jeudi 28 juin 2018

Mon sensitif, mon amour,


à cette nuit qui me rapproche de toi j'ai posé Haendel, pour que la pénombre devienne chair, qu'elle déroule doucement ce moment de nous aujourd'hui, dans la douceur de ton sourire.     
Il nous faut avancer, coûte que coûte. Tenir bon. Croire en ce qui vit en nous et au battement de coeur.
J'ai mal de tes larmes au bord de tes yeux. Mal car je ne pouvais te toucher. Tu es mon homme si aimé en ce regard particulier que tu as quand...
Je t'aime. Comprends-tu pourquoi je ne t'ai rien dit? Et, pourtant, j'ai pleuré, pleuré. Pleuré à en étouffer. Mais je savais aussi que le temps de tes bras viendrait et que je pourrais te dire, te raconter. Et nous aurions apaisé l'autre.
T'en parler aujourd'hui m'a ôtée un poids, non pas une peine, mais un poids. 
Aujourd'hui je retiens ton sourire que j'aime tant, ta voix qui met des frissons sur ma peau, tes yeux. Et mon bonheur à te voir. Et mon bonheur à ce qui vient. 
Je t'aime homme mien.
Sauras-tu combien je t'aime? Combien tu m'es précieux? Combien un sourire de toi habille ma vie?
Sauras-tu combien tu as changé ma vie, profondément, tout ce que tu m'as appris, tout ce que tu m'offres?
Je n'ai que mes yeux pour te respirer, pour te dessiner, pour la magie de toi toujours. Et en mes yeux tu es pour mon éternité. Naïf? Non. Un moment, un instant, un partage, un Je t'aime font une éternité.
Et une prière. Et un chant. Et une musique.
Je te murmure nuit après nuit. Je t'aime en chaque seconde qui s'en va, en chaque seconde qui s'en vient. 
Je ne regrette rien tu sais. Rien. Je n'échangerais pour tout l'or du monde aucun instant depuis cette première nuit et l'éblouissement. Peines et joies, rires et larmes, manques et présences. Rien. 
Comment pourrais-je regretter une renaissance? Et ma vie déposée à ta vie, malgré tout.
Je disais à notre amie que j'avais cru aimer avant. Mais que j'avais rencontré mon grand amour maintenant. Mon homme. En cela tu es mon premier. Et mon dernier. Quoi qu'il se passe. Mon premier et mon dernier. Je lui racontais le pétillement intellectuel que tu laisses en moi, cette sensation d'être là où je dois être, cette légèreté et cette gratitude infinie que j'ai pour toi parce que j'ai enfin retrouvé le seul homme qui ne m'ennuie pas, jamais, et dont la présence, sous quelque forme qu'elle soit, donne sens à ma vie. Et l'homme dont les mains brûlent ma peau. L'homme qui me rend si femme. Je lui racontais tout ça parce que j'ai besoin de parler de toi, de nous. De toi surtout. Parler de toi parce que j'ai envie de partager cet amour que j'ai de toi. Et parler de toi te rend si présent. Comme une ado amoureuse. Si amoureuse de son amour.
À moi tu ne me "sers pas". Tu m'es. Tel que tu es. Je n'exige rien de toi, surtout pas un emploi du temps et une foutue obligation à une "normalité" qui serait juste un masque. 
L'homme que j'aime est là et je me fiche du reste. 
Tu m'es désirs tu sais... Tu m'es amour. Je t'aime d'amour toujours aussi fou.
Mon premier, mon dernier, mon présent. D'amour fou. Ton amour me donne le monde, m'ouvre tous les horizons, m'offre tous les courages, tous les combats. Je t'aime mon tendre, mon sensitif, ma belle histoire, mon homme.
Tienne. À nous... À nos rêves de grands larges, de vents... Nous serons ce que nous aurons décidé d'être : j'y crois. Crois en nous. Je t'aime.
MMD




