jeudi 17 août 2017

Beethoven pour toi, pour nous, pour vivre et vivre encore, pour ce que nous posons comme rêve au bout de nos vies. Beethoven pour toi...
Musiques et écritures et aimer, aimer encore, ne pas s'arrêter d'aimer.... Surtout ne pas s'arrêter d'aimer. Nous avons connu toi et moi ces vies sans amour. Toi tu en vis encore une. Alors mes musiques pour te dire que malgré tout une femme t'aime d'amour inconditionnel, pour toi, simplement pour toi. Qu'elle t'aimerait même si tu n'étais que cet homme qui dort dans la rue... même si ton corps t'avait lâché... Qu'elle t'aime toi, pour ce que tu es, pour qui tu es. Et qu'en t'aimant elle te force à te souvenir de ce tout que tu es... Et qu'elle t'attendra les années qu'il faut, qu'elle t'attendra toi, parce que c'est ainsi, qu'elle n'a nul besoin de réfléchir, de penser. Elle sait que tu es l'homme de sa vie qui reste. Qu'il n'y a que toi pour le bout de sa vie, pour ce qui reste à vivre.
Elle regrette seulement, cette femme, ne pas avoir été percutée par toi plus tôt... Elle t'aurait offert des enfants qui seraient devenus à leur tour confins et univers. Elle aurait été heureuse d'être là à tes côtés, de te regarder vieillir, de t'aimer dans la simplicité d'une vie partagée... Et elle sait qu'avec toi à ses côtés, dans sa vie, elle aurait osé toutes ces écritures, tous ces livres qui tournent en elle... Qu'il n'y aurait pas eu les coups, les os cassés, la terreur, les meubles renversés, les fuites la nuit dans les rues, la police à la maison, les médicaments avalés un jour de désespoir terrible et la mort... Elle sait qu'elle aurait été belle sous ton regard. Et elle sait qu'elle t'aurait rendu heureux et à toi-même... Parce qu'elle croit profondément en toi et que tu es sa magie. Son homme. Elle sait que tu lui aurais posé les clés de ta maison en sa paume et que tu lui aurais construit, avec tes mains si talentueuses, un espace pour que sa vie ne soit pas vaine... Elle sait qu'elle t'aurait suivi au bout du monde, les yeux fermés, même pour s'arrêter au bout d'une terre, à la fin de la terre...
Je t'aime. Et je t'aime.
Beethoven pour la magie, pour la force, pour la ténacité à vaincre, à ne jamais lâcher, jamais rien lâcher... Pour se rappeler que dans l'absence il y a aussi présence, présence encore plus forte, plus sensible.
Ne jamais s'arrêter d'espérer l'autre. Ne jamais céder...
Je t'aime. Mon extraordinaire que je déroule à l'infini d'un livre presque terminé... Ma belle histoire.
Je t'aime. Je sais que je te suis essentielle lorsque tu vas mal. Alors je suis là. Comme je suis là aussi quand tu me cherches moins. Parce que je connais tes manques, tes fragilités, tes moments de doute où tu te donnes un courage de partir, même si ce départ rêvé est rattrapé par ta raison et par l'amour d'eux, les merveilles...
Je suis là, comme je fus là quand tu m'as éloignée, ici, parfois durement, comme quand tu t'acharnais à reprendre un cours de ta vie, malheureuse, mais "normalité" à laquelle tu es habitué, si tant est que l'on s'habitue jamais au malheur et aux fossés dans un couple mort, plat, sans lumières, sans musiques, sans désirs...
Je suis là, comme je le fus au long de ces jours où je guettais mon téléphone et tes messages et où j'ai voulu mourir et que C. m'a portée à bout de bras pour m'empêcher de sauter la falaise...
Je suis là comme je fus là, quand je ne comprenais pas ton attitude. Toujours là comme au long de ces soirées où je t'ai attendu, sans jamais faillir dans mon amour pour toi.
Je suis là, comme je fus là, quand j'étais malheureuse à vouloir mourir, enfermée dans cette place qui n'était qu'attente et où je ne pouvais pas agir... Seulement t'attendre... Et t'envoyer tous mes mots pour que tu saches que j'étais toujours là pour toi... Là, dans cet équilibre bancal... Là dans la détestation que j'eus de moi, lorsque je me comparais à elle physiquement.... Là dans le repli et l'attente.
Un jour tu m'as dit " tu es un buvard à émotions"... Oui amour mien. Crois-tu que je n'ai rien entendu, rien compris? Tout ce qui sort de toi je l'entends, tout...je le reçois et je fais semblant de ne pas comprendre car je savais, alors, qu'il me fallait te laisser t'en aller tenter de retrouver un semblant de famille... Mais j'ai tellement pleuré, tellement... Et j'ai continué mon amour de toi mon fragile, mon homme qui ne sait pas où il va mais qui sait encore rêver. Et qui sait aussi aimer une lointaine qui lui manque.
Je t'aime.
Je suis là. Je t'aime comme je t'ai aimé en cette nuit première où, assise prés de toi, j'ai senti ce qui basculait entre nous, ce moment précis où j'ai écrit un premier mot de toi et de nous....
Je t'aime.
Je suis là. Quelqu'un a dit de nous qu'en nous regardant l'un dans l'espace de l'autre nous étions fusionnels... C'est belle chose... Non pas fusionnels au sens où nous serions envahissants l'un à l'autre mais parce qu'il y avait ces liens, cette complicité qui n'existe qu'entre gens qui s'aiment profondément, parce que nous étions "couple", même éloignés l'un de l'autre... Tu te souviens quand tu me disais que tu admirais tes parents et leur complicité? Ne t'es tu pas rendu compte combien nous sommes complices? Complices dans un geste partagé, dans un rire, dans un regard... Dans ta façon naturelle de t'assoir prés de moi un soir, sur l'accoudoir du siège et de te poser contre moi, de tout ton corps, façon inconsciente que tu as eu, devant les autres, de me faire tienne...
Cet abandon à toi je ne l'ai jamais vu dans ton autre vie... Jamais. Je suis heureuse parce que je sais que tu t'es laissé être l'homme que tu es quand j'étais là...
Je t'aime.
Garde nous, garde moi comme moi je te garde et te porte au long de ma vie et de mon attente.
Laisse les musiques forger les liens entre mes mots de toi et ton regard.
Tu me manques. Terriblement. Je t'aime et tu me manques...

MMD


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