jeudi 30 novembre 2017

Nous nous rêverons encore longtemps. Pour que le monde continue sa danse et ses rondes, pour accomplir, pour nos corps, pour nos âmes, pour toutes les libertés.
Nous nous rêverons parce que nous sommes nés il y a tant de millénaires et que fut chuchoté au livre du temps qu'un homme de là-haut viendrait à la rencontre d'une femme d'ici; l'eau et les vents, la mer et le sable.
Nous nous rêverons pour rester en vie.
Je ne te quitterai pas. Peut-on quitter son sang? Je ne te quitterai pas. J'ai appris le mauvais pour rencontrer le beau et la lumière. J'ai vécu pour te retrouver. 
J'ai offert au monde mes fils puis j'ai largué les amarres, je suis partie vers la vie qu'il me reste à vivre. J'ai abandonné le matériel, le superflu qui englue dans de fausses nécessités, j'ai osé. J'ai osé amour mien. 
Et je t'ai osé. Et je t'ose. Et je t'oserai. Parce que c'est toi. Parce que j'ai basculé en toi. Parce que je n'ai pas choisi et que je découvre la flamboyance du lâcher prise, de l'acceptation. De la soumission à son destin.
Je t'ai osé mon étoile, mon merveilleux, mon magnifique.
Et, depuis, je suis vivante. Tellement vivante. Tellement réceptive à tout.
Je t'ai osé et j'ai reçu le monde en cadeau. 
Je ne te quitterai pas. Je veux être ta compagne, ton amour, tes mots. Je veux le moment et l'infini. Je veux ton sourire et tes yeux. Je veux tes mains, tes silences, tes voyages vers moi, tes élans et tes retraits. Je veux te regarder t'éveiller. Et tout ce qui nous attend et tout l'amour à faire et tes doigts sur mon épaule et ton odeur comme écharpe.
Je t'ai osé, malgré la peur, malgré les conventions. Je t'ai osé, même dans ce ici si sclérosé, si rigide.
Je t'ai osé en mes mots, en ma poésie, en ma Lettre Infinie. 
Je t'ose heure après heure, souffle après souffle pour que tu vives pour l'éternité dans les mots d'une amante. Pour que s'estompent tes blessures passées. Pour que les années qui te viennent te soient douceur et certitude qu'une femme t'aime à la hauteur de ton regard et de ton intelligence.
Je t'ose pour que tu te souviennes que ton corps a rendu mon corps musiques et désirs.
Je t'ose pour que des musiques brodent ta vie, tes hauts et tes bas, tes courages et tes peurs, tes abandons à toi, à nous, tes colères, tes murmures...
Je t'ose à la mesure de notre rencontre dans cet endroit improbable.
Je t'ose même quand j'ai mal de toi, quand tu es dur. Il en faut de l'amour pour un homme pour accepter ce même homme dans ses qualités et ses défauts... Je l'ai cet amour.
Je t'aime et je ne te quitterai pas. 
Tu continueras à m'inventer et à apprendre nous. Tu continueras à me rêver. Tu continueras à imaginer... Tu m'oseras comme tu m'as osée de façon si belle et si courageuse...
Un soir, sur une terrasse, j'ai osé lever mon visage vers ton regard dans la pénombre et poser mes yeux en tes yeux. Cette nuit là je suis revenue au monde. Je t'ai regardé et j'ai déposé mes fractures, mes fragilités en tes mains, non pas pour que tu deviennes dépositaire de mes histoires douloureuses, mais comme signe de confiance totale, d'abandon à l'autre, pour que tu saches qui j'étais et que tu voies ce que tu me permets, mois après mois.
Je t'ose dans la confiance en toi. Pour la première fois depuis ma mère, j'ai accepté de faire confiance à quelqu'un. C'est toi.
Alors quand tu entendras de mauvaises paroles contre toi, quand elle te rabaissera, quand elle continuera sa vie sans t'entendre, sans t'aimer, sans respecter l'homme magnifique que tu es, appelle moi dans ta mémoire et dis toi qu'une femme t'aime dans ta plénitude, qu'elle a sa tête posée sur ton épaule et qu'elle te suivra au bout du bout, sans faillir, sans te faire du mal. Elle t'aime.
Je t'aime.
Tu me manques. Cette semaine je n'ai pas compris ton absence et tes silences. Mal. Très mal. 
Mais je t'aime.
Je t'aime.
Mais n'oublie pas d'où je viens. Ne me fais pas de mal pour rien. Ne tatoue pas ma peau de bleu. Ne me fais pas mal comme ça. 
J'ai eu assez mal avant toi. Tu n'es pas fait pour le mal. Tu es fait pour la tendresse et l'amour.
L'as-tu oublié? 
Alors si un jour tu ne veux plus de moi dis le moi mais ne me fais pas ça : ces mauvais silences qui sont si différents de tes vrais silences, ceux que j'aime. 
J'ai besoin d'être aimée aussi dans des petits gestes, dans des petits mots, dans des paroles.
Je t'aime. Et eux. 
Regarde moi amour mien, regarde moi et ne lâche pas ma main... 
Je t'aime mon lointain, mon homme d'infini, mon amour amour amour...

MMD


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