mercredi 27 juin 2018

Mon bel bel amour,


juste me poser en tes bras et laisser la musique nous rendre à la beauté, à nous... Et pour que ma nuit te rejoigne. Je t'aime... Il y a tant de musiques à entendre ensemble, tant d'instants, tant de silences devenus notes. Tant de choses...
Mon amour, mon amant, mon compagnon, mon envie, mes mots, ma poésie amoureuse...
À ta nuit lointaine... Je t'aime.
En cette voix magnifique, en cette musique, garde nous, brode nous, invente nous encore et encore...
Garde moi derrière tes yeux comme moi je t'écoute marcher en moi, arpenter l'entre-île, murmurer ton âme et raconter tes histoires de la mer.
Garde moi, garde nous...
Je t'aime en mémoire, je t'aime en sentiments, je t'aime en couleurs. Et en moi tu es allongé dans la pénombre d'une chambre et tu m'offres tes vies et je t'écoute. Je suis cette femme qui vient de  recevoir un homme en ses mains et qui s'émerveille de son corps devenu musique sous sa peau.
Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.
Prends le temps d'une pause, écoute la Callas... Et effleure nous en elle, en sa voix.
Dieu que je t'aime mon magnifique, Dieu que je t'aime.
Pour tes yeux de brume, pour toi, pour le manque qui te raconte tant, pour nous, toujours nous...
MMD



dimanche 17 juin 2018

Amour,

t'écrire pour le plaisir de te savoir en train de lire, pour mes yeux derrière tes yeux et notre lettre...et toujours cette merveille du Miserere d'Allegri. La pureté, tous les frissons que cela met sur ma peau.
Je ne peux nous dissocier de la musique. Je ne peux te dissocier de la musique.
Nous avons tant de lieux musique à visiter ensemble, tant de concerts, tant de voix à entendre. Toutes ces belles choses qui font lien entre un homme et une femme.
J'écoute la musique et je t'écoute toi. Ce moment de notre écriture à 4 mains est devenu rituel. Il est ta présence. Enfin je peux t'aimer simplement. C'est un moment qui rend tout le reste futile. Juste un moment de paix.
Tu es là. Je t'entends me penser. Je t'entends me toucher. Je t'entends... Et je te sens, te ressens. Tu es là. Tu lis. J'aime te regarder lire. J'aime ces moments où tu entres en toi. Alors, je peux te regarder sans que tu me vois. Même en fermant les yeux je te regarde.
Mémoires...
Tu manques à ma peau. Tu manques à mes mains. Tu manques à mon ventre. Tu manques à ma bouche. Tu manques à mes yeux. Faim de toi et de ton odeur... Faim de ton goût. Faim du désir de toi et faim du plaisir que tu fais naître en moi. Je t'aime.
Mon doux amour, à ta nuit lointaine j'allonge ma nuit. Et je redeviens cette femme qui t'écoutait dormir là-bas, dans le bruit de l'eau, dans cette nuit si bavarde... Je redeviens cette femme heureuse, dans cette chambre cocon où il y avait tant de paix.
Je t'aime.
Et 4 jours de pluie...
Je t'aime mon lointain. Lumineux mien... Mon homme.

MMD

samedi 16 juin 2018

Mon amour,

c'est la Fête des Pères, petit moment presque moqueur, quelque peu commercial.
Mais c'est la Fête des Pères. Alors je te souhaite une belle fête, toi l'homme père, l'homme père et mère...
Parce que tu es un père, dans tout ce qui fait d'un homme un père, porteur de vies autres. Parce que tu es celui que je revois, visage penché, replié sur un enfant qui s'est endormi en tes bras. Parce que tu es celui des nuits, des bobos, des gros chagrins, des fièvres à apaiser. Parce que tu es celui sortie de l'école, gourmandises...
Parce que tu es celui qui rend la nuit d'un enfant plus douce et rêveuse quand tu lui lis une histoire.
Parce que tu es celui qui offre, offre, sans compter. 
Parce que tu es père devoirs à faire, père tant de tendresse.
Non pas père parfait mais père amour. 
Belle fête à toi. Et à eux. Eux qui te ressemblent dans leur appétit de la vie, dans leurs aventures. Eux qui sont si toi dans leurs gourmandises, dans leurs simplicités, dans leurs élans, dans leur refus des codes, dans leurs tristesses parfois quand un nuage brouille le regard, quand une peine demande des bras... Si toi...
Eux et toi que le monde démange, chatouille, appelle sans fin.
Belle fête à toi amour mien. 

