lundi 30 avril 2018

Mon homme amour,

et continuer le lien, ce lien indispensable, ce lien qui nous tisse plus que n'importe quoi et qui a la saveur d'une douceur, salée sucrée.
Tout le bonheur de te regarder, d'entendre ta voix. Ta belle lettre amoureuse que tu sais si bien mettre en mots autres, en musique, en instants offerts. Et dans ton sourire soudain, mélange de joie, de jeu, d'amour, de désir. Me laisser te jouer.
Te regarder, regarder à m'en brûler les yeux le gonflé de ta lèvre inférieure quand tu parles. Te répéter que je me damnerais pour elle, que je pourrais ouvrir tous les horizons.
Tu es ma belle bataille.
T'écouter parler des autres, deviner tes peines dans tes silences sur toi. Réveiller un sourire et une urgence sur ton visage fatigué. Et t'aimer, t'aimer.
T'aimer dans ma joie à être avec toi en ces moments là, ces moments des lointains.
Je t'aime. Si belle évidence.
Je viens de rentrer d'une belle soirée imprévue, entre amis. Tu sais, tout le monde ne ressemble pas aux haineux. Il y a des gens qui sont sens, dont l'intelligence et le questionnement permanent sont un baume sur ma solitude intellectuelle.
Ce soir j'ai partagé avec eux, liens eux-aussi, comme tout, comme ces liens qui nous lient les uns aux autres et qui forment l'humanité en devenir d'infini. Il y eut des discussions pleines de sens. J'aurais aimé que la nuit ne cesse pas. Enfin délivrée de la prison des scléroses mentales. Ne pas juger, ne pas être jugée. Interroger le monde, parler de Dieu dans sa dimension ésotérique, parler de cet "éphémère et la silhouette" que nous sommes, dans la plénitude d'atomes qui tournent...
Je t'aime.
Il faut des nuits ainsi, aux étoiles, au plaisir d'être ensemble, pour que ma respiration retrouve son chemin. Cette nuit je fus libre en mon corps et en ma tête. Entourée par des gens merveilleux, emplis de bienveillance... Parler de Dieu sous les étoiles et entendre tout danser en moi...
Je t'aime. En t'aimant je repars là où je vis, là où respirer est naturel. Toi mon homme prières.
À cette fin de nuit il y a Albinoni chez nous. T'aimer en musique.
Dans mon livre d'images tu es appuyé au chambranle d'une porte qui s'ouvre sur la mer et tu as le regard perdu sur le paysage et, sûrement, en toi, dans ces profondeurs qui parfois t'appellent et qui rendent ton visage lointain, seul et qui et te racontent les voyages qu'il te reste à faire, qui te parlent des frissons que tu as vécus, l'homme plus jeune qui recevait une vie et qui rêvait encore de mer et de ciel, de vents, de filles à rencontrer, de rires, de bonheurs, qui croyait en un couple qui durerait comme dans les livres... Je te regardais, silhouette découpée au ciel blanc de l'extérieur et je pensais " à combien d'histoires brisées s'est-il construit mon homme mien? à combien de renoncements a t'il déposés ses rêves de grands larges? "...
Je t'ai aimé dans cet éloignement de nous, à nous, dans ce besoin de solitude que tu as ressenti et que tu ressens parfois. Je t'aime aussi dans tes retours en toi. Tu as tant d'histoires sur tes épaules, inscrites dans ta chair, bleus de ton âme.
Tu n'as pas besoin de la parole alors... Tu es cette parole faite silences, celle que l'on doit respecter. Te laisser partir et t'attendre.
Je t'aime mon aimé mien. Je t'aime.
Merci pour la belle surprise aujourd'hui.
Je vais aller me coucher, te rejoindre, inspirer la chaleur de ton immensité de corps d'homme mien et m'endormir dans ma paix qui est toi.
J'ai posé une touche de parfum au creux de ma nuque et de mon cou, en mes paumes et au pli de mes poignets pour que dans ton sommeil, quand tu envelopperas mon corps de ton corps, tu me sentes et pour que ta mémoire entende ma peau d'amoureuse.
Je t'aime.
Je suis là mon tant espéré, mon tant désiré, mon tant aimé. Je suis là, à ta nuit. Tu me protèges. J'aime ça. Tu me protèges.
Je t'amour nuit, je t'amour heures miennes, je t'amour vie mienne, je t'amour âme mienne. Je t'amour.
Je m'endors à ton étoile lointaine.
Tienne.
Je t'attendrai pour que tu vives.
Demain je vais me lever heureuse comme une gamine en me demandant quelle surprise tu vas venir déposer en mes heures...
Je t'aime mon éternel, mon homme de ma vie.

MMD


dimanche 29 avril 2018

Ma douceur,

à cette nuit battue par un magnifique ciel étoilé j'ai ré ouvert notre lettre à 4 mains, laissé nos musiques habiller l'espace. J'ai posé mon manque de toi. J'ai allongé ma tête au creux de ton épaule et je te murmure mon amour lointain. Pour que tu m'entendes. Pour que tu me lises. Pour que tes doigts se perdent en mes cheveux, pour que ta paume brûle mon bras. Pour que ma poésie de toi se fasse amante et amoureuse, femme tienne.
Parce que tu dors là-bas... Parce que tu dors ici. Pour tes yeux en ce moment. 
Je t'aime. 
Je t'entends penser à moi, à nous. Je t'entends m'offrir des paysages et des enfants heureux. Mais tu es si peu sur les images. À ton habitude, tu penses d'abord aux autres. Toujours aux autres. L'autre jour il y avait toi et j'ai arrêté le film pour pouvoir t'effleurer du bout de mes doigts orphelins. 
Je t'aime. 
Ne bouge pas. Je suis si bien là, ma tête contre la force de ton épaule. Je suis si bien. Rien ne peut m'arriver. Hormis le fait de vivre fort, fort. Je suis si bien là à écouter tes silences et tes murmures soudains. Ne bouge pas. Laisse moi t'aimer; laisse moi être aimée. Ne bouge pas amour mien. Il faut ces instants immobiles pour que l'autre devienne musique et notes.
Ne bouge pas. Je t'aime. Je t'aime.
Ne bouge pas : je t'aime tant ainsi. 
Il y a Havasi, il y a la nuit, il y a ton épaule sous ma joue, il y a toi... Le reste du monde peut disparaître : comme là-bas sous les étoiles tu m'offres mon instant d'éternité et d'amour profond, vrai, beau à pleurer.
Ne bouge pas. Je t'aime....
Homme mien, amour amour mien.

