mercredi 16 août 2017

Il n'y a que dans cet espace d'écriture que je me sens pleinement prés de toi, pleinement. Comme si tu étais là, à mes côtés, ton corps donnant sens à ici, à moi, texture qui rend les choses aux choses, du moins pour moi. Je te sens, je te ressens, je te touche, je te regarde. Je t'aime. Je te rejoins ici.
Ici sur l'entre-île qui est tout. En moi, en ma mer intérieure. En toi qui m'habites. À toi qui me chavire encore et encore...
Tu me manques. Il y en aura des Tu me manques, des besoins désespérés, des moments où l'absence physique sera terrifiante. Et il y aura tous ces Je t'aime que nous nous lançons.
Je te sais me pensant, m'inscrivant dans la durée de ta mémoire. Là bas, dans tes vies où je ne suis qu'une ombre qui t'accompagne. Je te sais m'aimant comme tu le peux.
Je suis assise là. Je t'aime.
Je ne conçois plus ma vie sans toi en moi. Tu es ma vie.
Je ne sais pas ce qui deviendra de nous dans les mois qui vont venir, dans les distances, dans l'absence, dans les manques. Mais je sais une chose, la seule à savoir : je t'aime.
Je sais qu'il faudra toutes les patiences du monde mais je vais t'attendre. Comme aucune autre femme ne t'a attendu... Abandonne t'on son atome? Puis-je t'abandonner, au risque de mourir à moi? Laisse t'on l'homme sien? Non...
Ce soir un homme habite une mémoire. Il vient de fermer les yeux après l'amour. Il a ses doigts posés sur mon épaule et je regarde son visage, ses yeux fermés. Je l'entends encore, comme je l'ai entendu si fort quand il faisait naître la houle en mon ventre, qu'il écrivait la musique sur mon plaisir. Je regarde son profil, je suis en son odeur et je l'aime, émerveillée et en paix.
J'essaie de parler mais il pose un doigt sur ma bouche et m'emmène dans ses silences des profondeurs... il m'apprend que le plaisir, après, se murmure, se chuchote...
Alors je ferme les yeux aussi et je deviens sa peau... Je l'aime. Je t'aime. Je me replie toute en mon épaule que tu effleures de tes doigts que j'aime tant, de cette main que je connais par coeur...
Tes mains me manquent, leur gestuelle, cette force qu'elles dégagent, elles me rassurent. Elles mettent des étoiles en mes doigts quand elles les enferment en cette danse amoureuse...
Tu me manques. Je te revis moments par moments, perceptions de toi par perceptions...
Je t'aime et je t'ai aimé, même quand tu t'es éloigné, pendant ces semaines où tu as essayé de nous désapprendre. J'ai failli en mourir mais j'ai continué à t'aimer. Et entamé mon attente...
Je t'aime. Je te sais en train de dormir. J'aurais aimé dormir une nuit avec toi, complètement avec toi...
Nous avons eu nos nuits, celles où je t'ai appris aussi dans tes sommeils, dans tes levers nocturnes, dans tes respirations, dans tes mouvements... Au long de ces nuits j'ai été amour, tu as été mon amour. Et je pensais à celle qui partage ton lit et ta vie. Je lui en voulais de t'avoir trompé pour cacher ses propres fractures. Je lui en voulais de son désamour. Je lui en voulais de te faire du mal, de vouloir te briser pour n'être plus que cet homme que l'on rabaisse constamment, que l'on déchire, que l'on rend si peu sur de lui... Je l'ai haïe. Haïe parce qu'elle te coupe l'élan, qu'en décidant de votre départ elle t'emprisonne, car elle sait que sans travail tu ne peux rien exiger... Elle ne t'aime pas, elle te tient.
Et je l'ai haïe parce que moi je savais que tu m'aimais, que nous étions si bien ensemble, eux, toi, moi mais qu'elle avait tissé autour de toi et de vous une toile faite de rancoeurs, d'inaptitude à la maternité, de violences, de chantages, de cris... Et je la regardais, impuissante, interdite de parole, te laminer en public, te laminer. Et j'aurais pu tuer alors... Mais je me suis tue... Et je t'ai aimé encore plus pour que tu saches, que tu te souviennes de l'homme que tu es, cet homme merveilleux, qui sait tant de choses, qui a le coeur artiste, le coeur musicien, le coeur sentimental, le coeur bon...
Quand elle se moquait de ton corps qui a mal je l'aurais tuée.
Tu es beau tu sais. Tu es beau. Tu portes juste sur toi les souvenirs... Tu es si beau...
Tu es beau et tu fais naître le désir en moi. Tu es beau et tu fais naître les mots. Tu es beau et tu fais naître une femme, tu la rends à la vie. Tu es beau et tu es ma vie homme mien.
Je suis née pour toi. Ne le sais-tu pas encore? Née pour toi.... J'ai marché une vie vers toi, pour que l'univers s'ouvre enfin...
Je t'aime, tu me manques mon merveilleux...
Je regarde ta vie en images, je scrute ton visage. Je regarde chaque expression et mes doigts se souviennent qu'ils t'ont lu en braille, qu'ils t'ont appris comme si j'étais aveugle....
Merci de m'envoyer ces vies de toi pour que j'y sois...
Merci d'être...
Tu me manques et je t'aime.
Je te serai fidèle, non pas par principe moral quelconque, mais parce qu'aucun homme ne sera toi, parce que j'ai essayé, tu le sais, et que rien n'a frémi en moi. Je te serai fidèle parce que c'est ma seule vertu de toi. Ne crois pas que je parle de rigidités. Je parle d'une fidélité absolue à son atome parce que c'est ainsi que je suis en toi, que tu es en moi. Il n'y aura personne d'autre. Comment laisser un homme me toucher quand toi tu m'as faite lumières? Tu m'es unique. Et je vais aimer ma fidélité de toi, je l'aime. Elle est ma patience et les années qui viennent... Je t'attendrai. C'est le serment amoureux d'une femme assise au bord d'elle même et qui regarde son homme...
Je sais que tu auras d'autres vies, d'autres rencontres, qu'une femme partage tes bras parfois. Ceci m'importe peu. Je t'attendrai. J'attendrai ton regard, tes mains et ton corps...
Je t'aime.
Et, un jour, tu reviendras me chercher...
Tu me manques homme mien, mon si bel amour... Je t'aime...Mon unique, mon seul, mon fragile, mon amour... Tends les doigts et prends les miens... Je t'aime, je t'aime, je t'aime...
Écris moi. Tu sais que tu peux écrire en messagerie et effacer tes mots. Ils resteront chez moi mais pas chez toi. Et, ainsi, je les aurai. Ils me permettront de posséder quelque chose de toi qui m'aide à tenir, dans ma solitude... Je t'aime vie mienne, désir mien, désir d'infini, mon homme éternel... Je t'aime...
Garde nous, ne laisse pas la raison faire son travail de sape. Garde l'amour et l'espoir... Nous avons la chance de vivre ça. Garde nous et attends nous. Je t'aime mon immense, je t'aime.
Je t'attendrai.
Dieu que tes bras me manquent.... Dieu qu'ils me manquent... Et ta voix... ta voix si belle à mes oreilles...


MMD




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