jeudi 13 juin 2019

Ma belle histoire,

Je ne voudrais n'être que ce corps tournoyant, ma main en la tienne et ta paume que je dessine en moi, que je remplis de petits grains de sable, ceux de la mémoire, ceux qui s'endormaient au soleil sur tes chevilles là-bas, quand tout l'horizon entra en mes yeux. Au bord d'une île, au bout du monde, dans le dernier soleil avant la mer....
Je ne voudrais n'être que la brume de tes yeux soudain enfouis en les miens, aquarelle étrange et douce qui raconte un homme dans toute sa vulnérabilité.
Je ne voudrais n'être que ma tête sur ta poitrine, quand tu murmurais tes vies et que je m'accrochais à ton odeur de peur de m'envoler, de disparaître de tant de bonheur et de tant de peurs aussi, quand quelque chose lâchait en moi, se dénouait, redevenait humain et non plus pierres et déserts.
N'être, naître, renaître... vivre.
Et toi en bord de moi, en morceau de moi, en particule unique, en mots sur mon âme.
Tu es ma diagonale de l'absence et de l'amour et je respire ainsi, pointillé arc-bouté à une mémoire.
Tu es ma diagonale de l'absence et de l'amour, et du désir et de mon monde devenu duel : ta peau, ma peau. Tes yeux, mes yeux. Ton coeur et mon battement infini.
Ma diagonale amoureuse...
Et, soudain, je ferme les yeux sur un sourire de toi si beau, si émerveillé, si amoureux, si étonné...quand tu redécouvrais la puissance de la vague.
Ma diagonale amoureuse...
À jamais ancrée en moi, à jamais tatouée sur mes mots...
Et alors un Je t'aime devient l'essentiel.

MMD

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