MMD


samedi 28 avril 2018

Mon essentiel, mon amour,

merci pour ton partage offrande d'aujourd'hui et pour la musique qui nous lie. Merci de permettre à mes yeux de regarder, regarder encore à m'en brûler le coeur. Merci pour toutes ces couleurs, pour toutes ces lumières, pour la sensation du vent en moi, pour eux, pour un horizon qui me parle et qui m'appelle.
Bientôt je rencontrerai tes lointains et je pourrai mettre en ma mémoire ses odeurs, ses chants, ses bruits. Bientôt tu m'offriras ce qui t'habite et te fait. Je le déposerai aux côtés d'une constellation, celle qui griffe mon ciel de nuit ici et que tu as déposé à mon âme là-bas.
Bientôt je partirai au bout de la terre. Tu y seras. Vous y serez. Entrer chez moi, ce chez moi qui est toi.
Je t'aime. Je t'aime au rythme de ces battements de coeur qui me parlent de toi. Je t'aime pour ce mouvement si puissant qui vibre en moi. Je t'aime de toutes mes vies.
Comme tous les soirs, mon petit rituel de nous : une musique et ma boîte à souvenirs que j'ouvre. Y piocher un instant de toi. Puis d'autres instants.
Cette nuit je suis endormie dans une nuit battue par le bruit profond des vagues derrière les dunes et, soudain, tu m'embrasses et tu repars... Et je reste là émerveillée par le poids de ta bouche sur la mienne, poids soudain et rapide. Ma nuit vient de se colorer de tous les amours et tendresses du monde. Je peux me rendormir dans un frisson. Tu es là. Je me sens en sécurité. Et je t'aime.
J'ai toujours aimé ce sentiment de sécurité absolue quand tu es prés de moi. L'évidence de ta force et de la confiance que j'ai en toi. Moi qui ai toujours eu peur depuis le plus lointain que je me souvienne, de cette peur qui paralyse une enfant, une adolescente, une femme... me voilà soudain aimant un homme avec qui je ne ressens aucune peur. Je te l'ai dit souvent. Cette plénitude absolue.
Je t'aime.
Je te regarde dormir. Tu es couché sur le côté. Sens-tu mes doigts dessiner doucement la ligne de ton visage, de ton cou, frôler la rondeur de ton épaule, le plein de tes bras, le délié de ta hanche, la force de ta jambe? Remonter vers ta nuque? Ma main qui s'ouvre à ton dos, doucement pour ne pas te réveiller? Mon nez qui s'enfouit entre tes omoplates et qui t'inspire? Je suis là, à ta nuit, à ma nuit. Je te regarde dormir. Je suis bien. Je suis là et j'écoute ton souffle et mes doigts le boivent. Comme dans la chanson, je suis la "gardienne du sommeil" de tes nuits. Tu fais naître en moi tant de douceur, comme un besoin de te protéger, de t'aimer doucement, de t'aimer en tes sommeils pour que ton grand corps d'homme soit dénoué de toutes ses tensions.
Je te regarde dormir homme mien et je suis heureuse, aimante, aimée et heureuse.
N'oublie jamais que tu as rendu une femme entièrement heureuse et t'aimant en tout, pour tout. Une femme qui irait au bout du monde pour toi, qui pourrait aller décrocher, à son tour, une étoile pour te l'offrir.
Une femme que tu émerveilles. Une femme qui t'aime dans le bien et le moins bien. D'une amoureuse fidélité entière. Parce que tu es son homme magique. Son homme. Et non pas parce que la morale se mêlerait de tout ça. Mais simplement parce que depuis que tu m'as  brûlée, seul toi compte pour moi et que je ne peux imaginer un autre me toucher ou me dire des mots d'amour. Tu m'as offert bien plus qu'un amour et un désir : tu m'as offert l'homme que tu es. Mon homme à aimer.
Je t'aime en écoutant Pergolasi. Je t'aime en monde, je t'aime en homme, je t'aime en mien. Je t'aime en nous, en eux. Je t'aime en nos lointains et en nos mains qui se cherchent. Je t'aime en mon étoile bijou. Je t'aime en tout ce que tu es. Tu es. Je t'aime ainsi.
Tu es ma force. Tu me protèges. Je t'aime.

MMD

Crucifié...













Quand la dernière nuit se lèvera
au milieu du pays perdu
un homme pleurera
le sang
et le sang

Il dessinera la misère
et le monde
il portera sa dernière ombre
parmi les cimetières des enfants
il cherchera l'étoile et son nom

Quand la dernière nuit se lèvera
sur le peuple disparu
une femme enterrera son petit
pas de nom
plus de nom

Quand la dernière nuit se lèvera sur mon pays fantôme
j'irai m'allonger à l'entrée de la ville
je dirai aux silences que nous fumes
je dirai les noms des miens
les poésies et les bracelets de chevilles

Quand la dernière nuit se lèvera sur mon pays abandonné
le dernier homme et la dernière femme
marcheront sur les poussières des palmiers
entre les os des tribus
sur les mâchoires des monstres

Il restera la mer
les noyés
le souvenir de ce que nous fumes
l'empreinte du pied de mon grand-père
la douceur de ma mère
le fusil du soldat
et tout un peuple englouti dans les ténèbres

Quand la dernière nuit finira
je hurlerai pour que l'on arrache les dunes
les vents les chansons
je hurlerai pour nous
je hurlerai que nous fumes maudits

Que reste t-il d'un pays dans la dernière nuit?
Que restent-il des assassins d'infini?
Où murmurent les livres et les contes et les poèmes?

Nous sommes le peuple crucifié

Silences...

Mariem mint DERWICH

(Artiste Ryan HEWETT)

vendredi 27 avril 2018

Amour mien,

Cette nuit je m'enfuis dans le premier souvenir frisson que j'ai vu s'éveiller en tes yeux et sur ta peau, ce moment où tu as reçu Rumi et que j'ai touché des doigts ton émotion. Tu te souviens? Tu te souviens de cette chambre, de cet éternité mise en musique et en voix? Te souviens-tu de la lumière au travers des rideaux?
Moi je me souviens. Je me souviendrai jusqu'à la fin de mon souffle de cette musique que nous avons pris comme notre. Qui nous ressemble. Qui nous parle.
Ces voix qui te faisaient prendre mes yeux n'importe où. Ces voix qui ont le souvenir de ta présence et de moi chavirée par l'homme que tu es.
Oui, cette nuit je suis en ceci et je feuillette mon livre des heures. Je suis à nouveau cette femme qui découvre la puissance du désir, la puissance du plaisir. Qui s'effraie presque de ces intensités. Qui découvre ce que les mains d'un homme peuvent faire de la peau d'une femme... Je suis encore cette femme que tu fais naître en ton désir, par ton désir. Et qui brûle, qui brûle. Qui se découvre amoureuse, profondément amoureuse, fascinée par toi, être encore étrange pour moi, si peu familier de mes mondes. Qui chavire et tombe en toi. Qui est tatouée par tes yeux. Par ta voix. Par ton intelligence. Par ta tendresse. Par ton urgence du désir. Par ces photos que tu prends de mes bras habités. Qui t'écoute et pouvait t'écouter sans fin. Ce moment de ma vie où j'ai déposé les armes face à quelqu'un, toi. 
Je t'aime. 
Je tourne les pages de notre histoire, de notre album à nous : là tu allumes une cigarette, là tu conduis, là tu fermes les yeux, là tu endors un enfant... Ici et là, ma belle balade amoureuse; toi me regardant, encore à moitié endormi, un matin de vents et de mer préparer le petit déjeuner; toi m'offrant des étoiles; toi en train de pleurer; toi qui murmure dans une pénombre et qui ne sait pas encore que nous allons nous choisir, nous aimer, nous attendre, nous espérer, nous rêver, nous offrir des moments beaux à pleurer. Toi marchant, toi me faisant l'amour, toi m'effleurant la main, toi accroché à mes yeux quand rien n'allait.
Tous ces toi qui sont devenus mon univers. 
Je joue avec mes mémoires de toi, de nous. Je mélange les moments de doute, les moments de certitude. Notre chez nous respire par nos musiques et par tous ces objets que tu as déposé ici. 
Je te mets en poésie. Elle seule permet de dire. 
Je te mets en mes murmures érotiques, sexuels. Je te mets en mes mots des lointains pour que ta main tienne la mienne fort.
Je te pose en mes mains qui effleurent mes hanches, en mes doigts qui caressent ma bouche, en la houle qui nait en mon ventre. Je te dessine en la musique qui monte du plus profond de moi, en ton odeur qui est toujours là, en moi. Je te brode en ton gout, en ta texture, en le grain de ta peau, en ton grand corps d'homme si beau, en ta salive, en tes reins, en ta façon de mener, de jouer, en ton frisson, en tes mots du sexe et tes mots amoureux, en le chemin de  ta langue, en ton impatience, en ta main qui appuie sur mon dos, en tes paumes qui m'empoignent...
Je te délie en mots des désirs, en mes mains qui sculptent ton corps, en tes cuisses, en ton sexe, en mon " tout femelle", mon "tout femme".
Je te chuchote en lettres... 
Je te joue. 
Je t'aime mon tout, mon homme pour moi, mon homme à moi. Je t'aime en tout. 
Je t'aime.
En manque de toi. 
Mais j'ai nos vidéos de nous, nos musiques, nos photos. Elles tiennent l'absence à distance.
Elles me permettent de patienter avant de te retrouver.
Tu me manques.
Mes merveilleux, mon charnel, mon amour.

MMD



La bouteille à la mer...










