mercredi 27 octobre 2010

Mille et un je ... Je, Tu, Elles, Nous...Plurielles. Féminin / féminin. Féminin singulier, féminin plurielles. Dans la touffeur de nos sociétés, dans une société frileuse où la parole est dévidée comme un chapelet, les mots / maux des femmes mauritaniennes sont comme les perles des brodeuses : nacrées. Tout le monde parle mais qui entend? Qui entend les paroles de femmes?
Objets de tous les désirs, elles sont fantasmes. Elles sont mères, épouses, gardiennes de la morale. Elles sont tractations et alliances. Elles sont poésie.
Mais dans cet océan de fascination les femmes ne parlent pas ou si peu.
Et surtout pas d'amour. Schéhérazade des temps modernes elles traversent les imaginaires masculins.
Elles sont corps, sensualité et désirs. Odalisques.
Mais qui entend qu'elles ne sont pas que ça? Peu de femmes parlent d'amour physique, de sexualité ou de sentiments.
Leurs corps sont les réceptacles de toutes les envies. Mais les hommes savent ils à quoi pensent les femmes qui traversent leurs imaginaires?
Qui est l'amante? Qui est l'épouse? Qui est l'amoureuse?
Combien de désirs derrière les paupières maquillées... Combien d'envols ratés... Combien de larmes accrochées au bord des lèvres...Combien de blessures...
Ce blog est écrit à 4 mains.  4 mains de femmes de Mauritanie. Des mains blanches et noires. 2 parcours différents mais des mémoires identiques, voilées par les diktats.
4 mains, 2 femmes, 2 destins. Les mêmes maux d'amour.
Textes libres où nos mémoires vont voyager dans les imaginaires. Nous ne sommes pas toutes les femmes de Mauritanie. Mais nous les portons en nous, enfouies au creux de nos ventres.
«Le femme est le rayon de la lumière divine.» Djalal al-Din Rûmi
Parlons d'amour, voulez vous?

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