Sur le sable je marche
j'y inscris mes noms
silhouettes tremblotantes
j'y inscris mes mémoires
manuscrits oubliés
et je marche
à en dessiner des chemins de traverse
Je marche, femme fantôme
aux voix infinies
enroulées le long des bras
et je marche
à en replanter l'univers
Je marche, sur le sable chaud
j'épelle les visages aimés
ceux qui sont
ceux qui ne sont plus
mes aurores à moi
et je marche
à en brûler le soleil
Je marche, femme palmier
femme parures
en mots rapiécée
et je marche
à en battre la poussière
Je marche sur cette terre lumières
obscurités des lendemains
j'appelle les horizons
pour y chanter mes vies
et raconter
et je marche
en voyage perpétuel
long chant d'amour
dans mes cheveux nattés
et je marche
j'ai les reins à la mesure de l'infini
le ventre en outre caressé
les seins en offrande
je marche, je marche
sur le sable
je marche
j'ai les yeux calcinés
de ceux qui ne voient que l'infini
les choses du chaos
et les choses immenses
Je suis femme
femme en devenir
femme en mains tendues
femme en prières
femme amante
femme endormie
Et je marche
dans mes mondes ocres
Je suis la conteuse
celle qui vous chante les symphonies
les histoires de vos vies
je suis la conteuse
je vous porte
je vous porte
Sentez vous mes mains sur vos yeux?
et je marche....
Mariem mint DERWICH
(Artiste : Ester Roi)
Oui, tu es la conteuse dont tes admirateurs ne veulent pas se passer. Comme des enfants accroupis autour du feu nous écoutons émerveillés les histoires que tu inventes sur un air d’accordéon, de tidinit ou de flûte. Peu importe. Nous sommes ceux qui t’ecoutent…bravo, Mariem !
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