Entre un ciel et une nuit
il est un silence

Mes pieds aux sables rendus
chuchotent les ailleurs
un ciel et une nuit
un silence

Entre un soleil et une aube
il est un amour

et tout l'amour

Entre une étoile et la lune
il est une goutte d'eau
un ciel et une nuit
un silence
un amour

tout l'amour

et un soleil et une aube

J'écris une lettre
sans points
sans virgules
sans mots

et un ciel et une nuit
un silence
un amour
une aube

Dans une bouteille
déposer ma lettre
infini, infinie
la lancer le plus loin possible
elle deviendra une tempête
un ciel et une nuit
un silence
un amour
une aube

Et dans ce ciel et cette nuit
allongés au fond de ma bouteille devenue mer
mon amour, mon amour, mon amour,
ouvre ses paupières

Il est mon silence
mon ciel et ma nuit
mon aube
mon homme

et tout l'amour

Je m'endors en ma bouteille à la mer
entre un ciel et une nuit
une aube
en un amour

Il ouvre les yeux
le monde est posé en mes mains

et tout l'amour

Mariem mint DERWICH

(Artiste Paola Grizi)



jeudi 26 avril 2018

Ma vie, mon aimé,

Comment te dire ma gratitude, mon amour, tout mon amour devant ta tendresse? Comment te dire cette joie profonde, cette paix si douce et si puissante en même temps? Comment te remercier pour ton amour que tu m'envoies jour après jour, pour ces paysages si beaux, pour lui, pour toi?
Il me faudrait une langue neuve, jamais parlée, jamais écrite, une langue pour te dire. Et mes Je t'aime en sons amoureux, en notes, en âme...
Je t'aime.
Je regarde ces couleurs. Tu habites un pays pour la poésie, un pays poète, un pays merveilleux. Maintenant, en regardant encore et encore, je comprends l'autre amour mien. Je te relie à ces merveilles et je te découvre ancré en elles. Elles expliquent tant de choses en toi. Il me manquait ce morceau du tableau qui te fait, ces histoires de nuages, de jeux de lumière, ces jeux d'ombres, ces verts, ces mille nuances d'une nature qui m'est et étrange et familière, ces immensités de ciel, ces petites routes, ces haies, ces chemins presque secrets, ces rochers... J'aime tes lointains homme mien. J'aime tes lointains. Et j'aime savoir que tes yeux s'ouvrent à eux, toujours. Tes yeux qui ont la couleur de tes lointains. Tes yeux en lesquels je me suis noyée.
Je ré entends tes mots des profondeurs, les histoires magiques que tu me racontais, l'émotion dans ta voix lorsque tu me parlais de voyages liquides...
Je continue ma ballade par tes yeux. Je t'aime par tes yeux. Je vous aime par tes yeux.
Je t'aime tant et tant. Tant et tant. Et je ne t'aime pas trop : on n'aime jamais assez. Je t'aime.
Ce sentiment de plénitude à t'aimer est chose merveilleuse, si apaisante, si puissante, si belle.
La nuit tombe doucement ici. Notre écriture à 4 mains, à 2 amours a la couleur des musiques que tu as utilisées pour illuminer les paysages...
Tu vois? Nous écrivons bien à 4 mains : notre Lettre Infinie se brode à 2, chacun de nous y mettant son coeur, sa tendresse et son amour.
Je t'aime mon amour qui me manque. Je t'aime.
Ma belle histoire, mon si bel amour.
Je t'aime.
Merci à toi. Du fonds de mon âme, de tout mon coeur, de toute ma folie de toi, je t'aime.
Ne change jamais, jamais. Reste mon bel aimé, mon gentil, mon doux, ma force, ma vie.

MMD

mercredi 25 avril 2018

Mon doux,

et chaque jour être touchée par tes signes, par ce que tu m'envoies. Aujourd'hui je te regarde, je vous regarde. Je regarde la belle lumière, tous ces espaces que tu m'offres, comme un bijou précieux à poser sur ma peau.
Je t'aime. J'écoute ta voix me dessiner ce lieu que tu habites et qui t'habite et je t'aime à en avoir le souffle coupé. Ta voix, ton regard et moi derrière tes yeux pour voir, regarder, regarder encore, découvrir.
Tu mets des couleurs à mes heures d'attente de toi, de vous, de là-bas. Je te regarde et je t'aime. 
Un jour je prendrai ta main et je t'offrirai, en cadeau inversé, mon Sud. Pour un autre lointain. Pour que tu comprennes. Pour que tu entendes une partie de mes racines. Pour que tu la rencontres, elle.
Un jour. 
Pour le moment j'effleure ton pays du bout de mes yeux et de tout l'amour que tu mets en tes cadeaux pour moi, en ces images, en cette musique, en ces couleurs... En l'effleurant je te vis, je te touche.
Je suis doucement cet homme que tu es. Tes lointains sont beaux, si beaux. Toute cette lumière particulière, ces couleurs changeantes, cette force et cette douceur, ces blancs, ces noirs, ces pierres...
Je t'aime de me prêter tes yeux. Je t'aime pour ton amour que tu déposes en moi jour après jour. Je t'aime pour tes pensées. Je t'aime toi, toi et toi. Mon magnifique mien. 
Tu es si beau : beau en ton coeur et beau en ton visage.
Je te regarde...
Je vais me faire vent amour mien, vent et fantôme pour que tu me sentes poser ma main sur ta nuque. Pour que tu saches que je suis là, même si tu ne me vois pas. Que je suis là, à tes côtés.
Merci pour tout homme mien. Merci. Si heureuse et si fière d'être ta femme, au sens premier du terme : corps et âme. Pas un nom sur un papier. Juste corps et âme. Esprit et chair. Ta femme, ta compagne. 
Je t'aime mon doux, si doux. 
Tu me manques.
Je mène ma petite vie ici, les cours à Polytechnique, l'appartement, voir quelques amis... Ce n'est pas ma vraie vie mais c'est une vie. Et je te sais là, en moi. Et je sais que je t'accompagne. Alors cela aide à se lever le matin... Tu es partout et nulle part en même temps. Cette ville me parle de toi. 
Je suis chez nous, ce chez nous que tu m'as offert. 
Chez nous.
Je t'aime. Amour mien.
Cette nuit je vais m'enrouler autour d'un geste si tendre que tu as eu envers moi, quand tu m'as réveillée doucement là-bas pour partir, cet effleurement doux de mon pied... J'ai en mémoire des centaines de tendresses tiennes que tu as eu pour moi. J'en fais ma peau.
Je t'aime.


MMD

mardi 24 avril 2018

Mon grand corps d'homme,amour mien,

tes partages, tes gestes vers moi, ta présence quotidienne, tous ces petits trucs, sont pour moi ta lettre amoureuse. Tes mots d'amour. Tes caresses. Ton souffle.
Ils me disent tant...tout ton amour, le manque de moi, l'envie de vivre avec moi ces instants, tes yeux pour emplir mes yeux de tes lointains.
D'autres auraient eu les mots banalités. Toi tu as les gestes beaux qui me bouleversent. C'est ton alphabet, toi. Tout toi. Et je les écoute, je les chéris : ils me racontent que je te manque. Et que tu m'aimes.
Nous écrivons notre histoire, notre si belle histoire, à notre manière. Oh, je ne dis pas que je n'aurais pas aimé être là, près de toi, à te vivre, simplement. Mais nous ne sommes pas une histoire banale mon tendre. Nous sommes nous, dans nos manques et dans nos faiblesses mais aussi dans nos forces.
Nous tenons tête au monde et à la raison. Nous nous aimons.
Et moi je ne faiblis pas de t'aimer. Je t'aime. Tu n'es pas une habitude. Tu m'es renouvellement permanent. Tu m'es offrande.
J'aime tant ce que tu fais en ce moment. Tu me mets dans ta vie. J'y suis. Je suis là.
À t'aimer. À ne rien regretter. À être encore et encore dans ce miracle de toi.
Tu manques à mes réalités. À ma peau.
J'ai tes lointains au bout des doigts...
Aujourd'hui fut une journée banale pour moi. Tristounette. Je n'ai rien à te faire découvrir. Rien à partager hormis un ciel lumineux que j'enferme en mon regard pour le déposer au bord de tes yeux. Ces petits instants de vie. Petites tranches. En toi je ne veux déposer que le merveilleux. Pas ma tristesse. Je veux que tu me rêves, que tu m'espères. Je veux te revoir dans un endroit familier.
Je t'aime ma mémoire si amoureuse !... Je t'aime. Je t'espère. Je t'attends. Je te vis.
J'ai besoin de toi. Que serais-je sans mon amour? Sans mon amour qui me rend humaine? Sans mon amour qui me rend lumière et désirs? Que serais-je sans toi, sans ces milliers de toi qui donnent une saveur douce à ma vie? Je t'aime mon homme aux yeux que j'aime tant, je t'aime.
À ta bouche, à ta voix, à tes paupières baissées sur un livre, à ta main sur mon sein, à ton goût sur ma langue, à ton odeur, à ton amour pour moi... à toi mon ange, mon magnifique, à toi.
À nous. Espère nous. Nous, tout nous.
Je t'aime.
Merci...

