dimanche 10 mars 2019

Reprendre ma lettre d'un bord de moi, d'un bord de nous, dans la tendresse paresseuse d'une fin d'après midi.
La reprendre pour qu'une mémoire se fasse lumières. Raconter la douleur du vide mais aussi la plénitude du sentiment amoureux. Raconter que je t'aime. Même dans cette petite fissure en moi.
Écrire parce que nous sommes aussi écriture, une femme et son homme dessinés à l'infini des mots et de la poésie.
Repartir sur le chemin de l'absence présence, dans ce qui bouge en moi. Dans ce toi qui m'habite.
Redire ma prière amante.
Pour tes yeux posés dessus, pour mes doigts qu'ils effleurent. T'aimer ainsi. Comme je t'aime depuis tant de temps, familiarité amoureuse. Je t'aime.
Briser le manque. Je t'aime dans ce manque, même si cela me fait mal. Je t'aime même quand je ressens parfois de la colère envers toi.
T'aimer aussi dans l'impatience.
Je t'aime. En tant qu'homme mien, gardienne de nous, gardienne de ce qui fut et de ce qui est.
Peut être te rendre aux rêves. À toi.
Homme mien.

Mariem mint DERWICH

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