jeudi 10 août 2017

La poésie de Fred Pellerin... Musique de ma nuit.
" J'm'en va t'amener où c'est silence
pour entendre juste la murmurance de ta voix...."
Toute la douceur de cette chanson pour t'envoyer mon amour de toi, pour toi.
Le temps comme arrêté, posé entre parenthèses, l'instant de mon écriture de toi. Le temps devenu bulle, juste pour que ma respiration devienne le monde de nous et que je ré entende la mer battre à mes oreilles, coeur...
Cette conversation ininterrompue que je lance vers tes lointains m'est douceur et apaisement, même si parfois je pleure. Parce que je te sais vivant, avec eux, vivant, si vivant et que tu me portes en toi, dans " l'endroit le plus important" ( tes mots), ton coeur, là où je vis encore et encore.
J'habite tes battements de coeur. C'est mon île à moi, mon espace de liberté et où, à l'abri en toi, je suis moi, à t'aimer, à te donner ma vie. L'île entre îles... J'y suis bien en ton coeur mon amour. Tu m'y protèges, tu me tiens par tes yeux. Ils sont, ces yeux, ces regards, la seule porte de l'âme qui ne ment pas. En tes yeux j'ai ouvert les miens et, depuis, je porte leur brume en moi. Tu as de si beaux yeux homme mien. Ils me sont livre. Ils sont ma maison et les fenêtres ouvertes sur les grands larges.
Ce soir je suis là-haut, sur la terrasse, en ces instants avant que nos peaux se découvrent, quand tu as pensé partir mais que tu es resté et que je recevais toutes ces ondes qui sortaient de toi, de ta tristesse, de ton manque d'amour. Je suis là-bas et je bascule ma tête en arrière et tu prends ma bouche.
Je revis de façon précise ce moment où je t'ai regardé d'en bas et que j'étais toute en émerveillements, en éblouissements de toi.
Je revis aussi ces moments d'avant, quand nos mains se sont tournées autour sans oser se toucher et que quelque chose est né dans cette pénombre et que je me suis enfuie dans mon voile, soudain incapable de te regarder en face de peur de me noyer en toi. À l'intérieur de moi montait un grand tremblement, un désir profond, soudain, aigu, une plénitude que je ne connaissais pas, un élan.
Et tes doigts qui n'osaient pas prendre les miens et moi qui devenais lumières.
Te souviens-tu amour mien? Te souviens-tu de ce présent qui, soudain, basculait dans l'infini?
Je t'aime.
Et je revis les heures d'après, cette nuit première, ces mains pour la première fois sur le corps de l'autre.
Et Rûmi qui inscrivait notre histoire dans l'éternité faite homme et femme, abandonnés à eux-mêmes dans la sincérité de barreaux de prison qui se brisaient... Rûmi que nous écouterons toute notre vie pour nous dire, nous dire, nous dire....
Tu as commencé à écrire ton histoire en moi et sur ma peau ce soir là. Tes vies... Et je suis devenue ton calame, ton encre, tes mots... Ce sont eux que tu lis en ce moment. Je n'écris que tes mots, ceux que tu m'as offerts... Ils n'existent que parce que tu les as posés en moi et sur moi, que tu as fait de moi la dépositaire de tes fragilités, de tes rêves, de ces contes de toi qui racontent l'homme, l'homme que j'ai accueilli avec ses larmes. L'homme que je mets en mots pour que tu te rappelles combien tu es homme à aimer et à aimer et à attendre.
Je t'ai rendu heureux, je vous ai rendus heureux. Cela est ma délivrance. Je t'ai offert des moments de paix et de temps arrêté. Je t'ai offert tes sourires d'homme heureux, non pas l'homme qui joue la comédie, mais l'homme qui est mon amour, celui qui a posé ses respirations et qui s'est inventé une nouvelle vie afin de supporter la sienne, amère souvent. Je t'ai offert un amour immense, un amour si femme... Et moi la mal aimée, la disgracieuse, morceaux assemblés de façon anarchique, la pas belle, je me réveillais femme aimée, aimée par toi mon merveilleux, mon horizon...
Je t'aime. Tu me manques. Tu n'arrêteras jamais de me manquer.
Prends soin de toi et caresse moi doucement du bout de ta mémoire, regarde moi comme tu sais si bien le faire, laisse moi m'endormir sur ton épaule, ré invente un ciel d'un Grand Sud et dépose les Pléiades en moi...
Je te vis. Je te vis. Tu me manques homme mien.
Je t'aime.
Regard orphelin...
Je t'aime. Mon souffle, mon perceptible, mes mots, mon murmure amoureux, mon murmure désirs, mon homme.

MMD






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