MMD

lundi 23 avril 2018

Mon homme, mon amour,
encore pleine de ces moments que tu m'envoies, ces moments qui me sont vous, toi et eux. Et qui adoucissent le manque. Je regarde encore et encore. Et le noeud dans le ventre se dénoue.
Beaux cadeaux que tu m'offres mon tendre...
Je t'aime. Un jour je poserai mes mains sur tes lointains... Pour le moment je les rêve. Je te rêve. Je vous rêve. Tellement d'amour en moi, tellement.
Je t'amour doux, je t'amour fou mon mien, homme mien.
En manque.
Tes mains me manquent.
Leurs rires me manquent, toute cette joyeuseté qui fait une vie, cette innocence, cette simplicité.
Merci pour les jolies pensées, merci de m'associer. Tu es ma vie. Ma vie.
À ta nuit j'allonge ma nuit d'ici pour que tu me sentes, que tu me penses. Pour que je puisse aller m'allonger, prendre l'écharpe en mes mains.
Je t'aime. Je t'aime. Je aime toi.
Sans toi je ne suis qu'une ombre. Vous me manque. Tu me manques.

MMD

dimanche 22 avril 2018

Mon tant amour,

merci pour le souvenir. Merci aussi pour le tout petit instant de vie envoyé. Depuis que tu m'es devenu cadeau et homme mien mes bras sont habités par d'autres vies. Et j'ai le coeur en mes mains.
Je t'aime. Tu es là bas, dans ce lointain si loin, si loin, tellement loin. Dans ce lointain qui est ton histoire et que je rêve. 
Tu es là bas et je t'aime. Même si j'ai l'impression que tu es sur une autre planète. Cette distance qui fait mal. Mais qui me dit que le manque te raconte.
Cette nuit j'ai le coeur un peu lourd car je sais que les moments que l'on ne vit pas ne reviendront jamais. J'aurais tant aimé être là. Ce soir est presque vide. Tu es si loin... Si loin, tellement loin que je ne suis que mémoire pour pouvoir respirer.
Ce soir je te pleure. 
Je t'aime. Tu me manques. 
Ce soir j'ai mal de toi. Si mal. Comment puis-je aimer ainsi et ne pas voir mon coeur s'arrêter? Tant aimer et être encore vivante? Tant être en manque et encore pouvoir respirer? 
Je t'aime. Je ne peux rien dire d'autre : mon je t'aime. Mes mots de toi. Mes mots de vous là bas, là bas. La cruauté du manque.
Je t'aime mon tendre. Je t'aime. 
Cette nuit je me dis que je n'ai pas assez profité de toi, pas assez apprécié toutes ces tranches de vie que nous avons partagées. Que je ne t'ai pas assez aimé. Que je t'ai mal aimé. 
Ma mémoire est devenue ma peau, ma survie. 
J'aurais tant aimé te vivre, nous vivre plus. 
Pourtant je connais la magie de tes mains, de ta peau, de ton corps. Je sais ce que c'est que de caresser ta présence. Je sais ton odeur, ton souffle, ton sommeil, tes rires, tes silences, tes retours en toi, tes retraits, tes élans soudains, tes joies, tes frissons, tes musiques, tes agacements. Ton intelligence des choses, ta sensibilité, ton armure soudaine. Tes manières de faire l'amour. Tes peurs. Tes audaces.  Je sais tout cela et tellement plus encore!
Tu me manques. Seigneur que tu me manques... 
Homme mien je t'aime. Je t'aime. Ne l'oublie jamais. 
Ce soir je suis là. Et je pleure. Et je t'aime. Et je suis repliée sur nos musiques et sur ton absence. 
Mon bel amour, mon mien, mon étoile lointaine, ma belle âme, mon compagnon, je t'aime tu sais, je t'aime.
Je t'aime et je manque à moi-même : tu n'es pas là. Tu es dans ta vie.
Je t'aime. Amour mien. Ma douce éternité amoureuse, mon homme.
Je vais aller me coucher et te retrouver dans mon sommeil. Tu viens chaque nuit. Comme tu viens dans tout. Comme tu es dans tout. Et je vais écouter ton Je t'aime.
Je te ma nuit. Je te parfum. Je te musiques, ces musiques qui maintenant accompagnent tout bas l'obscurité de mes nuits depuis quelques temps... Me bercer dans ma mémoire. Là bas il y a des rires d'enfants, toi qui arpentes ma vie, nos vies, nous et une entre-île qui a l'odeur de ce qui fut quand nous fumes heureux, l'odeur d'un bras de mer et le bruit du vent et la fraîcheur sous une nuit étoilée et ma tête sur ton épaule... et le désir et l'amour et nos corps. 
Je t'aime bel bel amour mien.

MMD

samedi 21 avril 2018

Amour mien,
je suis là sans être là. Je suis assise ici dans ce seul chez nous que je connais et, en même temps, je suis avec toi, avec vous là haut. Espace temps distorsion, dédoublement.
Et dans cet interstice entre-deux, je t'aime. Je t'imagine endormi, tant bien que mal. J'aurais aimé être près de toi, près de vous.
Je t'aime.
Merci pour tes messages de ce soir. Pour ton geste vers moi, ton geste qui nous raconte...
À ma nuit je te ré invente encore et encore dans ma mémoire. Je t'aime. Homme mien, mon homme, mon unique.
Je t'aime.

MMD

Mon tendre mien

Notre écriture à 4 mains a la couleur ce matin de chants orthodoxes.
Parce qu'il y a dans ma mémoire un beau moment de toi écoutant un chant russe et ce qui a effleuré ton visage et a noyé tes yeux. Je me souviens de ton émotion et de ton murmure d'alors.
Ils conviennent aussi à la paix offerte en cette belle matinée, au "pas de 4" de tout à l'heure, à ces instants bonheur et légèreté. Rendre la beauté à la beauté.
Tu as illuminé mes heures qui viennent. Vous avez dessiné mon espace de vos sourires et rires. Perfection de l'instant partage. Merci pour le beau beau cadeau amour mien.
Je t'aime. Heureuse. Il faut le manque pour apprécier la valeur d'un partage et d'un cadeau dans sa simplicité et, aussi, dans sa joie et son amour. Je t'aime mon si bel amour mien. Et ton sourire ce matin est ma prière.
Alors j'écoute ce magnifique chant orthodoxe bulgare. Je suis en tes bras, ma tête sur ton épaule. Nous sommes juste nos silences qui laissent la magie de ces voix prendre possession de tout ce qui est. Nous sommes juste le frisson. Un jour nous l'écouterons en ce rêve qui nous habite.
Tu me lis. Je te lis. Notre lettre d'amour infinie...
Homme mien, doux mien, tendre mien.
Tu as ces gestes envers moi qui te racontent si bien! Ce matin c'était toi, toi en ce qui m'émeut jusqu'au plus profond. Toi que j'aime. Mon tant homme mien, ma belle âme.
N'ouvre pas tes bras. Tiens moi en toi. Je te porte comme une offrande, un don du ciel, une lumière.
À tes yeux qui lisent, à ta peau qui écoute la musique, je pose mon amour. Je suis là mon amour. Si là...
Je t'aime. Je t'aime. Je t'amour amour. Toi mon fulgurant, ma musique...
Je t'amour et je te effleurer, je te toucher, je te silences, je te voyages, je te respirer, je te infini, je te couleurs, je te revenir, je te paix, je te plénitude.
Je t'aime.
Merci d'être étoile mienne.
MMD




vendredi 20 avril 2018

Lettre à Béatrix.