MMD


vendredi 15 juin 2018

Ma belle histoire d'amour,

nos échanges sont comme une main qui apaiserait ma peau, ta main. T'avoir un peu par delà la distance...
J'ai repris ma place "d'écriture" de notre lettre infinie. C'est drôle ce rituel devenu vital : ma place, la musique, toi, les mots, le chat allongé contre moi. Et la douceur qui s'en vient, une douceur infinie, une douceur amoureuse.
Des mois d'un dialogue des silences quasi ininterrompu. Cette histoire que nous écrivons et ce blog devenu tien pour que tu entendes ta douce, ta tienne.
Mon rituel de toi et toi que je sais recevoir mon chant amoureux, ma musique de toi... Une histoire pas-de-deux où un homme et une femme s'aiment en mots entre 2 voyages l'un vers l'autre. Une histoire que nous tissons depuis des mois maintenant. Un amour.. Une histoire de retrouvailles et de départs, de gestes, de regards, de manques. Et beaucoup d'amour.
Je t'aime, je t'aime d'amour fou. D'amour fou.
C'est beau une mémoire. Ça permet tout. Ça me permet de ne pas te quitter. Ça me permet de te retrouver. Ça me permet de te délier encore et encore, dans des moments précis, dans des gestes à toi, dans des mots, dans des ailleurs qui furent nôtres. Nous les avons vécus ces ailleurs, cette impatience de l'autre, cette plénitude de l'autre, cette paix de l'autre. C'est notre histoire.
Un jour je t'ai écrit que tu marchais d'une certaine façon, les bras un peu écartés avec ce léger tangage du corps. Même quand la douleur te raidit un peu... Là je suis face à ce corps que tu habites et je m'émerveille encore et toujours de cette façon que tu as d'élargir l'espace autour de toi. Et qui me donne des envies de voyages au bout du monde à tes côtés. Il y a des gens qui vivent petitement et dont l'espace n'est qu'agitations vaines et stériles. Et il y a des gens qui vous ouvrent, sans qu'ils le sachent, un monde de par leur façon de marcher, d'évoluer. Tu en fais partie. Je ne te dis pas ça parce que je t'aime mais parce que tu es ainsi. Personne ne te l'a jamais dit ? Personne ne t'a jamais regardé comme tu es? Cela serait triste...
Moi je sais ce que mes yeux voient. Je sais ce que mes yeux ressentent. Alors, cette nuit, je te regarde marcher. Je te regarde conduire. Je regarde tes mains. Je regarde tout de toi.
Je t'aime.
Tes belles mains d'homme, tes mains de manuel, fortes et, pourtant, si douces à ma peau me manquent.
Tes mains qui savent être caresses mais aussi colères, précises, amoureuses, odorantes, énervement, douceurs, sensuelles, sexuelles, légères, tendres sur le corps d'un enfant endormi, brûlantes sur ma peau, sur mes hanches... Tes si belles mains d'homme.
Je suis là mon tendre, je suis là à t'aimer, à nous aimer. Entends moi marcher dans ta mémoire. Endors moi sous tes paupières le soir, enferme moi dans ton coeur et, au manque et au désir, ramène nous là-bas, sous les étoiles. Nous y sommes...
Et Allegri et son magnifique Miserere Mei...pour toutes ces soirées où nous déposerons nos musiques dans nos silences... Pour notre histoire. Parce que chez nous, dans l'entre-île, il y a toujours la musique... Chez nous, en nous. Toujours.
Ta douce, ta tienne, ton amour.

