dimanche 10 septembre 2017

Mon unique... À ces jours qui défilent, te mettre en présence, en écritures, toujours. Ce besoin de ce pont entre nous... D'un amour à un amour et des milliers de kilomètres rendus au rien. Une absence qui se fait présence le temps d'une lettre infinie.
Mon unique, mon tendre que j'entends dans ces signes infimes et qui te font. Mon amour...
Mes mots pour venir à toi, vers toi, dans ta terre lointaine... et pour t'ouvrir la porte de chez nous, poser ma tête contre ton épaule, laisser tes bras m'enfermer et ne plus bouger, ne plus bouger; juste te respirer et te retrouver.
Tu me manques.
M'enfuir dans ce moment où tu as posé ton doigt sur ma bouche et où tu es né silences en moi... Je t'aime.
Amour mien effleure moi dans ta mémoire. Ne me laisse pas dans le noir d'une absence. Effleure moi, respire moi. Prends mes mots et enferme ma main en tes doigts. Endors moi derrière ton si beau regard. Regarde pour que je vois. Regarde pour que tu deviennes mes yeux et pour que nous soyons ce regard double sur cette fin de terre où tu respires... Regarde pour que j'existe.
Pose tes doigts sur mon épaule à la nuit qui vient et endors moi en ton odeur, dans la houle de ta respiration, comme là bas, là bas, en cette nuit où je me suis endormie en toi, dans le bruit de la mer dehors.
Où étais-tu, avant? Où étais-tu? J'ai eu mes fils, mes amours mais j'aurais aimé porter tes enfants, vivre des grossesses, t'offrir ces vies minuscules, les poser à ton amour... Tu es un bon père, n'en doute jamais. Tu es un père amour, un père tendresse. Ne la laisse pas te convaincre du contraire.
J'ai prié tu sais, j'ai prié pour tomber enceinte de toi. Mais je n'ai plus cette faculté là. J'aurais tant aimé porter ton enfant... La Lettre Infinie, ce roman que je viens de terminer, est cet enfant là. Il est toi et moi, il est histoires, il est le lien...
Le manque de toi est pointu aujourd'hui. Âpre. Me réfugier dans ma mémoire. Te regarder bercer un enfant contre toi, poser ta bouche sur ses cheveux, l'endormir en ta poitrine. Regarder cette tendresse qui rend ton visage si beau alors. Te regarder baisser la tête au dessus de cet enfant et le monde qui s'arrête à un homme et son enfant endormi contre lui... Et moi qui te regarde, qui vous regarde, qui vous regarde...
Te regarder lire; tu as les jambes croisées, comme toujours; je regarde tes mains. Je suis bien.
Te regarder te lever la nuit, venir poser un baiser sur ma bouche...
Te regarder t'endormir après l'amour et je te respire et je remercie le ciel pour ce miracle que tu es pour moi...
Te regarder pleurer et me faire océan et liquide et chaleur et pleurer à mon tour...
Te regarder... Ces milliers de regards amoureux que j'ai posé sur toi et eux... N'être femme qu'en eux, qu'en tout ça, qu'en toi.
Tu me fais, tu me dessines, par ton amour, par le manque.
Ma belle lumière, mon immense, mon craintif, mon homme, mon fragile, mon fort, mon tendre, mien, si mien et qui me rend étoiles et nuit...
Je t'aime. Je tends mes mains. Prends les, fais naître le frisson, emporte moi, dis moi les mots des lointains, dis moi les mots qui me rendent atome heureux et amoureux. Ne t'endors pas sans moi.
Entends nous et rêve nous.
Je t'attends et je t'attendrai; c'est ma seule force. Amour mien....
Tu me manques mon lointain. Dieu que tu me manques.
Je tiens bon tu sais. Je tiens parce que je sais qu'un jour tu te délivreras de toi et que, ce jour là, tu viendras me chercher. Je vais t'attendre; serment un peu désuet mais c'est le mien : je vais t'attendre et t'aimer.
Je t'aime.

MMD




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