lundi 3 octobre 2011

Si j'étais celle là qui se porte en secret ( féminins possibles)...




Si on m'avait permis les expressions amoureuses, je dirais à mon homme, comme libérée, envolée :


fais moi danser jusqu'à la perfection des broderies amoureuses. Prends mon visage en coupe entre tes mains et souffle, souffle doucement... Fais moi tourbillonner encore et encore.


Laisse moi te regarder comme on boit. Poser mes doigts sur ta main et en savourer chaque imperfection.


Si on m'avait appris les envols des mots et l'importance des amours je dirais à mon homme :


envole toi, envolons nous. Cassons les tabous, les chaînes, les morales, les barrières. Jettons nos masques et laissons nous dériver. Corps intemporels et regards chavirés.


Si m'avaient été enseignés les rêves et tous les possibles, je dirais à mon homme les mots interdits des promenades amoureuses. Sans rougir. Sans honte et sans pudeur. Sans craindre le sourire amusé ou le regard étonné. Je lui dirais les envies et les blessures. Je lui dirais les mots qui brulent. Je lui dirais les soupirs amoureux. Je lui dirais les érotismes des jeux.


Si on m'avait laissée devenir, je dirais à mon homme, tous les gestes et les baisers.


Mon corps comme à la dérive. Son corps comme un port. Son cou comme une couche. Sa bouche comme la fin et le début de toutes choses. Sa mémoire comme une griffure.


Si j'étais celle qui sommeille je dirais à mon homme : pose tes yeux sur moi, colle ta bouche à la mienne et chuchote....


Si j'étais celle là qui se porte en secret, j'aurais des voyages en offrandes...



Salomé.

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