samedi 8 avril 2017

Tu m'es cantique...

Je continue à te parler, par delà ces heures. Je me suis enfermée dans Le Poème des Atomes et la musique m'est cocon, espace de nous, espace de toi. Tu resteras jusqu'à mon dernier souffle cette poésie mystique qui dit que nous ne sommes qu'atomes, Infini et Tout. Cette musique qui raconte que nous ne sommes que tournoiements dans l'Univers, que tout danse en nous, tout, Tout.
J'écoute en boucle ce poème et ces voix si belles. Tu y es. Tu y es en ton regard sur moi, en ta perception de mes mots, en la profondeur que tu me donnes. Tu y es parce que je t'aime. Mais aussi parce que tu as su aller par delà ta culture pour venir vers moi et entendre, entendre. Entendre et croire. Entendre et partager. Tu y es parce que tu es homme de l'horizon.
J'ai tellement tournoyé dans cette immensité. Je savais que tu y tournais, là quelque part, dans tes confins à toi, atome magnifique.
Je repense à ces instants premiers, ces instants premiers de nous, quand ton regard a pris cette couleur particulière lorsque tu as écouté pour la première fois Rûmi te dire sa danse des atomes.
Tu devenais alors mon atome, celui pour qui je tournoie depuis des siècles, celui que j'ai rencontré avant, celui que j'ai aimé.
On aime pour une éternité. On se percute, on repart dans l'Univers, on poursuit la lumière de nos danses, on se retrouve.
Si nous n'étions pas atomes que seraient nos vies? Comment serions nous? Comment tournoyer si nous ne sommes qu'arrimage à cette terre? Comment danser sans être d'abord cette fulgurance faite particule? Comment vivre, mourir, vivre , mourir? Et faire d'une histoire d'amour une danse née dans la nuit des temps ...
Je crois en l'immortalité d'une rencontre. Je crois en l'immortalité de l'autre. Je crois que chacun de nous a son atome, est né pour être atome d'un autre. Je crois profondément que nous dansons dans un espace temps infini. Que rien n'est hasard. Rien.
Je crois en tes yeux posés sur moi. Je crois en ton sourire. Je crois en tes larmes. Je crois en ton âme. Je crois que tu portes le monde en toi et que je peux m'y sentir heureuse.
je crois en toi atome de lumière. Je crois que tu es mon immortalité. C'est pourquoi je t'ai fais Lettre Infinie. Parce que je danse pour toi.
Nous ne sommes que destinées.
Je t'aime mon atome des confins de mes vies, revenu vers moi en cette vie ci.
Je t'aime. Tu m'es rédemption.
Tu m'es ce chamboulement en moi, cette émotion si aiguë, lorsque tu lui as permis de m'entr'apercevoir, lui cet homme que tu admires et qui te constitue aussi, lorsque sans mots tu lui as murmuré notre histoire. Tu m'as inscrite dans une partie de ta vie, partie précieuse.
Merci pour ceci. Merci car je me souviens de tes mots de lui dans la pénombre d'une chambre, quand j'écoutais ta voix résonner à mon oreille, lorsque je t'apprenais et que tu te déposais en moi, mémoire après mémoire. Tu m'avais offert cette partie de ta vie, à moi qui étais sur le chemin de la rupture avec la mienne. D'un lien d'amour d'un fils à son père à un lien qui se rompait, d'une femme à une autre femme, la neuve...
Tu nous brodes une mémoire et des souvenirs. Malgré tout ce qui pèse sur tes épaules, dans ta vie cahotique, malgré tout ça, tu prends le temps de nous, de créer ce qui fait une parole commune entre un homme et une femme. Tu nous rends à la douceur d'une vie. Tu me rends à toi, à moi, à eux.
D'un poète mystique à un poète des tempêtes, d'une langue persane à une langue de la mer se brode ce qui fait ma belle histoire avec toi.
Me voilà dans cette nuit qui respire avec ces musiques et ces bouts du monde. Je suis là, je te sens. Je te ressens. Peu importe que tu sois en train de dormir sûrement. Seul compte le fait que ton esprit est là. Il suit mes mots de toi.
Et je te cisèle encore et encore. J'emplis mon regard de toi au long de ces heures que nous passons ensemble. Puis je te couche en ces lignes, je te mets contre ma peau.
Tu m'offres des heures de merveille, poussières d'étoiles et contes magiques. Tu es un brodeur. Un homme en amour qui fait d'une femme un collier. Tu es le poète qui rend à mon âme la douceur.
Tu es ces silences qui disent les petites habitudes qui font un amour. Normalités.
Comment pourrais-je arrêter de te regarder? Comment? Dis le moi... Je ne sais pas arrêter ce regard perpétuel que j'ai sur toi. Mes yeux se sont arrimés à toi. Mois après mois la magie continue.
Je ne sais pas t'aimer moins. Je ne le peux pas. J'en suis incapable.
Tu vois? Toi le mal aimé dans une de tes vies, tu as grandi une femme, tu l'as rendue souple, amoureuse, fascinée par toi. Tu es ce miracle dont je suis fière.
Tu es cet homme là. Miracle. Tu m'es cantique, chant profond, celui qui fait se lever la houle, ancrage.
Quand tu douteras de toi, scarifié par une méchanceté, quand tu auras envie de pleurer, quand tu seras tenté d'oublier qui tu es, souviens toi que tu as fait d'une femme une belle chose. Que tes mains, ton regard, ton amour, toi, ont redessiné une femme qui venait de tant de malheurs qu'elle n'a pas encore tué tous ses démons. Que tu lui permets de naître. Que, par toi, grâce à toi, elle écrit et termine son livre.
Elle te promet, cette femme qui t'aime, que ce livre elle va le faire éditer. Il te dira, où que tu sois dans le monde, qu'une femme atome a un jour rencontré son atome et qu'elle s'est inscrite en lui. Qu'elle restera femme parce qu'il l'aura faite ainsi. Qu'elle n'était qu'argile, terre brute que tes mains ont sculpté. Que tu l'as éveillée à l'amour, au sexe, au désir, à la passion... Que tu l'as fait frissonner sous ton corps. Qu'elle a gémi son plaisir de toi. Qu'elle t'a pleuré. Qu'elle t'a espéré. Cette Lettre Infinie est sens parce que tu existes.
Je t'ai reçu en héritage.
Je t'aime amour mien, je t'aime.
J'écoute nos musiques et je te revois, corps martyrisé, corps douleurs. Et je l'aime ce corps. J'en connais toutes les nuances. Je l'aime et je le porte. Il te raconte, même dans la souffrance. Je n'en ai pas peur. Je le chéris. Et je sais que tu vas vaincre car tu es ainsi, non pas homme par terre mais homme debout. Je l'aime ce corps et l'homme qu'il porte. Et je les aimerai, dans tout, dans le bonheur et dans la peine, dans la joie et dans la souffrance. Parce que l'on ne découpe pas son amour, on ne le calcule pas. On l'aime. C'est tout. Entier. Et on n'abandonne jamais. Jamais.
J'écoute nos musiques et je vois l'homme intime que tu es. Je l'aime cet homme. Il est beau, coeur blanc. Je l'aime. Tu es mon orgueil. Ma fierté.
Belle nuit sentiment mien. Je vais dormir près de toi et écouter ton souffle, enfant émerveillée.
J'ai noué mes doigts aux tiens et aux leurs.
Je t'aime. Je vous aime.
Et quelque part là bas, sous un ciel étoilé, dans le bruit des vagues et du vent, un homme et une femme se sont endormis... Une femme heureuse, apaisée. Là bas je suis restée, avec toi....

MMD



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