MMD






jeudi 14 juin 2018

Amour douceur, amour mien,

tu me manques. Tant et tant. Ton absence comme une seconde peau.
Tu me manques mon si aimé, mon aimant, mon homme. Pour t'écrire ce soir je me suis enfermée en tes bras, sans bouger, juste ta bouche sur mon front et ton odeur pour monde. La paix d'un instant immobile pour que mes mots aient ta texture et la couleur de toi. Et la musique. Toujours la musique. La musique qui dit l'entre-île, qui arrête la frénésie et qui me rend à l'essentiel. La musique et la note.
La musique et toi qui vis dans ma mémoire et qui m'offre tes yeux pour ciel de nuit.
Tu me manques. Alors mes mots pour que mes doigts te respirent, se posent sur ton visage. Mes mots pour que mon corps redevienne oiseau en tes mains, coeur qui bat la seule chose qui soit : l'amour.
Oh mon amour, nous n'aurons pas vécu en vain, nous n'aurons pas perdu tout sens : nous nous sommes découverts précieux pour un autre. Nous nous sommes redécouverts vivants.
Je t'écris du plus profond de ma nuit. Tu es en train de me lire et ma main cherche la courbe de ton épaule. Pour que notre lettre se fasse éternité amoureuse il faut l'immobile de ce moment où tes yeux lisent. Je suis là. Je suis tes paupières baissées. Je suis ce léger mouvement de ta lèvre inférieure. Je suis dans tes mains. Je suis ta nuque penchée. Je suis ce mot que tu viens de lire. Je suis là.
Je suis toi en ce moment qui n'appartient qu'à nous.
Mon doux, mon homme...
Mon amour.
Je t'aime.
Cette nuit je laisse mes mains/mots vivre ta peau et ton corps. Vivre tes pensées. Vivre en toi, au creux de toi.
Tu me manques.
J'aimerais être ta nuit en ce moment. J'aimerais être ton lointain pour pouvoir te respirer doucement dans ton sommeil et ressentir encore et encore cet émerveillement de toi, pour toi. J'aimerais être là, ne pas bouger et m'endormir en la texture de ton corps avec ton odeur sur moi, en moi.
Et être cette amoureuse d'un magnifique qui remercie le Ciel pour le cadeau que tu es pour moi.
Je t'aime. Mon si beau, ma lumière... Je suis là. N'ouvre pas les bras. Garde moi et laisse moi te murmurer mes mots amoureux. Laisse moi te raconter l'homme que j'aime.
Je t'aime ma belle étoile.
Tu m'es... Tienne. Tienne. Tienne. Femme tienne.
Je t'amour douceur, je t'amour feu en moi, je t'amour tendresse, je t'amour érotisme, je t'amour poésie, je t'amour toi...
Oh mon ange...tu me manques tellement.
Pour nous cette nuit, ces voix russes, le frisson sur la peau, l'instant de grâce... Pour toi ange mien, pour toi mon bel amour. Pour que ta mémoire se souvienne de tes yeux de brume dans la magie d'une note parfaite et de ce qui nous lie... Je t'aime. Je t'espère.

MMD





lundi 11 juin 2018

un jour tu as écrit : " Merci Mariem d'avoir croisé ma vie et d'avoir posé tendrement tes mots dessus".
Tu disais aussi, en parlant de toi  "homme de rien".
Tu n'es pas "homme de rien". Tu ne l'as jamais été. Tu es immense, même si tu ne le sais pas toujours. Tu es immense.
Non pas sorte de divinité fantasmée mais homme dans toute son humanité, avec ses obscurités et avec ses lumières. Tu n'es pas homme de rien. Tu es homme mien. Et je l'aime cet homme mien.
Crois en nous. Ne laisse pas ta culpabilité si judéo-chrétienne, si de ta terre là bas, étouffer en toi ce qui te rend vivant. Tu dois avoir des rêves à vivre. Et une femme à aimer. Et une femme qui t'aime pour ce que tu es. Peut-être pas dans la norme sociétale mais qu'importe la norme? Nous sommes des mêmes mots, des mêmes rires, des mêmes désirs.
Et je suis là avec toi qui m'habites. Dans ce toi qui me manque. Dans ce toi que j'aime tant.
Là avec ma fidélité à mon " Je t'attendrai". Je ne pourrais faire le contraire. Ce serait tuer en moi toute respiration, tout horizon. Je t'attendrai. Je continuerai à t'écrire.
Parce que l'amour existe. Parce que l'autre existe. Parce que la vie existe.
Je t'aime. Amour amour mien, mon immense.
Et tu sais pourquoi dans ma vie de bric et de broc je suis quand même heureuse? Parce que je t'ai toi. Comme un miracle. Je t'ai toi. Le plus beau de toi. Le plus intime. Mon magnifique. Mon amour.
Ce soir j'ai regardé encore et encore notre vidéo. Dieu que je t'aime...
Crois en nous.

MMD

samedi 9 juin 2018

merci mon ange. Merci d'avoir eu cette pensée. Merci pour tout ce que j'entends dedans. Merci d'être toi, merci pour toi.
J'aurais aimé t'aider toi en ce moment pas facile. T'aider dans cet amour impuissant que tu as pour lui. Dans cette blessure que tu portes et qui te façonnes, douloureusement. T'aider pour que ce qui vit en toi vers lui ne soit pas que douleur.
Ils ( tu sais de qui je parle) se ressemblent quelque part. Tu l'as dit. Dans ces fractures qui les font, qui teignent leurs vies de zébrures si difficiles à apaiser et à rendre à une "normalité".
Mais ils ont notre amour. Ceci est intangible. Ils ont notre amour. Je sais que cela ne fait pas un cadre mais ceci EST cadre. Malgré tout.
Je t'aime. Quand tu me parles ainsi j'entends tes forces. Tu es fort tu sais. Si fort dans tes fragilités.
Tu es celui qui ne baisse pas les bras.
Je t'aurais haï s'il n'y avait plus d'amour en toi pour eux. Je t'aurais haï.
Amour mien j'aimerais tant t'aider. Je pense qu'une douleur portée à 2 est plus "légère". Du moins elle permet quelque chose.
Je t'aime. Je suis là, de toutes mes forces je t'aime. Je ne peux que ça. Je continue notre écriture à 4 mains pour que tu fermes les yeux un instant et que tu partes dans ta mémoire. Nous y sommes. Nous y sommes en silences amoureux, en paix, en sourires, en l'autre.
Tant t'aimer bel amour mien, si mien, si homme mien...
Je t'aime

