dimanche 29 avril 2018

Ma douceur,

à cette nuit battue par un magnifique ciel étoilé j'ai ré ouvert notre lettre à 4 mains, laissé nos musiques habiller l'espace. J'ai posé mon manque de toi. J'ai allongé ma tête au creux de ton épaule et je te murmure mon amour lointain. Pour que tu m'entendes. Pour que tu me lises. Pour que tes doigts se perdent en mes cheveux, pour que ta paume brûle mon bras. Pour que ma poésie de toi se fasse amante et amoureuse, femme tienne.
Parce que tu dors là-bas... Parce que tu dors ici. Pour tes yeux en ce moment. 
Je t'aime. 
Je t'entends penser à moi, à nous. Je t'entends m'offrir des paysages et des enfants heureux. Mais tu es si peu sur les images. À ton habitude, tu penses d'abord aux autres. Toujours aux autres. L'autre jour il y avait toi et j'ai arrêté le film pour pouvoir t'effleurer du bout de mes doigts orphelins. 
Je t'aime. 
Ne bouge pas. Je suis si bien là, ma tête contre la force de ton épaule. Je suis si bien. Rien ne peut m'arriver. Hormis le fait de vivre fort, fort. Je suis si bien là à écouter tes silences et tes murmures soudains. Ne bouge pas. Laisse moi t'aimer; laisse moi être aimée. Ne bouge pas amour mien. Il faut ces instants immobiles pour que l'autre devienne musique et notes.
Ne bouge pas. Je t'aime. Je t'aime.
Ne bouge pas : je t'aime tant ainsi. 
Il y a Havasi, il y a la nuit, il y a ton épaule sous ma joue, il y a toi... Le reste du monde peut disparaître : comme là-bas sous les étoiles tu m'offres mon instant d'éternité et d'amour profond, vrai, beau à pleurer.
Ne bouge pas. Je t'aime....
Homme mien, amour amour mien.

MMD


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