M'égrener en chapelets
en prières
en mots des aubes du ciel
me rouler
en mes paumes
en arrondis
en notes chuchotées
Du bout des doigts
effleurer les yeux
souffler sur la bouche
mouiller la peau
dessiner des mantras
et
yeux fermés
respirer tous les vents
Boire les secrets, les abysses
les profondeurs
d'où la parole naît
et
renaître en laves
en textes, en hymnes lumineux
Me humer en odeurs moiteurs
sculpter le monde
en nuits infinies
nager
en mon corps puzzle
en rondeurs laiteuses
en contes murmurés
et
en ton cou psalmodier
les gestes de l'amour
les gestes des désirs
te raconter ce qui fut
ce qui est
traits, ronds, points, virgules, accents
la trame des doigts en partition de nous
lignes de vie
lignes de mort
et
sur ta peau m'enrouler
dormir en ton oreille
tendre les bras aux battements de ton coeur
et
te dire, te dire, te dire
jusqu'à la déraison des choses
te dire les crépuscules des hommes
les chants des griots
les oiseaux de l'aube
les vagues des dunes
les villes endormies
les noms des amants
et les noms de ma peau
M'égrener en toi
et
ouvrir les yeux
Mariem mint DERWICH
Un volcan qui respire tout en douceur…il ya, dans tes mots, une promesse violente et engagée qui ressemble à une prière. Ce sont des mots qui inventent la beauté même… Luísa
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