MMD

mercredi 6 juin 2018

Amour mien, mon salé sucré, mon aimé,

j'aime revenir à notre lettre infinie, un mouvement vers nous, comme celui des marées, comme un lent battement, une torpeur  sensuelle, amoureuse, douce. J'aime ce retour à toi, mes pas qui viennent vers tes pas, mes yeux pour tes yeux, attraper le temps de mes mots de toi, pour toi, ton sourire et ta peau.
T'écrire et t'imaginer. Me demander, dans la journée, "Que fait-il?", emplir une absence... M'imaginer comment tu es habillé, une cigarette que tu fumes, un geste vers un enfant... Je t'imagine pour mieux m'imaginer.
C'est drôle comme je t'entends toujours marcher dans ma mémoire, marcher physiquement, de ce mouvement de ton corps qui se fait soudain rapide, précis, net, de cette urgence qui te prend soudain. Je t'entends et je te regarde marcher. Et ma mémoire est sons. Elle vibre du son de ta voix, ta voix que j'aime tant. Je suis aussi amoureuse de ta voix. Je te l'ai dit mille et mille fois. Dans ma mémoire sons elle a toutes les intonations, celles qui te racontent : ta voix énervement, ta voix rire, ta voix murmure, ta voix gronderies, ta voix sucre, ta voix salée, ta voix de l'amour, ta voix de la lumière et ta voix de la nuit. J'y entends aussi tous tes silences. Ils disent et disent...
Ils disent notre lettre infinie, notre histoire à nous, la belle histoire... Ta voix et tes silences permettent mes mots. Couple parfait, couple symbiose, couple miroir... Si nous vivions ensemble j'aurais osé terminer le roman et j'en aurais écrit un autre. Non pas que je ne puisse pas les écrire mais parce qu'il me faut ma solitude près de ta solitude pour que mes mots s'animent, explosent en moi, prennent vie sur une feuille. J'ai écrit avant toi. Mais j'ai ÉCRIT avec toi. De cette écriture de l'évidence.
Peut-être que mon histoire personnelle a fait qu'il me faut ( et je le découvre) ton regard et ta présence pour que mon écriture se fasse fluide... Souviens toi : mes plus beaux poèmes furent ceux que j'écrivis quand tu étais dans mes espaces. À toucher de peaux, à chaque instant passé, à chaque regard, à chaque amour répondaient mes mots, clairs, si clairs...
Je crois ( je ne l'ai jamais connue, donc j'imagine, je perçois) que l'harmonie et les heures des quotidiens avec son autre sont autant de lettres infinies... Je crois que l'amour nous rend fort et gais. Je crois que l'amour nous insuffle ce courage des résistants. Et je crois en l'autre comme écriture à 4 mains.
L'absence et le manque de ta peau sous ma peau rendent mes mots lointains, ternes, sans sens aucun. Juste une suite de mots... À quoi bon écrire alors? Comment écrire ce qui est en moi, débarrassé de la contingence d'un corps imposé et moqueur? Comment écrire ta peau et toi quand ils ne sont pas texture mais mémoire?
Te souviens-tu de là-bas, là-bas où je fus si bien, combien j'ai écrit, écrit? Et combien mon roman qui mourait de sa belle mort inutile a revécu dans le bruit de l'eau, du vent, des oiseaux, des pêcheurs, les rires d'enfants, le soleil et toi, toi comme cercle et centre de ma vie nouvelle, ma vie de toi et à toi?
Souviens-toi les mots que ta main attrapée à la mienne, lors d'une balade douce et amoureuse a, dès le lendemain, donné un chapitre.
Je t'aime.
Je n'ai jamais fait de la solitude le credo pour écrire. Je n'écris pas en solitude, j'écris en autre, en nous, à l'autre, à nous. La solitude de l'écriture n'est que ce moment où celle ou celui qui écrit est face à lui, la page blanche. Mais derrière lui, autour de lui, il y a l'autre, la vie, la chaleur de l'autre.