Il y a toujours, dans cette recherche d'une intersection, ce qui me ferait, ce qui me définirait.
Et l'écriture comme seul viatique. Non pas parce qu'écrire serait, somme toute, facile, confortable. Mais parce qu'il faut le mot posé pour que le mot dit devienne.
Aller là, tout au fond, tellement loin pour mieux revenir. Aller si loin que peut-être, un jour, on ne revient pas. Ou alors on reviendrait autre et identique, pendant du même miroir mais miroir qui aurait trouvé sa "diagonale de l'identité".
Tu connais ma quête d'un nom qui me serait propre, quête qui a occupé, "mangé" une grande partie de ma vie, ce nom qui aurait été une carte d'identité d'abord permise puis appropriée. Tu connais cela.
J'ai cherché toute ma vie. Aller plus loin, toujours plus loin, pousser le mur brique par brique, arc-boutée à la douleur, enchaînée à l'immobilité forcée d'une vie imposée et rejetée. Puis vint le temps du "rencontrer". Le temps de l'intersection. Le temps admis. Le temps.
Admettre enfin que se tenir debout n'est qu'un courage comme un autre, ni plus grand, ni plus petit. Sauf que ce Tenir debout a une saveur particulière. Qu'il n'est nul mérite à donner le coup de talon et à écraser le déni de son histoire. Mais qu'il existe un courage plus grand, plus âpre : celui du lâcher prise. L'acceptation des choses. Le recul parfois.
Admettre et accepter ces allers-retours, ce cerveau qui n'arrête pas, sa parole toujours et toujours.
Et l'écriture. Toujours l'écriture. Cette langue ne pouvant se parler qu'en poésie. Et en amour. Il faut bien que le mot soit posé pour que le mot dit devienne.
Je sais tes mots, je t'entends. Ils sont empreints de sagesse.
Mais ai-je envie d'être sage? Ai-je envie de cette solitude qui me rendrait à moi-même, enfin cicatrisée, enfin délivrée des histoires familiales? Seule la solitude, le retour à soi, aurait cette vertu?
De ces temps de pierre dont je te parlais dans ma première lettre revenir aux temps de sable. Effritement progressif du carcan mental. Et accepter. Accepter son étrangeté, accepter ces contours de soi qui flirtent avec un narcissisme malsain. Reconnaître sa faiblesse. Être forces.
Limer chaque pierre pour qu'elle redevienne poussière. Penser à l'endroit, penser à l'envers. Faire des noeuds puis les défaire.
Trouver une place, ma place. Je l'ai trouvée tu sais. Imparfaite, impuissante, mais force.
Oh il y a toujours ces temps de colère en moi, acide et acide. La barbarie avec laquelle nous nous faisons du mal n'a rien à envier aux perversités des criminels.
Il faut bien une jouissance au mal que l'on se fait non?
Et puis je suis partie à sa rencontre. Le rencontrer pour me rencontrer moi, découvrir la femme que je suis, la femelle, le cerveau, l'écriture, le ventre. Partie tellement loin que je ne reviendrai pas en arrière.
Je suis devenue sable Béatrix, ce sable qui me coule entre les doigts.
Il me fallait cette rencontre, devenir l'amoureuse et l'aimée pour, enfin, poser ma valise.
Il est de bon ton, banalité contemporaine, de dire et dire qu'il nous faut être seulement soi, en soi, pour être.
Moi je crois aux liens qui nous relient aux autres. Je crois fermement que chacun de mes gestes n'a de sens que s'il est reçu par un autre. Et ainsi de suite. Une immense chaîne qui reviendrait à son point de départ puis recommencerait.
Naïf non? Peut-être.
Dans cette individualité qui ne dit pas son nom, cette extrême solitude, pas de place pour l'autre.
Et moi j'ai besoin de l'autre. L'autre me permet mon écriture.
Je l'ai trouvé cet autre. Je l'ai sûrement chargé de toutes mes histoires. Mais j'ai aussi pris ses histoires. Et j'en construis une autre, faite de nos histoires qui se côtoient.
J'ai haï mon histoire. J'aime cette histoire nouvelle. Elle ne me permet pas. Elle me fait. La nuance est là. Pour se permettre il faudrait une autorité au-dessus de moi en moi qui dirait oui et non. Quel moi possède cet attribut? Par contre je me fais. Pas besoin de permission. Juste mon libre arbitre, tout empreint qu'il puisse être des fantômes d'avant. Mais j'ai choisi. Je ne me permets pas. Je me fais.
Et je lui permets ( la voilà cette permission, vestige enfantin de l'autorité toute puissante de la famille), à lui, de me permettre et de me faire; de m'aider en cela. Sans qu'il ait à donner plus qu'il ne le peut.
C'est ça les liens. Le "faire" et le "permettre". Je me fais, il me permet de me faire.
Alors oui, viendra le seul " je me permets". L'humain a ceci de complexe, cette animalité résiduelle, qui le ramène aux temps de l'instinct.
Béatrix crois-tu au merveilleux, aux mythes, aux consolations à la dureté du vivre?
Crois-tu que l'on puisse juste être sans douter? Douter de soi?
Je n'ai pas de réponses toutes faites et académiques. Je n'ai que ce qui tourne en ma tête, qui n'arrête pas de bavarder et avec qui j'ai appris à vivre. Appris le regard décalé, l'art du figé et du Faire Croire.
Pétrie d'ennui face aux autres.
Mourir de cet ennui. Mourir de toutes ces heures où l'on cache en soi, se cache en soi. De cette obligation au lisse, à ce que les autres peuvent accepter et à leurs limites de cette acceptation.
Sais-tu ce que c'est de vivre quand on sait ce que l'autre pense, va répondre, comment il va réagir? Sais-tu le pointu du paraître bête comme on se protégerait d'une morsure?
Sais-tu ce truc magnifique et si terrifiant pourtant qui nous rend éponge, buvard, entendant le cerveau de l'autre et le lui cachant? Sais-tu la permanence de la peur qui nous fait entendre chaque mimique, chaque tressaillement, chaque changement de ton? Et ces milliers de fois où l'on voudrait répondre et que l'on n'ose pas et où l'on tourne 7 fois sa langue dans sa bouche pour s'appliquer à la banalité de ce que l'on attend de nous? Et de faire semblant que l'on ne comprend pas? Et de tout intellectualiser? Et de tout lire? Et de tout questionner? Et de tout recevoir en ondes plus ou moins violentes? Et d'ouvrir les yeux la nuit et de reprendre une conversation en nous, éternelle, penser, penser, questions réponses? Et d'élaborer des stratégies pour être "comme les autres"? Et de taire sa bouche? Et de se taire? Et de parler pour ne rien dire juste histoire de se casser la figure et de regarder l'autre penser que l'on est bête? Vite, vite, s'auto déprécier pour rassurer l'autre...
Je sais que tu sais tout cela. Tu le vis toi même. Et tu le regardes vivre.
Puis, un jour, rencontrer une lumière et ne plus s'ennuyer. Vivre sans s'ennuyer. Vivre comme une partie de rugby où les 15 joueurs sont partitions particulières qui, mises bout à bout, donnent une symphonie. Voilà mon acceptation de ce que j'appelle mon "temps de sable" : la partition.
Il me fait, lui, il me fait.
Cette année me fut salutaire. Mon recommencement de tout. Toute cette souffrance pour qu'enfin j'accepte. Je ne dis pas Béatrix que ma "normalité" nouvelle, cet apprentissage du monde des autres, n'est pas infiniment douloureuse. Je dis juste que je me fais. Je n'aime pas le terme "normalité", tu le sais. Je ne suis pas "normale" de la "normalité sociétale". Je suis "normale" de mon anormalité, de mes histoires. Je suis "normale" de tout ce fatras qui me fait et qui est le schéma de la personne que je suis. Je suis "normale". Ironique... Normale, anormale. Drôle de zèbre... Une rayure à l'endroit, une rayure à l'envers, détricoter, tricoter. un fond blanc pour ces mailles à l'envers et ces mailles à l'endroit.
Béatrix, pour la première fois de ma vie j'ai rencontré mon "anormal normal", mon autre. Il n'est pas zèbre. Il est le fond blanc sur lequel je peux poser mes rayures. Il me fait. Je me fais.
Et j'apprends, au fil des mois, à vivre l'instant présent, à me laisser porter, à me reposer sur quelqu'un.
Je me fais dans mes mots de lui, dans son épaule sur laquelle j'ai déposé ma tête si lourde de tout ça.
Il me permet mon Faire Moi.
J'ai cherché toute ma vie cette paix. Je l'ai trouvée. Elle n'est pas parfaite. Elle n'est pas continue. Je n'y peux rien. Je ne maîtrise pas sa vie. Mais je sais, je sais une chose : il me permet une paix, fragile, profonde. Alors j'assemble ces morceaux de paix qu'il m'offre et j'en fais une écriture et moi.Une paix. La paix. Discontinue. C'est la seule limite. Je l'accepte parfois. Parfois non. Mais la paix, même en morceaux, vaut mieux que rien.
J'aime cet homme. En l'aimant et en étant aimée de lui je me fais. Acceptation de ceci. Merveilleux de ceci.
Je me fais. Et je le redessine en ce qu'il est. Voilà ma paix.
Et mon écriture redevenue intersection...
Je suis duelle : lui, moi. Et dans ce Nous où nous sommes et tout et particularités singulières, je me fais.

