... Je vois ton profil, ce petit pli de la tristesse, ton regard qui est ailleurs. Je t'aime et je te regarde. Je te prends en photo. Plus tard je prendrai une autre photo de toi marchant sur le sable. Tu as la tête un peu penchée, cette façon si particulière que tu as d'occuper l'espace. Je t'aime et je te regarde. Je regarde le mouvement des hanches, tes bras qui se balancent, la fatigue qui estompe un peu tes épaules. Tu vas lever la tête et me regarder, un peu plus tard. Je te prends en photo. Dans la soirée tu es assis et tu ris. Je t'aime et je t'écoute rire. Tu allumes une cigarette et je deviens, en moi, fumée que tu aspires. Je t'aime et je te regarde. Je passe derrière toi et je regarde ta nuque, cet endroit émouvant fragile et fort en même temps. Je suis la ligne du dos, la force des hanches. Je t'aime. J'écoute ta voix.
J'écoute ta voix, ces moments particuliers où l'émotion parfois la rend un peu plus rauque, avec ce léger basculement. J'entends toutes tes voix, je les sais par coeur, le petit truc qui casse en elle quand tu m'aimes ou que tu ne sais pas dire.
Je t'aime et je te regarde.
Je t'aime et je te musiques...
Tu me manques.
Pour nous, homme mien, ces voix qui nous lient, qui nous tiennent en les yeux de l'autre. Pour nous, pour toi, mon homme des merveilles, mon amour...
Et, comme tout le temps, j'enfouis mon nez et ma bouche dans ton cou et le monde s'arrête en ton odeur, en ta chaleur. Je t'aime mon homme d'une fin de terre, mon homme mien.
Mon lumineux... Et mon ventre pour te prendre et te porter.
Je t'aime.

MMD



vendredi 8 septembre 2017

À ta présence en moi tisser ce qui nous fait, m'inscrire dans ce regard que tu as eu l'autre jour.
Merci. Merci pour le geste. Être à chaque fois bouleversée par ces dons de toi à moi. À chaque fois, comme une première fois infinie...
Je t'aime. Je suis là. Tu es là, toujours là, penché au dessus de mes mots, en mes mots. De ton absence je fais une présence. Je le dois, sinon comment arriver à trouver ma respiration? Ton absence me crucifie et, en même temps, me grandit. Je n'ai qu'elle pour me permettre un chagrin atténué. Elle et toutes ces choses qui sont toi. Et toutes mes mémoires. Et tout l'amour du monde à poser à tes mains, pour te dire, pour t'apprendre que l'amour existe, qu'il est immense, que toute vie aimée est une vie gagnée. Pour te dire que tu dois y croire et nous attendre, nous vivre dans les années qui viendront,  et pour  entendre la musique que nous écrivons. Te dire qu'il n'y a aucune naïveté à aimer profondément et à reconnaître l'autre comme expiration de soi. Te raconter que les banalités et la raison ne sont que barreaux et ailes coupées et mensonges.
Je t'aime. Seul cela est. Et c'est parce que je t'aime que tu existes vraiment...
Et c'est parce que je vis en toi que j'existe. Le reste n'est rien. Aimer. Je t'aime mon doublement aimé, aimé par tes enfants, autres atomes de toi, et aimé par moi. Je t'aime. Tu me manques.
Quand je t'ai reçu en moi pour l'éternité, cadeau précieux, cadeau beau à pleurer, cadeau musique et vie, je ne savais pas encore que je venais d'arriver au bord d'une mer, que j'allais devenir une sorte de point focal dans cette immensité, que ma vie deviendrait ce tout entre terre et sable et mémoires diverses, que j'allais déposer ma valise, poser mes doigts sur l'eau et t'entendre respirer.
Écoute la musique qui accompagne mes mots d'aujourd'hui, cette musique pour que tu m'entendes, pour que tu me touches... Écoute la et recrées moi, ré invente moi, ré invente le désir et le manque.
Je t'aime.
Je ne sais que t'aimer. T'aimer pour le reste de ma vie. Mais je sais aussi que je t'aimerai en présence de toi, plus tard... Je t'ai aimé et je t'aime, inconditionnellement. Juste femme en amour de toi.
Tu m'as déjà offert une vie, petite vie mais vie précieuse quand tu m'as permis de t'aimer toi et eux et de respirer un bonheur possible. Et une paix absolue, le sentiment d'être arrivée dans un port qui avait la couleur de leurs rires, de leurs jeux, de toi là, dans nos espaces, centre de  nos vies. La paix...
Tu m'as offert la douceur de ceci. Sois en remercié amour mien.
Plus tard il y aura une autre vie. J'irai au bout des mondes pour te chercher et vivre cette vie... je t'attendrai.
Je t'aime. Juste Je t'aime. Je te sais ici, prés de moi. Et dans l'entre île tu n'es pas  arrimé à rien et à la médiocrité  par cette autre qui "partage" ta vie, qui par son intransigeance et sa non intelligence des choses, sa cécité, sa surdité, ses violences, fait de toi un oiseau aux ailes coupées. Chez nous, en nous, en moi tu es mon homme. J'ai posé ma tête sur ton épaule et je me laisse guider. Je t'écoute, je te caresse, je prends tes douleurs je les brûle pour que tu rêves encore et encore...pour que tu n'oublies pas qu'un bateau t'attend, qu'un chez nous t'espère, qu'une femme t'a fait tableau pour la vie qu'il lui reste à vivre. Tu es mon homme, mon amour.
Chez nous, ici, tu as le monde en tes mains et eux et moi, et tu as repris ta vie.
Je t'aime.
Je t'écris tout mon amour. M'entends-tu homme mien? M'entends-tu dans la musique partagée?
Je ne sais pas te dire, je ne sais pas si mes mots parviennent à ta fin de terre mais je sais qu'un phare m'attend, ce phare que tu m'envoies vivant sous différentes couleurs... Je sais ce phare qui m'est devenu familier. Et je sais, JE SAIS, qu'un jour tu me l'offriras.
Je t'aime.
Je t'aime.
Je t'aime à te rendre frisson permanent et magie et merveilles et vagues. Je t'aime tel que tu es. Voici ma vie : tu y es.
Je pense tout le temps à toi, atome mien, et à eux. J'espère qu'un jour tu les mettras à la musique pour qu'ils échappent à la tristesse, qu'ils écrivent leurs mondes à venir en notes et en chants. J'espère... Ils ont en eux le talent des conteurs, ils savent si bien dessiner leurs rêves. Ils ont les mots que les adultes oublient. Alors offre leur le talent de la musique. Sa force, sa profondeur. Ne les laisse pas cloués au seul sol de la raison et de la réussite scolaire, de l'obligation permanente à la perfection, du combat contre le mal amour et les violences.  Offre leur la musique et la possibilité de jouer et d'entendre. Offre leur... Ils te ressemblent tant, dans cette façon d'accepter les rêves du monde et les histoires magiques... Ne la laisse pas en faire des duretés, ne la laisse pas les briser, briser leurs talents.
À un petit garçon, tout petit garçon si vivant, si imaginatif, si créatif et curieux, ce petit garçon qui regarde les autres de loin, à ce petit garçon qui refermait ses peines sur un terrible " Je n'aime pas maman", offre la musique...
À une petite fille qui tisse ses mondes imaginaires et qui a choisi les mots et l'ouverture aux autres pour mieux se protéger, offre la musique...
Vous êtes mes atomes. Tu es mon atome, mon homme du reste du temps qui reste sur cette terre, cette parenthèse qui nous est offerte siècles après siècles pour que nous puissions nous toucher, nous vivre, croire en nous et en l'autre... Je t'aime amour mien.
Ne laisse pas tes réalités détruire l'amour et l'homme que tu es...
Tu es libre mon bel amour. Libre. Je t'ai aimé ainsi, je t'aime ainsi. Tu es si fort mais tu l'as oublié.
Je t'aime. Tu me manques.
Je t'aime. Je te univers... je te amour.
Et la Chaconne de Vitali pour la magie de notre instant de nous... Pour toi mon amour... pour toi et eux et nous. Pour l'élan. Pour la vie. Pour la beauté. À nous.... Écoute, entends... Je suis là, posée sur ta bouche.
Je t'aime.

