lundi 3 janvier 2011

Noces de mort, suite....

Un commentaire laissé par un homme au sujet de "noces de mort" nous inspire plusieurs réflexions.
Oui, nos femmes sont infantilisées par une éducation qui ne sait pas trop quoi faire de cette "femelle" arrivée dans la famille et dont on dit qu'elle est la source de quasiment tous les maux. Oui, elles sont "lâchées" dans la nature du mariage avec juste les recommandations de la bienséance. Objet d'alliances et d'orgueil, les petites filles sont élevées comme de futures reproductrices : des mères futures, des drapeaux familiaux, des reproductrices d'un soit disant honneur qui veut que le nom d'une famille ou d'une tribu ne réside que dans le sang de la défloration. Elles sont porteuses de tous les espoirs : celui de l'ascension sociale. Le but du "jeu" c'est de faire le BON mariage, celui qui apportera prospérité financière à la jeune "pouliche" et, de bien entendu, à toute sa famille. Car, chez nous n'est ce pas, c'est toute une famille que le marié reçoit en dot et qui dort, inconsciemment, dans son lit.
Notre commentateur ne réduit la femme épousée qu'à l'appât du gain.
Mais c'est bien la société, édictée par les hommes, qui a donné cette place à ses femmes.
Ne nous apprend t'on pas, au cours de nos adolescences, qu'hors mariage point de salut? Qu'hors mari une femme est une femme perdue, chose bizarrement regardée, honte de la famille?
La modernité parle d'éducation et on envoie de plus en plus de filles faire des études mais reste toujours, en ligne de fond obligatoire, LE mariage.
Bien sur, pour pouvoir faire ce mariage "rêvé", avec un homme aisé si possible, les femmes utilisent ce qu'on leur a appris : la séduction et les promesses de délices inimaginables prompts à faire saliver la proie. Cela dénote un esprit de survie extraordinaire.
Pour "attraper" l'homme on promet, on caresse, on ose toutes les gestes du moment que l'on garde les cuissses fermées. Ce sexe féminin est proposé comme récompense ultime, le jardin des délices à ne savourer qu'après mariage.
Et dans une société masculine malade de désirs et handicapée sentimentalement, ils sont nombreux les hommes à promettre monts et merveilles juste pour le plaisir de se tremper à la source.
C'est le jeu pervers de notre société.
Et celui qui pensait épouser une odalisque de l'amour se réveille avec une fille "bien" qui use du sexe comme chantage pour obtenir ce qu'elle veut. Elle est là pour ça non? Infantilisée, réduite à un fantasme, obligée de monnayer pour assurer sa survie matérielle dans une société où les hommes papillonnent à tout va, menés par le bout de leur ...nez.

Nos hommes se plaignent des "glaçons" ignorants qu'ils retrouvent dans leurs lits, lieux fantasmés de tous les désirs et de toutes les attitudes supposées permises. Et s'en vont très vite, après mariage, chercher ailleurs ce qu'ils ne trouvent pas dans leur moitié. C'est souvent dans les bras d'autres femmes mariées, plus âgées si possible, considérées comme plus expertes, que nos hommes vont se consoler. Avec l'amante tout est permis. Avec sa femme légitime on "copule", on fait avec, on rêve d'autres choses mais on joue le jeu.
Il est vrai que nos hommes sont aussi à plaindre car, englués dans les contradictions de nos sociétés, ils font le grand écart entre éducation et envies.
Il est vrai aussi que le rôle qui leur est dévoué, à savoir celui qui va dépuceler la donzelle désirée, est un rôle ingrat. Le premier geste d'amour physique qu'ils doivent faire est un geste de sang : offrir la souffrance comme mots d'amour. Quelle pitié!
Mais après ce geste "héroïque" combien d'entre eux se sont réellement interessés à la jeune femme qui est allongée à leurs côtés?
Savent ils les gestes d'épanouissement? Un corps de femme n'est pas que chair. Il est esprit. Et on fait l'amour et avec sa chair et avec son esprit.
On "baise". Mais on apprend à faire l'amour.
C'est là toute la différence...
Alors, tant que nous ferons de nos filles des enfants perpétuelles, nous mériterons les tactiques de survie féminines.
Le piège de la mort des sentiments tue aussi....
Salomé

2 commentaires:

  1. Lettre à Salomé
    Il fut un temps où le mariage se faisait par arrangement, souvent sur la base du rang de la famille de la femme ou selon le respect qu’elle a su imposer dans le village ou le vrig. Cette dot, offerte à l’homme sous forme de rang de la famille des oncles des futurs enfants, représentait une garantie pour leur éducation car le jeune époux savait déjà qu’il en épousera d’autres.
    Il fut un temps, dans certaines régions de Mauritanie, où le jeune marié sortait de sa chambre nuptiale la nuits de ses noces en tirant à coups de fusils pour dire à tous les habitants du village que oui la fille des tels était bien vierge.
    Il fut aussi un temps où la femme ne sachant pas « faire l’amour » ou par pudeur ne voulant pas montrer au cavalier que la monture sait aussi prendre du plaisir, se laisse faire comme un matelas sans vie qui se voit souiller par un homme dont la performance ferait rire une mouche !
    Ces faits et bien d’autres sont le résultat d’un manque criant d’éducation sexuelle qui hélas n’était pas permise au pays des hommes du désert. Pourtant, ils ont sillonné le monde et sont partis en inde et en chine, pas une seule position Kamasoutra n’a pu les distraire dans leur folle quête du savoir !
    Est-ce la faute des hommes de cette époque là ? Je ne le crois point, car l’art d’explorer le corps requiert une partenaire maniable, or les femmes de cette époque là, ressemblait plus à de gros meubles qu’à autres chose, pas la peine donc d’étudier cette science là.
    L’héritage culturel laissé par nos ancêtres était dépourvu d’éducation sexuelle et a fait que les seules instants où il est permis d’en parler c’est dans les cérémonies de mariage et encore, on ne parle qu’un langage de voyeurs, dis Monsieur dessine moi un ….mouton.
    Mais entre temps, l’homme bleu a su se cultiver dans la matière et a appris à se procurer du plaisir sans pour autant dicter à la femme son poids ni sa taille de poitrine il la respecte et apprécie plutôt son sourire et son regard tendre et prend même le risque de l’épouser sans avoir de garantie sur le reste de son corps !
    L’homme bleu ne parle plus de sang la nuit de ses noces, il cherche plutôt une solution pour que sa chérie mouille… dans son bain d’amour. Il l’aime et la chéris et veut bâtir avec elle un avenir, il ne la considère plus depuis des décennies comme productrice d’enfants, il en veut un seulement, ça coute cher et ça crie trop.
    La société de l’homme bleu, grâce à lui, protège ses filles et ses sœurs des loups qui les guettent surtout à l’âge où elles sont le plus vulnérables, de peur que le coyote ne les engrosse et ne reconnaisse pas sa progéniture, de peur qu’elles ne se laissent apprivoiser par la dépravation maquillée en « modernité ».
    Il a su en faire une femme gâtée, qui porte la culotte au foyer et quand elle a des maux de têtes, il sort discrètement la poubelle…. de peur de la réveiller.
    Quand à leurs gestes intimes, il lui interdit de fumer la pipe car avec ses lèvres elle embrasse ses enfants, responsable qu’il est, il évite de sauter sur le lit de peur de le casser, il n’a pas d’argent à jeter par la fenêtre.
    Cet homme là n’est pas seulement à aimer il doit être adoré et mis au rang que dieu lui a donné : «le paradis est sous le pied du mari ».

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  2. AP,

    Pour cette génération, les choses dévraient être autrement;
    On est pas dans cet époque où on disait à une femme, le jour de son mariage, que c'était juste un petit moment désagréable à passer!
    mais malgrè tout, les femmes continuent à être bloquere sexuellement.
    Pourquoi? elles ont peur d'être mal jugées!
    on a deja ce débat mais la plupart des garçons ont avoué qu'une femme qui manisfeste son plasir, une femme experimentée leur fait peur: ils ne voudraient qu'une telle femme soit la mère de lers enfants. mais cela ne les génaient pas avec leurs copines!
    Donc, d'après ce que j'ai compris la femme idéle pour eux une poupée gonflable capable de concevoir? le peu de tendresse, d'affetion et d'imagination sont reservées aux amantes?
    Le pire, c'est que sur ce plan, les deux se valent.
    Dans un couple où il y'a pas de complicité, de tendresse ou d'amour comment pourrait - on s'epanouir sexuellement?
    Pourquoi tout ce qui à donné est reservé aux amants ou maîtresses?

    Dalida

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