Mariem mint DERWICH


mardi 17 avril 2018

Mon ange,
tu m'as dis " J'imagine comment serait la vie avec toi". Moi je ne l'imagine pas; je l'ai connue. Je la vis. Je ne me pose pas de questions. Je suis si bien quand tu es là, dans ma vie. Parce que je vibre aux mêmes sensations, aux mêmes musiques, aux mêmes livres, aux mêmes films. Parce que je vis chacun de tes gestes, que j'ai cet émerveillement permanent à ta respiration, à tout de toi.  Parce que j'aime ce partage, cette familiarité, cette reconnaissance de l'autre dans sa simplicité qui est un tout.
Pas de faux-semblants, en tous cas pour moi. Je ressens ce truc magique et si rare : une complémentarité. Nul besoin de faire semblant. Nul besoin de mentir, de cacher. Je sais les musiques qui nous relient, ces frissons posés en nous. Je sais que ressentir la magie de penchants jumeaux est un cadeau précieux, un beau cadeau. Toi et moi avons vécu tant d'années dans la négation de ce que nous aimons. Nous avons appris à rire seuls, à écouter une musique seuls, à lire seuls. À ne rien partager de l'essentiel du monde : le sentiment mis en mots, en notes, en images, en instants posés... Nous avons du apprendre le non partage, refouler ce lien à l'autre qui se devrait d'être.
Nous avons appris le silence pour ne plus qu'entendre tout danser en nous, solitudes imposées.
À coup de " et si...", à coups de "culpabilités" perverses nous avons cru que nous étions morts à nous. Alors que nous ne sommes que morts à l'autre. Trop de différences... Trop d'espaces. Trop de dissensions.
L'autre est partages. L'autre est ce regard soudain accroché à un regard et qui dit la complicité.
L'autre, en amour, est juste la présence du ou de la compagne, confiant(e). L'autre c'est lui faire découvrir des choses et que cet autre écoute, entende, reçoive et non pas rejette d'un mouvement agacé de la tête.
Je t'aime. C'est simple. Je suis bien avec toi. Moelleux de ma belle familiarité qui est toi, toi en tout ce que tu es, en cet homme complexe et bon.
Je sais que tu aurais aimé partager toute une vie avec la même personne. Tu as cette morale qui me plaît. Mais cela ne s'est pas fait. Ne t'en sens pas coupable. On apprend. On se trompe. On essuie ses larmes. Et on avance.
Je suis là mon tendre, mon beau, mon aimé. Je suis là.
Une chance nous est offerte. Tout ce chemin pour parvenir à l'autre. Toutes ces années. Ces enfants sortis de nous. Ces hauts et ces bas, ces luttes, ces rires parfois. Ces mille histoires qui nous font. Nos solitudes. Nos angoisses. Nos souffrances. Nos manques.
Et, un jour, prendre la bouche d'un autre et ressentir que nous sommes miracle. Miracle offert, belle belle rédemption pour nos errements et nos erreurs.
Ne regrette pas. Tu as eu de beaux enfants. De l'obscurité jaillit la lumière. Les merveilles sont ta lumière. Mes fils sont ce qui m'est arrivée de plus beau avant toi.
Aujourd'hui je suis riche d'eux et riche de toi et riche des merveilles et de tout cet amour à partager.
Je suis riche de toi et de moi.
Je sais que tout vient. Qu'il faudra des combats et des ténacités. Mais je sais une chose : notre vie nous attend.
Notre rencontre improbable... devenue chose vivante. Toi l'homme aux yeux de mer et moi la femme née dans les dunes. Nos 2 histoires. Nos 2 chemins de vie. Nos milieux si étrangers l'un à l'autre. Et, quand même, toi et moi retrouvés dans un murmure un soir ici et inscrits pour l'éternité dans une Lettre Infinie. Miracle. Si doux miracle.
Je ne peux te promettre un arc en ciel. Je peux juste te promettre mon amour, ma présence, mes fragilités, mes forces, mes futurs. Je te promets mon désir de toi. Je te promets d'être ta compagne. Sans exiger. Sans te vouloir différent. Sans désirer te changer. Je t'ai aimé tel que tu es et je t'aimerai ainsi. Je t'aime. Toi et les tiens, toi et tes passés, toi et tes présents. Tu es ma force et ma vie.
Je t'aime. Je t'aime. Aime nous.
Je suis là à te tenir la main. J'aime ma main en la tienne. J'aime nos mains nouées. Elles sont nos vies et tout ce qui nous dépose à l'autre, en l'autre.
Je t'aime mon aimant, mon aimé, mon homme de ma vie, mon si amour.
À tes mains, à tes mains qui écrivent avec les miennes notre belle histoire, à toi, à ton corps, à ton sourire, à ta lumière, à ton intelligence, à ta sensibilité, à ta musique....
À toi mon charnel, mon amour mien.
À toi mon homme.
Je t'aime.

MMD

vendredi 13 avril 2018

Amour mien, ma perle, mon amant, mon étoile aimée,
je suis toujours à ce matin, enroulée dans ta voix, dans ton regard. J'ai le corps en fourmillements, les doigts en solitude de toi, ma peau orpheline de ta peau.
Cette nuit je suis en une mémoire sensuelle, douce et forte. Je suis en toi, en ces moments où nous sommes à l'autre, dans nos désirs, dans nos abandons, dans ta façon de me guider, de jouer. Dans ta bouche qui ouvre la mienne. Dans le plaisir que tu me donnes, que fais naître, dans la certitude absolue que tu es l'homme de ma peau, de mon ventre, de mes seins. Tes mains comme viatiques et ce truc dingue qui me chavire et me rend chaude et lumière.
Je t'aime. Je t'aime pour ces moments volés à la distance et au manque. Je t'aime en cette absence que tu sais adoucir par tes présences, soudain. Je t'aime en mon corps à qui manque terriblement ton corps. Je t'aime en ton sourire et aux frissons qu'il dépose. Je t'aime à me sentir à chaque fois pleine et entière.
Je t'aime mon tendre, mon animal sensitif et sensuel, mon amoureux.
Ce soir j'écris sur ta peau. Ma bouche s'est faite alphabet amoureux et érotique. J'ai les mains désirs et je les laisse raconter que je t'aime. Elles vivent tes cuisses, le doux de ta peau, la force de tes bras, la chaleur de tes paumes... la houle de tes hanches, ta voix qui chuchote, mon ventre devenu feu.
Je suis là homme mien. Offre tes mains à ma peau, ton désir. Laisse moi jouer, te jouer pour aller au bout du plaisir. Alchimie magnifique, rare si rare.
Je t'aime.
Mon immense, mon fragile, ma force aussi. Je suis là. Et tu es tellement présent.
Je t'aime. Toi mon bout du monde qui a fait de ma vie une belle musique.
Seigneur que tu me manques !
Cette nuit je vais venir te regarder dormir, doucement. Je vais t'écouter, je vais poser, comme là bas, ma main sur ta poitrine et vivre le lent battement de ta respiration. Juste te regarder. M'emplir les yeux de ton grand grand corps d'homme. J'éprouve tant de bonheur et de paix à te regarder...
Je t'aime mon beau lumineux. Je t'aime et je te désire. Je t'aime et je t'aime.
Si fière de toi. Si fière. Tu es mon orgueil. Tu es mon homme rêvé.
Tienne. Absolument tienne.
Tiens bon. Ne te laisse pas manipuler et imposer. Aime nous. Tout vient. Tout.
Et je t'aime aussi dans ce tout.
Je t'aime.

