mardi 3 janvier 2012

Homo Mauritanicus...

Parler des relations amoureuses ou, tout simplement, hommes / femmes chez nous revient quasiment tout le temps à parler d'hypocrisie. L'hypocrisie comme définition, ou re-définition, des rapports humains, des rapports amoureux ou juste "sexuels". Cette hypocrisie qui fausse les échanges et fait des femmes les victimes non consentantes mais obligées de discours manipulateurs.
Car il ne faut pas se tromper de cible : ce sont bien les femmes qui sont victimes de ce jeu pervers et nauséabond qui fait d'elles des objets, ceux à conquérir d'abord. Puis à "consommer" comme on consomme une gourmandise. Et, enfin, à jeter, comme on jette un mouchoir sale.
Le prototype de l'hypocrite "amoureux", si courant chez nous, est celui que l'on pourrait appeler le "pervers manipulateur", centré sur un but unique : la recherche d'un plaisir sexuel non tarifé, hors sentiers "matrimoniaux". Car, souvent, cet homme là est marié mais drague partout... Ce qui, chez nous, est d'une banalité affligeante.
Les relations dites sexuelles prennent alors une dimension quasi ésotérique. Rien n'est jamais simple.
Première hypocrisie : la non consommation. Beaucoup de nos hommes sont les champions du " je te prends sans te prendre". Cette étonnante propension à mettre de l'hypocrisie partout semble être une norme.
Le "pervers manipulateur" cherche le plaisir tout en essayant de faire s'accorder une pseudo morale religieuse. "Je ne te pénètre pas donc je ne trompe pas ma moitié et je ne suis pas dans le haram". A lui les jeux "oraux", les discours culpabilisateurs, la destruction systématique de l'image que la femme a d'elle même. Cette dernière n'a d'autre choix que soit accepter et  rentrer alors dans un cycle douloureux de questionnements, soit  refuser et, ainsi  se sauver psychologiquement. Car, dans ce jeu terrifiant du " pas de pénétration" c'est l'homme qui décide, c'est l'homme qui impose, c'est l'homme qui est centre, questions, réponses, exigences.
Pas de place, chez lui, pour l'écoute de sa compagne occasionnelle ou habituelle. Toujours ce même discours masculin du " Moi, Je".
Après l'acceptation forcée de la non consommation viennent ensuite les hypocrisies effarantes. Car, dans ce genre de relations, on n'est jamais loin de la schizophrénie pseudo religieuse. Si la pénétration classique est refusée, la pénétration anale est sollicitée. Sans parler de la fellation.
Toujours en faisant le grand écart entre un présupposé Haram et un encore plus présupposé Hallal.
Quelle hypocrisie religieuse que cette analité revendiquée ! Un summum de perversions mentales...
Nos hommes expliquent souvent qu'ils ne "trompent" pas leurs légitimes en pratiquant l'analité! Mais qu'ils les "tromperaient" en pénétrant leur conquête de la façon la plus simple qu'il soit.
Combien de nos femmes ont accepté ce jeu contraintes et forcées, pensant ainsi retenir un homme. Combien ont, après coup, ressenti une immense sensation de dégout, d'horreur d'elles mêmes? Combien ont pleuré?
Ces hommes qui ne jouissent que dans la négation des femmes.... Le meurtre symbolique des femmes...
Et, hypocrisie suprême, le Pélerinage après tant de perversités... Car, le pervers manipulateur, va en Pélerinage, abandonnant à son sort sa ou ses compagnes du moment, leur faisant porter des culpabilités qui ne sont pas à elles, dont elles ne sont responsables en rien. Jusqu'au bout, dans ces relations, la femme est celle par qui le péché arrive, celle qui détourne l'homme supposé de bien du droit chemin, celle qui accepte toutes les perversions et qui souille l'homme. La  femme putain...
Si le phénomène était minoritaire nous pourrions en rire. Il est, malheureusement, très en vogue, en particulier dans la société maure. La nouvelle société maure, instruite, mondialisée.
L'égoïsme, la vanité, les déviances, comme terreau des relations. L'homme nouveau de Mauritanie a quelque chose qui ne va pas...
Il se construit sur les cadavres symboliques des femmes. Il ne vit que dans un rapport dominant dominé hypocrite. Il crée sa morale.
Il ne jouit que dans son irrespect pour les femmes...
Salomé.






















2 commentaires:

  1. cher anonyme du 11 janvier. J'ai beau me creuser la tête mais rien n'y fait : je ne comprends pas votre commentaire.
    Salomé

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