mardi 2 janvier 2018

À t'aimer...

Au milieu de toute cette laideur déclenchée par le cover et mes cheveux dévoilés, j'éprouve le besoin viscéral de toi, de ta présence, même symbolique. Tant de violences, tant de haine déversées sur les réseaux sociaux... Tant de haine envers moi.
Alors je me coule en tes bras, je pose ma tête sur ton épaule, je t'écoute respirer et me rendre à la beauté et à la simplicité des choses. Je te respire pour pouvoir respirer à nouveau amour mien.
Je te regarde.
Besoin de douceur, de ta douceur, de ta tendresse.
J'accroche mes yeux à ta bouche pendant que je t'écris. À tes lèvres, au souvenir vivant de ce qu'elles déposent à ma peau et en mon ventre, au gonflé de ta lèvre inférieure qui me chavire, littéralement...
Je t'aime. Tu le sais. Tu me l'entends te dire.
Mais ce soir j'ai encore plus besoin de te le dire. Comme j'ai encore plus besoin de me raccrocher à toi mon lumineux, mon intelligent, mon homme. Mon homme entier, entier dans son regard sur le monde, entier dans son coeur si blanc, entier dans ses mots, parfois maladroits, entier dans sa pudeur, entier dans son amour pour nous.
J'ai encore ta voix en moi, ta voix de cette après midi, et ton sourire, et ta gaité et ton humour...
Je t'aime. Et en t'aimant je sais pourquoi je me bats : pour avoir le droit de t'aimer. Simplement t'aimer. Entièrement t'aimer. Profondément. Avec mes tripes et ma raison, et mon coeur et mon âme, et ma peau. Et mon sang. T'aimer, mon homme à aimer. T'aimer. Et être aimée par toi.
Si tu lisais l'arabe tu verrais la laideur. Enfermée, prisonnière de mes cheveux. Pas de réactions sur ce que je dis, seulement sur le fait que j'ai laissé voir mes cheveux... Je suis au tribunal de l'Inquisition.
Je le savais. Je n'en ai pas peur. J'y suis habituée ( même si, cette fois ci, c'est très très violent). Et je ne lâcherai rien.
Mais je suis lasse. Si fatiguée de cette lutte permanente pour être moi. Jamais moi...
Je ne suis moi qu'avec toi. Tu es mon pays, mon passeport, mon identité, ma paix.
Je t'aime.
Je sais que tu t'inquiètes pour moi. Mais souviens toi que je suis libre. Libre. Et que tu m'as aussi aimée pour ceci. Mes fragilités, mes forces, mes combats, mes mots.
Je t'aime. Dieu que j'aimerais que tu sois là pour refermer la porte aux laideurs et aux insultes.
Je regarde ta bouche. Je ne dois pas la quitter des yeux. Je ne dois pas...
Je t'aime mon amour. Mon amour. Mon combat le plus important. Ma vie intime. Les années qui viennent. Et nous. Nous. Nous comme quelque chose de beau, de tellement beau, tellement tendre, tellement fort. Nous pour dire merde à ceux qui vocifèrent. Nous pour que nous vivions.
Je t'aime. Je vous aime. Partie de moi. Orpheline de vous. Mes merveilles.
Ce soir je vais te regarder dormir et puiser en toi du courage. Et je vais te murmurer mon désir de toi, mon amour pour toi, mon charnel de toi.
Peut-être m'entendras -tu dans ton sommeil. Comme moi je te rêve de plus en plus.
Je suis là mon homme, là. Simplement là. Me sens-tu en tes bras, allongés dans une pénombre musiques?
Je t'aime. Aime moi. Aime moi mon bel bel amour, mon magnifique mien...
À t'aimer compagnon mien et à être aimée de toi je n'ai pas peur. Je t'aime. Je t'aime.
Aimer, aimer, aimer... Sens du monde et de nous. Aimer. Je t'aime et je nous aime, même imparfaits et coincés dans une situation peu confortable. Je nous aime. Je t'aime.
Cette nuit je vais dormir au son de ta play list, de toutes ces musiques que je lance au bout de mon monde. Je vais les laisser afin de me bercer en toi et en nous. Tes musiques, nos musiques. Peut-être qu'au réveil j'ouvrirai les yeux sur toi... Peut-être...
Oh mon lointain, je t'aime, je t'aime...

MMD

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