MMD

jeudi 12 avril 2018

Mon doux,
mon amour, mon amour. Imaginer la pression que tu dois subir et être là sans pouvoir, non pas te dire ce que tu dois faire, mais juste être là... Être là.
Mon si doux, mon si aimant, tu me manques. Alors Havasi pour un instant partagé, un instant de nous, pour la complicité, pour toutes ces choses que nous aimons, que nous vivons à l'autre, en l'autre... Cette même émotion. Ce même goût.
Tu me manques.
Je pense à toi.
Je repars dans ma mémoire. Tu y es pour l'infini. J'ai tous tes "toi" en elle. Tu y habites en tes moments tendresse, tes gestes amoureux, tes gestes désirs, tes abandons à ma bouche et à mes mains,  tes regards en lesquels je me suis noyée, tes effleurements, tes murmures, tes fulgurances, tes plénitudes, tes larmes, tes  instants frissons, tes énervements, tous ces moments où tu te sentais à l'étroit en ton corps et en ta tête... Je te regarde vivre, tourner les pages d'un livre, servir à manger, conduire en écoutant de la musique, tourner la tête vers moi et prendre mes yeux, te réveiller un matin dans le chant d'une marée descendante et le bruit du vent et nous regarder dans ce joli désordre d'un petit déjeuner partagé, odeurs du chocolat chaud et impatiences,  allumer une cigarette, refermer tes bras sur un enfant endormi, entrer chez nous, te laver, poser ton parfum dans une écharpe que tu m'offres, réparer avec 2 bouts de ficelle ce qui semblait irrécupérable ( tes mains de magiciens), trouver des chemins de traverse pour éviter la route principale là-bas, nous photographier... Nous nous sommes, petit à petit, construit une vie partagée, la plus belle : celle qui nous rend heureux. Nous l'avons notre album. Il n'est pas comme les autres : il se rêve en musiques et en toute ma poésie qui nous raconte pour que nos enfants se souviennent, plus tard, que nous avons aimé et été aimés pour nous, simplement pour nous. Et que nous nous sommes dansés en nos coeurs dans cet éloignement si cruel. Nous nous sommes aimés. J'aimerais que nos enfants gardent de nous le souvenir d'un homme et d'une femme qui, envers et contre tout, ont choisi de s'aimer.
Je t'ai offert ce blog. Je le leur offre. C'est mon cadeau de vie, la seule chose que j'ai de plus intime.
Et j'y raconte au monde ( et ils sont nombreux à le lire; beaucoup me parlent de lui quand ils me croisent, anonymes qui, soudain, me disent que je mets de la lumière en leurs vies avec tout mon amour pour cet homme inconnu et à qui j'adresse une Lettre Infinie) que je t'aime, que tu es mon homme, que je suis femme heureuse d'être aimée par toi.
Je te remercie pour tes mots de l'autre jour. Tu as dis " nos enfants"... Cela m'a émue, bouleversée.
Rappelle toi : l'espoir. Il existe. Les choses viennent. Notre vie vient...
Je t'aime et je t'aime. En amour, en manque de toi, de vous. Regarde moi homme mien, regarde moi : crois en nous. Que ta nuit soit belle mon tendre, mon amour. Je suis là. Tienne.
Je t'aime.

MMD






mardi 10 avril 2018

Mon rêve, ma vie,
et ta voix pour mes heures de nuit, ta voix que j'écoute et écoute. Tes mots d'amour, tes mots de tes lointains, tes mots de moi, tes mots de nous... Ta vie dans ma vie.
Suivre du bout de mes  yeux faits doigts la fatigue sur ton visage, la lassitude, cette douleur inscrite à ta bouche. T'aimer encore plus fort et me sentir impuissante. Mon désir de te prendre en mes bras, de t'endormir en eux, de te murmurer la beauté de nous, la lumière, la porte refermée sur la laideur du dehors. Te murmurer comme je t'écris que tu es mon étoile dédiée, mon si bel oiseau, que j'ai toi en héritage pour l'éternité, que tu me rends heureuse. Te murmurer que tu es homme aimé. Te murmurer le chant de mon désir pour toi. Te murmurer que je t'aime.
Te dire que je suis là. Compagne tienne.
Tu es allongé près de moi. Nous rêvons de ce qui vient. Tu as enfoui mon corps en ton corps. Et, alors, je peux t'écrire, reprendre le chemin de ma présence à toi mise en mots, mes mots gestes, mes mots qui effacent l'absence et toutes ces heures qui nous séparent. Tu es là, ton grand et beau corps d'homme abandonné à mon amour et à l'instant qui s'est fait immobile. Tes mains sur les miennes et la Lettre Infinie reprend son envol. Il me faut ta bouche à ma nuque, ton souffle à ma mémoire, ta peau à mon alphabet amoureux et tes murmures pour que la nuit soit supportable et qu'une page blanche se mette à raconter...
Mon bel amour musicien, mon tendre amour si fort, mon masculin féminin, mon ami amour amant.
Tiens moi serrée. N'ouvre pas les bras : ils sont le seul endroit au monde où j'existe. Je me sens protégée en eux. Protégée et abandonnée à la plénitude. Plus de questionnements. Seule bat la certitude absolue, évidence lumineuse, que je peux fermer les yeux et me laisser guider. Sans peur. Plus de sombre, plus de laid, plus de mal. Juste mon abandon à toi. Je me laisserais emmener les yeux fermés au bout du monde avec toi. Oh la douceur de cette sensation : ressentir une telle confiance en toi que je ne suis qu'abandons... Je t'aime.
Tu es mon roc. Sais-tu que je n'ai jamais eu peur avec toi? Jamais.
Reste calé contre moi et continuons à nous écrire en cette nuit où ma peau est mon coeur et où tes doigts qui vont m'effleurer vont ouvrir mon ventre et mon corps... Reste là. Nous sommes une île et nous nous rêvons, nous nous aimons.
Regarde moi : je me redessine à tes/mes mains. Ma peau devient partition. Je me fais note et musique en tes paumes, en ta salive, en ton désir. Je suis ce frisson qui empoigne mes reins, qui allume des lumières partout en moi, cette eau qui s'en vient. Tes/mes mains ré inventent les gestes de l'amour, ta paume à mon dos. Je deviens la première femme du monde. Femelle. Joueuse. Émerveillée. Plaisir électrique.
Je t'aime mon magnifique amour.
Je t'attendrai car tu sais que c'est inscrit dans le livre des heures, que nous existe et qu'il sera sens présence. Je t'attendrai. Espère nous. Et tiens ma main et regarde le chemin de nous. Il est beau depuis cette première soirée. Il est fort. Regarde nous. Nous sommes.
Je t'attendrai et je t'aimerai. Je t'attendrai et je serai là. Et je prendrai soin de toi et j'accompagnerai la fin de ce cycle. Je t'aime si fort, tellement fort que je suis sure que mon amour pour toi n'est que miracle. Comme est miracle ton amour pour moi.
Je t'aime ma fulgurance amoureuse, mon homme, mon unique.
Je t'aime mon si beau, mon si frissons, ma musique intime, mon ange.
Amour mien.
Merci pour le joli cocon préparé à 2, merci pour ce "nous 2" qui annonce une autre merveille. Merci pour tes yeux et ce tout qui est immensité du monde. Merci pour tout ceci. Moment doux n'est-ce pas mon amour? Tu vois que nous construisons, pierre après pierre, une vie... Je t'aime. Je vous aime.
En manque de toi et de vous.

