lundi 30 avril 2018

Mon homme amour,

et continuer le lien, ce lien indispensable, ce lien qui nous tisse plus que n'importe quoi et qui a la saveur d'une douceur, salée sucrée.
Tout le bonheur de te regarder, d'entendre ta voix. Ta belle lettre amoureuse que tu sais si bien mettre en mots autres, en musique, en instants offerts. Et dans ton sourire soudain, mélange de joie, de jeu, d'amour, de désir. Me laisser te jouer.
Te regarder, regarder à m'en brûler les yeux le gonflé de ta lèvre inférieure quand tu parles. Te répéter que je me damnerais pour elle, que je pourrais ouvrir tous les horizons.
Tu es ma belle bataille.
T'écouter parler des autres, deviner tes peines dans tes silences sur toi. Réveiller un sourire et une urgence sur ton visage fatigué. Et t'aimer, t'aimer.
T'aimer dans ma joie à être avec toi en ces moments là, ces moments des lointains.
Je t'aime. Si belle évidence.
Je viens de rentrer d'une belle soirée imprévue, entre amis. Tu sais, tout le monde ne ressemble pas aux haineux. Il y a des gens qui sont sens, dont l'intelligence et le questionnement permanent sont un baume sur ma solitude intellectuelle.
Ce soir j'ai partagé avec eux, liens eux-aussi, comme tout, comme ces liens qui nous lient les uns aux autres et qui forment l'humanité en devenir d'infini. Il y eut des discussions pleines de sens. J'aurais aimé que la nuit ne cesse pas. Enfin délivrée de la prison des scléroses mentales. Ne pas juger, ne pas être jugée. Interroger le monde, parler de Dieu dans sa dimension ésotérique, parler de cet "éphémère et la silhouette" que nous sommes, dans la plénitude d'atomes qui tournent...
Je t'aime.
Il faut des nuits ainsi, aux étoiles, au plaisir d'être ensemble, pour que ma respiration retrouve son chemin. Cette nuit je fus libre en mon corps et en ma tête. Entourée par des gens merveilleux, emplis de bienveillance... Parler de Dieu sous les étoiles et entendre tout danser en moi...
Je t'aime. En t'aimant je repars là où je vis, là où respirer est naturel. Toi mon homme prières.
À cette fin de nuit il y a Albinoni chez nous. T'aimer en musique.
Dans mon livre d'images tu es appuyé au chambranle d'une porte qui s'ouvre sur la mer et tu as le regard perdu sur le paysage et, sûrement, en toi, dans ces profondeurs qui parfois t'appellent et qui rendent ton visage lointain, seul et qui et te racontent les voyages qu'il te reste à faire, qui te parlent des frissons que tu as vécus, l'homme plus jeune qui recevait une vie et qui rêvait encore de mer et de ciel, de vents, de filles à rencontrer, de rires, de bonheurs, qui croyait en un couple qui durerait comme dans les livres... Je te regardais, silhouette découpée au ciel blanc de l'extérieur et je pensais " à combien d'histoires brisées s'est-il construit mon homme mien? à combien de renoncements a t'il déposés ses rêves de grands larges? "...
Je t'ai aimé dans cet éloignement de nous, à nous, dans ce besoin de solitude que tu as ressenti et que tu ressens parfois. Je t'aime aussi dans tes retours en toi. Tu as tant d'histoires sur tes épaules, inscrites dans ta chair, bleus de ton âme.
Tu n'as pas besoin de la parole alors... Tu es cette parole faite silences, celle que l'on doit respecter. Te laisser partir et t'attendre.
Je t'aime mon aimé mien. Je t'aime.
Merci pour la belle surprise aujourd'hui.
Je vais aller me coucher, te rejoindre, inspirer la chaleur de ton immensité de corps d'homme mien et m'endormir dans ma paix qui est toi.
J'ai posé une touche de parfum au creux de ma nuque et de mon cou, en mes paumes et au pli de mes poignets pour que dans ton sommeil, quand tu envelopperas mon corps de ton corps, tu me sentes et pour que ta mémoire entende ma peau d'amoureuse.
Je t'aime.
Je suis là mon tant espéré, mon tant désiré, mon tant aimé. Je suis là, à ta nuit. Tu me protèges. J'aime ça. Tu me protèges.
Je t'amour nuit, je t'amour heures miennes, je t'amour vie mienne, je t'amour âme mienne. Je t'amour.
Je m'endors à ton étoile lointaine.
Tienne.
Je t'attendrai pour que tu vives.
Demain je vais me lever heureuse comme une gamine en me demandant quelle surprise tu vas venir déposer en mes heures...
Je t'aime mon éternel, mon homme de ma vie.

MMD


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