Oh mon amour, mon homme si mien, j'aimerais parfois nous vivre en surprises, en re découvertes permanentes. J'aimerais te bander les yeux et te jouer. J'aimerais t'emmener découvrir des endroits improbables. J'aimerais t'étonner encore. Toutes ces choses qui tournent en moi mais que nos calendriers et nos vies reculent toujours. J'aimerais que tu voies la femme que je suis dans toutes ses facettes. Elle sait rire cette femme, elle aime ça. Elle aime délirer sur une vidéo partagée, rire léger sur une blague douteuse, rire à en pleurer sur un sketche insolent et impertinent. Elle aime rire tu sais.
Elle aime le renouvellement des choses, l'envie de bulles. Mais aussi l'envie des bulles du corps, du désir. Et les bulles de la quiétude partagée, d'un regard serein et aimant sur des enfants qui courent partout, qui accrochent leurs rires aux murs, au ciel, à la simple joie d'être...
Il faut de l'amour, il faut de la joie, il faut des pleurs parfois. Il faut une exigence de l'autre, soudain. Une soif de l'autre. Et il faut le lui dire. Il faut le lui caresser.  Il faut rompre toute morale de temps en temps et toucher de la main les possibles.
Aujourd'hui je lisais dans un magazine un truc qui m'a fait rire : cela classait les signes et leurs "folies" ou pas en amour. Sur une échelle de 12 ton signe serait, sexuellement et érotiquement, un mix avec de grands fantasmes bien enfouis, des désirs vrais, mais une pudeur certaine et un goût pour le confort... Classé 4 sur les 12 signes. Et moi, la lionne, la solaire, cela ne t'étonnera pas qu'au palmarès des signes les plus sans tabous, les plus joueurs, les plus prêts à toutes les expériences, je suis classée 12 ( vive les Lions !). Lion : signe qui aime aimer, qui aime jouer, qui aime sans tabous, prêt à tout, joueur, très joueur... Bref... Je riais ( ce n'était qu'un truc article de magazine) mais je nous y est retrouvés... Toi qui vis et vibre de désirs mais qui a oublié et qui laisse la lassitude quotidienne museler l'envie. Et moi qui suis si...sensitive et qui suis "gourmande" du moment présent, de l'instinct présent... Souviens-toi notre dernière fois. Et du jeu nouveau. Et de mon plaisir à ce jeu et de mon plaisir à ton plaisir. Souviens toi combien mon corps et mon ventre réagissent à toi. Combien , par toi, grâce à toi, grâce à ton corps et tes mains et ton odeur et ta sexualité qui me parle, j'ai découvert le plaisir brut, le désir pour un homme, sans avoir besoin de battre le rappel de fantasmes éculés. C'est de toi dont j'ai envie, c'est de toi. Pas d'un autre. À chaque corps correspond un autre corps. Tu es le mien. Même quand tu me regardes d'une certaine façon, même de loin, je sens ma bouche gonfler et ma peau devenir frissons. Je n'avais jamais connu ça. J'aimerais pouvoir t'écrire d'autres mots, ceux de la jouissance, ceux de l'amour... Mais...
Je t'aime mon sensitif, mon amour. Je t'aime pour notre folie partagée depuis des mois maintenant.
Je t'aime pour ma vie nouvelle. Je t'aime pour demain et ce qui vient. Je t'aime.
Je t'aime toi mon bel bel oiseau, mon doux amer amoureux, mon mien.
Ta tienne, ta douce, ta femme à toi, ton aimante... Je suis là... Lis pour moi, lis nous. Je t'aime. À jamais combattante tienne, à jamais femme, à jamais amante. Homme mien tu me manques. Aime nous.

PS : J'ai juste une prière. Ne me mens jamais; je ne suis pas l'autre; j'ai assez vécu une vie de mensonges. Ne me mens jamais. N'est-ce pas ainsi, dans la parole vraie, que l'amour vit? Tu me connais assez pour savoir que j'accepte beaucoup ( même notre vie en zigzag). Alors ne me mens pas. Mentir c'est ne pas aimer. Souviens toi que je ne t'ai jamais menti, même quand j'ai tenté de te désapprendre et de te rendre à ta vie. Jamais. Nous sommes au delà de ça. Nous sommes, pour la première fois peut-être, dans l'amour pour un autre. C'est précieux. C'est vital.
Ne me mens jamais.

Je t'aime.

MMD