MMD

samedi 7 avril 2018

Mon amour,
aujourd'hui journée un peu paresseuse, un peu indolente, chez des amis... Un air de famille, de repas partagés, de moments bonheur d'être ensemble. Et, en moi, par delà le masque, toi, toujours toi.
Comment peut-on être à ce point habitée par quelqu'un? Le porter? Lui parler dans cet espace sans limites qu'est le coeur?
Toi pour partager avec moi, pour ne pas porter seule la tension de l'attente, cette attente là, la notre.
Toi pour que les heures ne soient pas si longues...
Toi pour que tous ces moments sans nous ne soient pas perdus. Toi que j'imagine là bas. Sans savoir ce que tu fais j'invente un samedi. Je m'invente des morceaux de toi, de vous. Dans ta vie si loin de ma peau...
C'est le milieu de la nuit. J'aime cet espace de l'obscurité et je ne l'aime pas. Je l'aime parce que tu viens ici, chez nous. Je ne l'aime pas parce que la nuit mes vieux démons reviennent aussi parfois. Mes nuits sont entières et vides. Tu me manques tant. Comment exprimer ce manque lancinant, qui fait si mal parfois? Te le dire encore et encore ne règle rien. Mais c'est comme si je te parlais. Comme si j'avais ma joue contre ton épaule et que je pouvais pleurer. Je ne pleure plus devant les autres. Aux autres je ne fais que prêter une vie qui n'est pas la mienne. Ma vie est avec toi dans ton lointain. Ma vie je la porte en moi, dédoublée, la Mariem pour les autres, pour faire comme si et la Mariem qui vit une autre vie, celle où elle t'aime et où tu as tes doigts noués aux siens. Je t'ai donné ma vie.
Qu'as tu fait aujourd'hui? Ai-je habité tes pensées? M'as-tu, en toi, emmenée me promener? M'as-tu offert un paysage, un livre, une musique, un rire partagé, un silence, leur bonheur enfantin ? As-tu porté à ma bouche quelque chose que tu as aimé en mangeant? As-tu effleuré, soudain, ma peau? As-tu pris une photo de mes bras habités? T'ai-je manqué comme tu me manques? M'as-tu fait l'amour comme moi je te le fais?  Vis tu, toi aussi, ce dédoublement, cette vie double? Je t'aime.
Je vais aller me coucher. Tu dors déjà, de cette façon tienne de dormir parfois, une jambe tendue et l'autre à moitié repliée, un peu à plat ventre. Je vais me glisser contre toi, doucement. Ne pas te réveiller pour que je puisse, émerveillée, t'écouter respirer, mettre mon visage dans cet espace de ton corps dans ton dos et t'inspirer doucement. Poser ma main sur ta hanche et laisser la nuit et la paix nous rendre à la simplicité d'un lit partagé. Je t'aime ainsi mon si beau tendre, ma carte de la nuit, mon amour lointain.
Je t'aime. Je t'aime mon doux tendre, mon rêveur, mon homme.
Et nous pour que la vie soit sens. Nous. À toi mon merveilleux, mon magnifique amour, à toi...
Je t'attendrai. Et je t'aimerai encore et encore. Encore et encore. Ma belle prière amoureuse.

MMD

vendredi 6 avril 2018

Mon ange, mon tendre,
aujourd'hui fait partie des instants suspendus, ces instants de nos voix, de nos mots de l'autre, de nos mots de nous. L'abandon à l'autre dans le besoin de dire l'amour, de dire le manque, de nous raconter.
Et l'espoir. Crois y. Accroche toi à lui. Cet espoir c'est nous, c'est toi en ma vie, physiquement, c'est ce que nous osons rêver, envers et contre tout.
Tu me dis " je suis shooté à ta voix, aux merveilles que tu me dis". Je ne te dis pas des merveilles, je te dis toi. Simplement toi. Toi dans mon amour pour toi, dans ce que je ressens, ce que je porte au plus profond de moi. Toi.
Je t'aime. J'aimerais rentrer chez nous. Chez nous c'est toi. Tu es ma seule terre, mon île, mon pays.
Je te le disais ce matin : l'autre jour je regardais tes mains et je pensais à tout ce qu'elles savent faire, toute leur force, toute leur douceur, tout leur abandon parfois. Ces mains, tes mains, je les aime. Mains d'homme. Mains de mon amour. Elles sont belles.
Puis j'ai regardé tes bras, ton profil. Et tout. Et eux. Je te retrouve en eux, cette façon d'être campés à la terre, cette solidité, cette énergie, ce bonheur vécu, la joie de l'instant et ton sourire...
Non je ne te dis pas des merveilles. Je n'ai pas assez de mots pour te dire que je t'aime et te dire toi.
Tu me manques mon tendre. Tu me manques. Membre fantôme. Et, en même temps, si présent. Toujours là, dans chacune de mes secondes.
Dans chacun de mes gestes. Dans mon corps que je fais doux, tout le temps, pour que tes mains s'y posent dans ma mémoire. Dans ma peau. Dans ma tête. Dans mon coeur. Partout, tout le temps. Tu accompagnes même mes sommeils.
Ce matin, avant que le réseau ne coupe, je te regardais. Sais-tu le frisson que je ressens quand je te vois? Et mon émerveillement permanent? Et mon désir de toi? Et ma folie de toi? Je pourrais dessiner ton visage les yeux fermés. Tu es beau. Beau.
Et oui, je te dis et redis mes mots amoureux, mots naïfs : tu es mon prince, mon héros, mon chevalier, mon beau, mon tendre, mon homme, mon monde, mes étoiles, mon soleil, mon tout. Je ressens ça depuis le premier soir. Tout est intact. Je regarde une photo de toi et je suis toute chamboulée. Je souris. C'est plus fort que moi. Je te regarde. Et je me retrouve dans une odeur en ma mémoire. Ton odeur. Je l'aime. Te souviens-tu combien j'aime mettre mon nez dans ton cou et te respirer? Juste te respirer. Ton odeur chaude, là sur ta peau. Et moi en paix.
J'aurais aimé te rencontrer bien avant. Tu m'aurais protégée. Tu m'aurais apaisée. Tu m'aurais rendue à moi plus tôt.
Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Et j'entends ton amour. Il est là, dans notre écriture à 4 mains. Il est là, qui va me prendre dans ses bras pour permettre le sommeil. Il est là dans Havasi que j'écoute. Il est là dans ma main qui effleure doucement l'endroit où tu t'asseyais. Il est là amour mien. Tu es là. Je t'aime. Tienne. Tienne. Entièrement tienne, corps et âme, coeur et peau, sexe et désir, intelligence et partages. Je t'aime mon âme familière, ma belle belle âme familière.
À l'amour homme mien, à l'amour. À ce que nous construisons. À nous. À eux.
Je t'aime. Mon homme à aimer. Je te ma vie, je te ma mémoire, je te désirs, je t'amour.

MMD



mercredi 4 avril 2018

Amour mien,
je te sens tout chiffonné en ce moment. Je devine ce que tu vis. Je ne fais que le deviner mais je te ressens, comme à chaque fois.
Et je suis là, si impuissante à t'aider. Qu'est-ce qu'une compagne impuissante?
Mon rêveur, mon doux rêveur... Mon fort. Mon fragile. Mon homme qui fait tout ce qu'il peut, entre ténacité à l'amour aux autres, ras le bol parfois, pressions diverses.
Mon rêveur. Tu es mon allumeur de réverbères à moi, celui qui sait la douceur d'un rêve, la douceur d'une caresse, la texture d'un geste. Mon allumeur d'étoiles. Ma constellation. Je t'aime homme mien, je t'aime. N'en doute jamais.
Je suis si loin. Alors j'essaie d'être à tes côtés comme je le peux, mots après mots, pour que tu me lises, que tu te lises et que tu entendes la paix qu'il y a à t'aimer et à être aimée de toi. Je ne te demande rien. Qu'aurais-je à te demander? N'ai je pas ton amour? Et ça c'est la plus belle part de toi. La plus profonde, la plus douce. Elle me rend femme. Elle me rend tout. Non je ne te demande rien. Tu dois juste être toi, ce toi que j'aime tant, ce toi qui m'a bouleversée, ce toi que tu as accepté de m'offrir et qui a permis tant de choses.
Je t'aime, toi, le vrai toi, le sensitif, l'amoureux, l'homme qui sait tant de choses, l'homme silences et l'homme élans. Je t'aime toi.
Ce toi indissociable des merveilles. Ta plus belle histoire.
Je t'aime mon lointain aimé. Je t'aime.
Continue à nous rêver comme moi je nous rêve. Crois en nous. Crois en nous comme tu le rêves. Et souviens toi de l'homme que tu es, ma merveille, mon amoureux, mon amour, ma vie.
Je t'aime.
Je suis là, près de vous, près de toi. À jamais en moi, à jamais en mes bras, à jamais en mes mots.
Je t'aime.
Et une autre histoire s'en vient. Je l'attends, nous l'attendons. Je prépare sa venue. Elle sera nous, avec nos coeurs, avec notre amour. Elle sera ce qui nous lie, ce qui est.
Que tes heures te soient force et amour.
Je suis là mon tant aimé, mon tant amour, mon si homme mien. Je suis là. Je t'amour et je te ma nuit qui vient et toutes les années qu'il me reste et tous mes souffles et toutes mes musiques. Je t'amour mien....
MMD