MMD






mardi 5 septembre 2017

Tu me manques. Tu me manques tellement...Ton absence comme une partie de mon corps devenue fantôme. Tu me manques et j'entends aussi le manque de moi qui t'habite. Il est là, dans tes petits mots, dans ces images de ton bout du monde que tu m'envoies... dans ce Vous que tu me confies de loin, images tendres qui font mes heures....
Tu me manques. Je t'aime.
Tu me manques mais tenir, tenir, tenir. Je te sais au bout de ma route. Tenir car nous vivons quelque chose de profond, de rare. Tu me manques amour mien.
J'écoute ta voix et je redeviens frissons. Frisson infini qui monte du ventre et qui rend ma peau portée de notes.
Je t'aime. Je dois continuer à te manquer pour que tes doigts ne lâchent pas les miens, pour que tu m'emportes en toi, pour que tu me permettes d'y dormir, pour que l'histoire continue parce qu'elle a été écrite ainsi pour nous deux : des années d'errances et la rencontre de deux fragilités qui s'apprenaient dans ce pas de deux premier que fut la danse de nos mains qui n'osaient pas encore se prendre, là bas, cette nuit où chacun s'est mis à nu devant l'autre, déposant ses tristesses, ses peines, ses larmes dans les mains de l'autre...
Je t'aime amour mien, charnel mien, lumineux mien, unique mien...
Et toujours ces mots de toi, cette puissance en moi, cette douceur qui parfois se fait force... Toi en moi, toi dans ma mémoire, dans ma vie... Ma plénitude, mon amour.
Tu me manques. Vous me manquez. Je t'écris et, en même temps, je redessine ton visage avec mes doigts...Dieu que je t'aime. Que je t'aime. Rien ne meurt jamais, jamais...
Je suis tienne, femme assise au bord de la mer et qui attend qu'un vent ramène son homme vers elle. Femme qui a posé sa tête sur ton épaule et qui t'a dit, avec ses mots " emporte moi au bout du monde, laisse moi fermer les yeux et m'en remettre absolument à toi, entièrement.". Tu es ma force. Tu es ma vie. Tu es mon amour. Rien d'autre n'existe. Tu es mon amour. Mon tout...
Je t'aime mon étoile, ma vague, mon élan, ma poésie, ma lettre infinie, mon homme dédié, offert, mon homme qui partage mes souffles et dont je fais mes désirs et mes manques.
Je t'aime.  Tu me manques terriblement...
Aime moi, aime nous. N'abandonne jamais. Nous existe.
Repliée toute entière sur tes doigts et ta voix.
Mon ange... Je t'aime.
Merci d'être, d'exister. Merci... Je t'aime.
MMD