mercredi 6 juin 2018

Amour mien, mon salé sucré, mon aimé,

j'aime revenir à notre lettre infinie, un mouvement vers nous, comme celui des marées, comme un lent battement, une torpeur  sensuelle, amoureuse, douce. J'aime ce retour à toi, mes pas qui viennent vers tes pas, mes yeux pour tes yeux, attraper le temps de mes mots de toi, pour toi, ton sourire et ta peau.
T'écrire et t'imaginer. Me demander, dans la journée, "Que fait-il?", emplir une absence... M'imaginer comment tu es habillé, une cigarette que tu fumes, un geste vers un enfant... Je t'imagine pour mieux m'imaginer.
C'est drôle comme je t'entends toujours marcher dans ma mémoire, marcher physiquement, de ce mouvement de ton corps qui se fait soudain rapide, précis, net, de cette urgence qui te prend soudain. Je t'entends et je te regarde marcher. Et ma mémoire est sons. Elle vibre du son de ta voix, ta voix que j'aime tant. Je suis aussi amoureuse de ta voix. Je te l'ai dit mille et mille fois. Dans ma mémoire sons elle a toutes les intonations, celles qui te racontent : ta voix énervement, ta voix rire, ta voix murmure, ta voix gronderies, ta voix sucre, ta voix salée, ta voix de l'amour, ta voix de la lumière et ta voix de la nuit. J'y entends aussi tous tes silences. Ils disent et disent...
Ils disent notre lettre infinie, notre histoire à nous, la belle histoire... Ta voix et tes silences permettent mes mots. Couple parfait, couple symbiose, couple miroir... Si nous vivions ensemble j'aurais osé terminer le roman et j'en aurais écrit un autre. Non pas que je ne puisse pas les écrire mais parce qu'il me faut ma solitude près de ta solitude pour que mes mots s'animent, explosent en moi, prennent vie sur une feuille. J'ai écrit avant toi. Mais j'ai ÉCRIT avec toi. De cette écriture de l'évidence.
Peut-être que mon histoire personnelle a fait qu'il me faut ( et je le découvre) ton regard et ta présence pour que mon écriture se fasse fluide... Souviens toi : mes plus beaux poèmes furent ceux que j'écrivis quand tu étais dans mes espaces. À toucher de peaux, à chaque instant passé, à chaque regard, à chaque amour répondaient mes mots, clairs, si clairs...
Je crois ( je ne l'ai jamais connue, donc j'imagine, je perçois) que l'harmonie et les heures des quotidiens avec son autre sont autant de lettres infinies... Je crois que l'amour nous rend fort et gais. Je crois que l'amour nous insuffle ce courage des résistants. Et je crois en l'autre comme écriture à 4 mains.
L'absence et le manque de ta peau sous ma peau rendent mes mots lointains, ternes, sans sens aucun. Juste une suite de mots... À quoi bon écrire alors? Comment écrire ce qui est en moi, débarrassé de la contingence d'un corps imposé et moqueur? Comment écrire ta peau et toi quand ils ne sont pas texture mais mémoire?
Te souviens-tu de là-bas, là-bas où je fus si bien, combien j'ai écrit, écrit? Et combien mon roman qui mourait de sa belle mort inutile a revécu dans le bruit de l'eau, du vent, des oiseaux, des pêcheurs, les rires d'enfants, le soleil et toi, toi comme cercle et centre de ma vie nouvelle, ma vie de toi et à toi?
Souviens-toi les mots que ta main attrapée à la mienne, lors d'une balade douce et amoureuse a, dès le lendemain, donné un chapitre.
Je t'aime.
Je n'ai jamais fait de la solitude le credo pour écrire. Je n'écris pas en solitude, j'écris en autre, en nous, à l'autre, à nous. La solitude de l'écriture n'est que ce moment où celle ou celui qui écrit est face à lui, la page blanche. Mais derrière lui, autour de lui, il y a l'autre, la vie, la chaleur de l'autre.
Oh mon amour, mon homme si mien, j'aimerais parfois nous vivre en surprises, en re découvertes permanentes. J'aimerais te bander les yeux et te jouer. J'aimerais t'emmener découvrir des endroits improbables. J'aimerais t'étonner encore. Toutes ces choses qui tournent en moi mais que nos calendriers et nos vies reculent toujours. J'aimerais que tu voies la femme que je suis dans toutes ses facettes. Elle sait rire cette femme, elle aime ça. Elle aime délirer sur une vidéo partagée, rire léger sur une blague douteuse, rire à en pleurer sur un sketche insolent et impertinent. Elle aime rire tu sais.
Elle aime le renouvellement des choses, l'envie de bulles. Mais aussi l'envie des bulles du corps, du désir. Et les bulles de la quiétude partagée, d'un regard serein et aimant sur des enfants qui courent partout, qui accrochent leurs rires aux murs, au ciel, à la simple joie d'être...
Il faut de l'amour, il faut de la joie, il faut des pleurs parfois. Il faut une exigence de l'autre, soudain. Une soif de l'autre. Et il faut le lui dire. Il faut le lui caresser.  Il faut rompre toute morale de temps en temps et toucher de la main les possibles.
Aujourd'hui je lisais dans un magazine un truc qui m'a fait rire : cela classait les signes et leurs "folies" ou pas en amour. Sur une échelle de 12 ton signe serait, sexuellement et érotiquement, un mix avec de grands fantasmes bien enfouis, des désirs vrais, mais une pudeur certaine et un goût pour le confort... Classé 4 sur les 12 signes. Et moi, la lionne, la solaire, cela ne t'étonnera pas qu'au palmarès des signes les plus sans tabous, les plus joueurs, les plus prêts à toutes les expériences, je suis classée 12 ( vive les Lions !). Lion : signe qui aime aimer, qui aime jouer, qui aime sans tabous, prêt à tout, joueur, très joueur... Bref... Je riais ( ce n'était qu'un truc article de magazine) mais je nous y est retrouvés... Toi qui vis et vibre de désirs mais qui a oublié et qui laisse la lassitude quotidienne museler l'envie. Et moi qui suis si...sensitive et qui suis "gourmande" du moment présent, de l'instinct présent... Souviens-toi notre dernière fois. Et du jeu nouveau. Et de mon plaisir à ce jeu et de mon plaisir à ton plaisir. Souviens toi combien mon corps et mon ventre réagissent à toi. Combien , par toi, grâce à toi, grâce à ton corps et tes mains et ton odeur et ta sexualité qui me parle, j'ai découvert le plaisir brut, le désir pour un homme, sans avoir besoin de battre le rappel de fantasmes éculés. C'est de toi dont j'ai envie, c'est de toi. Pas d'un autre. À chaque corps correspond un autre corps. Tu es le mien. Même quand tu me regardes d'une certaine façon, même de loin, je sens ma bouche gonfler et ma peau devenir frissons. Je n'avais jamais connu ça. J'aimerais pouvoir t'écrire d'autres mots, ceux de la jouissance, ceux de l'amour... Mais...
Je t'aime mon sensitif, mon amour. Je t'aime pour notre folie partagée depuis des mois maintenant.
Je t'aime pour ma vie nouvelle. Je t'aime pour demain et ce qui vient. Je t'aime.
Je t'aime toi mon bel bel oiseau, mon doux amer amoureux, mon mien.
Ta tienne, ta douce, ta femme à toi, ton aimante... Je suis là... Lis pour moi, lis nous. Je t'aime. À jamais combattante tienne, à jamais femme, à jamais amante. Homme mien tu me manques. Aime nous.

PS : J'ai juste une prière. Ne me mens jamais; je ne suis pas l'autre; j'ai assez vécu une vie de mensonges. Ne me mens jamais. N'est-ce pas ainsi, dans la parole vraie, que l'amour vit? Tu me connais assez pour savoir que j'accepte beaucoup ( même notre vie en zigzag). Alors ne me mens pas. Mentir c'est ne pas aimer. Souviens toi que je ne t'ai jamais menti, même quand j'ai tenté de te désapprendre et de te rendre à ta vie. Jamais. Nous sommes au delà de ça. Nous sommes, pour la première fois peut-être, dans l'amour pour un autre. C'est précieux. C'est vital.
Ne me mens jamais.

Je t'aime.

MMD




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