lundi 28 mars 2011

AP

Nous voilà de retour après cette longue absence. Absence temporaire, juste pour prendre le temps de souffler un peu dans nos vies de femmes. Car être femme, naître femme, vivre femmes, dans notre pays est un long parcours du combattant.
Un parcours fait d'hypocrisies, de lachetés mesquines et de renoncements.
Vous nous avez infantilisées à tel point que vous avez oublié que nous sommes. Que nous existons en tant qu'humaines de chair, de sang, de larmes.
Nous avons choisi d'être femmes libres de toute prétendue morale assassine. Envers et contre tout. Surtout contre tout.
Le prix de cette liberté est si lourd à porter!
Nous avons cajolé nos vies entre amours et amis, amants et confidents.
Ces amis / confidents qui, un jour, se révèlent aussi être comme les autres de cette société qui a fait de l'hypocrisie l'unique manière de vivre. le non dit comme seule sortie...
Ces amis hommes qui, une fois qu'ils sont accompagnés de leurs femmes, par exemple, font semblant de ne pas nous connaître ou bien qui, dès lors qu'ils sont avec leur "officielle", ne décrochent pas le téléphone.
Comme si être des femmes seules ( choix assumé) signifie être des putains à cacher.
Cher AP gagner son droit de femme est si lourd!
Chez nous dire sa liberté, la revendiquer, aimer l'amour fait ,que nous sommes marquées au fer infamant du rejet.
Et pourtant ne sommes nous pas belles, nous ces femmes d'envies?
Ne sommes nous pas le rêve caché, le fantasme tendrement gardé au fond de vos mémoires? ce doux regret de ce qui aurait pu être et qui ne sera pas...
AP, ne sommes nous pas dans ta mémoire?
Ce soir nous sommes justes repliées sur nos désarrois face à tant d'incompréhension.
AP, quand pourrons nous juste poser nos têtes, fermer nos yeux et, enfin, souffler doucement sur la brume de vos mémoires?
Regardez nous, nous femmes de Mauritanie. Regardez nous replier nos mains sur vous nos hommes.
Salomé et Dalida

2 commentaires:

  1. Ma foi, les filles, j’ai bien peur que votre cas ne puisse être décrit comme de la déception qui ne dit pas son nom.
    Merci d’avoir pensé à moi car j’ai toutes les réponses à vos questions pourvu que vous soyez disposées à les entendre. Si non supprimez ce message immédiatement !!

    « Nous avons choisi d’être libres de toute prétendue morale assassine » autrement dit les copines de tout le monde, libertines, « Open quoi ». Eh bien j’ai le regret de vous dire que c’est un très mauvais choix, parce que dans la culture de nous Zautres ça fait fille facile et surtout si vous ne vous faites pas entretenir c’est la perte totale.
    Il ya quelques années, du temps où les vaches étaient bien grosses, une vague de courtisanes en voiles faisaient le bonheur des responsables aisés de Nouakchott. Ces dames des faubourgs de Nouakchott avaient choisi d’être libres de toute prétendue morale assassine et donc avaient des amis, des confidents et des amants le tout au pluriel. Elles avaient depuis bien longtemps essuyé le « masquage » de leurs amis quand elles les côtoient dans les magasins ou en ville, la seule vengeance qu’elles avaient était de dire « t’as vu cette chose qu’il a pour femme » et elles en riaient vulgairement.
    Ces dames de Nouakchott avaient donc décidé de se venger à leur façons en faisant des caprices intenables auprès de leurs amants, en bijoux, voitures, terrains. Il fallait tout dépenser pour passer à un autre et dans cette boulimie obsessionnelle elles sont même arrivées à déséquilibrer l’économie nationale.
    Je me rappelle d’un temps où les samsara des bourses attendaient le vendredi matin de voir en file d’attente ces dames de bonne compagnie, qui veut vendre un terrain attribué hier et signé au lit, qui veut changer sa voiture, elle l’a depuis trois moi et elle veut changer.
    C’est hélas le seul sort bénéfique que je voie pour une fille qui se donne trop de liberté dans ce pays !
    Mais d’un autre côté, vous n’avez peut être pas bien choisi vos amis ce qui fait que vous êtes tombées sur des lâches et je reconnais qu’il y en a partout.
    (Cela dit je me voie mal saluer un canon devant ma femme, elle me dira c’est qui et je dirai elle bosse au ministère tel on a tenu une réunion machin, elle me lancera un regard du coin de l’œil et elle lira ma pensée comme on lit dans un livre et je passerai une semaine de cauchemars pour avoir dit bonjours à un canon !)
    Donc tout est de la faute des femmes, on ne peut même pas être normal avec elles et donc elles nous poussent à mentir pour rien, mais ceci est une autre histoire.
    Suivez votre instinct et ne vous emballez pas pour le premier venu.
    A suivre

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  2. Tant de cynisme est terrifiant! Cynisme et hypocrisie, ce qui va souvent ensemble non?
    C'est si facile aux hommes de "marquer" les femmes libres en les traitant, à mots à peine déguisés, de putains. Mais s'il y a des "putains" c'est qu'il y a des "maquereaux" et des clients...
    Nos hommes sont des cavaleurs qui ne s'assument pas et qui, par le biais de mille préjugés, se dédouanent du fait qu'ils vont voir ailleurs.
    Petits rappels à ces coureurs mesquins et infantiles :
    - si un homme va voir ailleurs c'est qu'il cherche quelque chose qu'il ne trouve pas avec sa légitime, quoiqu'il en dise.
    - La maîtresse est celle avec qui on fantasme et avec qui on goute tous les possibles. Rien que pour cette fonction onirique cette maîtresse se doit d'être respectée.
    - une maîtresse n'est pas une putain : c'est une femme, avec ses sentiments, ses peurs, ses questions.
    - c'est vous les hommes qui cantonnez vos maîtresses dans le rôle de la call girl, suspendues au téléphone à attendre misérablement un signe. Un signe qui ne vient jamais car s'il y a une chose qui vous réunit, vous hommes de notre pays, c'est bien la lacheté.


    Une maîtresse peut penser aussi et mépriser l'homme qui partage son lit de façon épisodique. Il arrive un moment où cet homme là lui donne la nausée tant sa lacheté et son hypocrisie sont grandes.

    Alors trêves d'idioties et de clichés : une femme libre est votre double. Si vous n'êtes pas capables de garder votre seroual fermé, ne nous demandez pas l'impossible.
    Il n'y a rien de plus injurieux que de traiter une femme "d'open space".
    Le cavaleur n'est il pas lui aussi, alors, "ouvert"?
    Alors, respectez les femmes qui vous donnent ou qui vous ont donné du plaisir. A ce moment là peut être mériterez vous notre respect, sinon notre amour...

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