samedi 9 septembre 2017

Et toujours cette musique qui est indissociable de cette Lettre Infinie, toujours, présent de l'âme, offrande à l'autre pour qu'il s'apaise en elle et pour que nos mains se touchent.
Effleurer l'autre en notes et lui murmurer que le désir est là, que le manque rend la peau inconfortable.
Mais aussi pour lui raconter que son amour est merveille.
Je t'aime.
Je te ris, je te pleure, je te déroule, je te vis. Je te vis. Je te vie.
Je te mémoire. Je te porte. Je te sens, présence précieuse. Je t'aime et j'ouvre, à chaque inspiration et expiration, mes mains pour que tu y allonges tes doigts et entendes mes mots d'amour, mes mots de toi.
Je ferme les yeux et je te revois, là bas, au bord de la mer, dans cet endroit étrange fait de bois; tu es dans l'embrasure de la porte, tu as posé ton coude sur le chambranle et tu regardes l'eau... Je vois ton profil, ce petit pli de la tristesse, ton regard qui est ailleurs. Je t'aime et je te regarde. Je te prends en photo. Plus tard je prendrai une autre photo de toi marchant sur le sable. Tu as la tête un peu penchée, cette façon si particulière que tu as d'occuper l'espace. Je t'aime et je te regarde. Je regarde le mouvement des hanches, tes bras qui se balancent, la fatigue qui estompe un peu tes épaules. Tu vas lever la tête et me regarder, un peu plus tard. Je te prends en photo. Dans la soirée tu es assis et tu ris. Je t'aime et je t'écoute rire. Tu allumes une cigarette et je deviens, en moi, fumée que tu aspires. Je t'aime et je te regarde. Je passe derrière toi et je regarde ta nuque, cet endroit émouvant fragile et fort en même temps. Je suis la ligne du dos, la force des hanches. Je t'aime. J'écoute ta voix.
J'écoute ta voix, ces moments particuliers où l'émotion parfois la rend un peu plus rauque, avec ce léger basculement. J'entends toutes tes voix, je les sais par coeur, le petit truc qui casse en elle quand tu m'aimes ou que tu ne sais pas dire.
Je t'aime et je te regarde.
Je t'aime et je te musiques...
Tu me manques.
Pour nous, homme mien, ces voix qui nous lient, qui nous tiennent en les yeux de l'autre. Pour nous, pour toi, mon homme des merveilles, mon amour...
Et, comme tout le temps, j'enfouis mon nez et ma bouche dans ton cou et le monde s'arrête en ton odeur, en ta chaleur. Je t'aime mon homme d'une fin de terre, mon homme mien.
Mon lumineux... Et mon ventre pour te prendre et te porter.
Je t'aime.

MMD



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire