dimanche 24 septembre 2017

Tu es là. Tu es tellement là que je suis devenue duelle, porteuse de ce pas de deux qui est nous. Absence, présence. Musique en moi. Tu es là.
Partout. Tout le temps, présence précieuse, présence aimée, absence aimée.
Je regarde tout, je dépose mon regard dans ce tout avec tes yeux en moi. Mon regard n'est plus que cet environnement qui porte et tes yeux et les miens.
Hier j'étais assise face à la mer, face à la splendeur de moments parfaits et je regardais pour que toi tu voies aussi, que tu laisses tes yeux admirer la beauté de cette mer parfaite, si parfaite dans la marée descendante, la pureté des vagues, le vol d'oiseaux, le vent dans mes cheveux, l'odeur salée, la couleur changeante de l'eau, cette couleur qui me rappelle celle de tes yeux, le crépuscule qui se posait doucement sur ce monde liquide, sur ces sables et ces eaux, sur les frémissements qui disent un banc de poissons, sur cet horizon qui m'est aimant... l'eau qui enserrait mes chevilles, mes mains à l'abandon, mon coeur qui n'était plus que ce moment si beau et toi, toujours là, toi, à mes côtés, regardant par mes yeux pour que l'émerveillement soit partage, soit amour, soit nous et ce monde qui te ressemble.
Un grand silence pour une présence si forte en moi... Tu bats en moi.
Tu m'as dit l'autre jour " je suis là, assis avec toi et elle, sous une tente, à la plage". Tu étais là, amant, ami... Tu étais là. Tu es toujours là, à la lisière de moi, de mes paroles, de mes silences, en centre de mon amour, en coeur de mes mondes, en murmures. Inscrit en chacune de mes respirations, en chaque geste que j'accomplis, dans tous ces petites choses qui sont une vie : me préparer un café, m'habiller, écrire, traverser la ville, tresser mes cheveux, déposer une touche de parfum sur ma peau pour que tu me sentes là bas dans ton lointain, pour que tu te souviennes que ta bouche et ton nez ont voyagé sur ma peau, m'allonger, caresser notre chat, allumer une cigarette, nager, danser sur une musique, m'endormir, effleurer un coffre, regarder un dessin d'enfant, poser mes doigts sur une tête en terre cuite, ....
Je t'aime.
Tu es toujours là. Ma vie, mon amour. Il ne nous reste pas tout le temps du monde, de ce monde ci. Nous avons entamé l'autre partie de ce qui reste à vivre. Et nous avons reçu ce miracle qu'est nous.
Nous avons marché tant d'années dans nos histoires, dans nos blessures, dans nos mondes, dans nos lumières et dans nos erreurs. Tant marché... Crois en nous. Crois en nous.
Je t'aime. Tu es là. Tu es là dans notre chat qui dort contre l'ordinateur, qui vient toujours quand je t'écris, comme s'il sentait... comme s'il sentait que j'ai besoin alors de ce cocon de nous dont il fait partie depuis que tu l'as porté en tes mains, en tes bras, petite chose miaulant de peur, pleurant sa mère et qui entrait dans notre histoire.
Tu es là dans cette musique que j'écoute et que tu m'as offert. Elle te ressemble : profondeur, vertige, lointains, présences, sensibilités, force et, toujours, cette fragilité que l'on sent parfois au détour d'une note...
Je t'aime. Tu es là. Tu es là.
Je suis là aussi, en tes yeux qui m'offrent des lointains, des rires d'enfants, des quotidiens, des câliner, des couchers, des jouer, des lire, des aimer, des vivre....
Je suis là et j'ai enfermé ma mains en tes doigts pour vivre et vivre encore.
Je t'aime homme mien, amour mien. Mon amour.
Je t'aime.

MMD



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