vendredi 21 juillet 2017

Schubert comme un poème inachevé, comme une histoire qui se déroule, encore et encore au fil de l'absence, dans cette vie qui est devenue mienne depuis que tu y as posé ton regard et ta présence.
Sans musique rien ne se ressent. Elle permet de déposer le mal à l'âme, d'endormir un peu la tristesse...
Ces mots ont la couleur de cette Sérénade que je t'envoies comme on jette une bouteille à la mer, à toi qui vis si loin de moi physiquement.
Tu me manques. Tu le sais. Tu es comme ce membre devenu fantôme.
T'aimer à en perdre le souffle... T'aimer, mon destin.
Alors je suis là, à essayer de te parler de ma vie et à tenter d'imaginer la tienne dans ta terre lointaine. J'écoute Schubert pour te vivre encore une fois.
Aimer, aimer un homme des grands lointains et le tisser musiques et notes afin de le rendre à lui, à sa beauté, à son âme et à ses rêves, à sa place d'homme...
Et dans la douceur de ces notes fermer les yeux et retrouver ton corps qui se meut en mes espaces, cette présence forte que tu transportes avec toi, même quand la tristesse ploie un peu ta nuque et noie tes yeux de brume.
J'ai refait le tour de ce lieu de vie que tu as mis en lumières et, du bout des doigts, j'effleure les murs. Ils parlent de toi. Ils ont gardé la mémoire de toi. Ce lieu où je reste est devenu cocon de toi.
Je t'aime. Écoute la musique, écoute la, pour que le lien soit là, pour vivre cet instant de nous rendu à la beauté par la magie de notes si belles.... Si je pouvais devenir ce piano, ce chant doux comme un souvenir, pour venir poser ma tête contre ton épaule, dans ce creux où j'ai trouvé ma place et qui était si important à mon amour... Si tu fermes les yeux entends moi dans ces notes qui naissent à chaque touche, en chaque note pose moi, pose nous, pose toi. Entends que l'amour est tout. Entend moi qui suis sur l'entre-île, à t'aimer et à faire vivre ta mémoire.
Je t'aime. Tu me manques. Je t'effleure dans ma douleur du manque de toi. Je te vis, souffle après souffle. Je vis. Au bout de mes doigts existent ton visage et ton âme. Et ta peau. Et tes yeux si tristes, si profonds quand ils accrochaient les miens avec tous ces mots des silences que tu déposais en mon regard et qui rendaient mon corps à la lumière, quand je devenais bulles...
Je t'aime mon atome de derrière l'horizon, là-bas, là-bas, ici, en moi.
Je t'aime homme mien, mon merveilleux...
Je t'aime.

MMD




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