samedi 2 décembre 2017

Mon ange,
il est 4 H du matin. Je viens de rentrer et je continue ici le dialogue ininterrompu que j'ai eu avec toi toute cette soirée.
Je n'ai que des mots naïfs pour te parler de ma vie cette nuit, des mots comme ceux d'une enfant heureuse. Prends les. J'ai envie de partager des instants de ma vie ici, que tu saches que, parfois, je m'évade. J'aime ça aussi et ça me manque de te parler de ce que je fais, comme je le faisais quand tu étais là.
J'ai dansé. Il y avait une soirée repas-dansant au Colibri. J'y suis allée avec des amis.
Plaisir de s'habiller, de porter ces petites sandales si fines, à talons hauts, si féminines. Plaisir de me sentir belle. Habillée tout de noir ( robe longue noire), maquillage des yeux léger ( un trait d'eye liner) et bouche rouge, très rouge, cheveux lissés, lâchés. Je me suis habillée et faite belle pour toi, pour toi.
Je sais que tu aimes cette féminité chez une femme.
Alors je me suis préparée comme si je devais lever mes yeux vers ton regard, pour que tu me trouves si tienne. Parce que tu m'accompagnes toujours, que tu fais partie de tout ça et de moi et que c'est ma manière de tuer ton absence.
Soirée très sympa. J'ai beaucoup dansé. J'ai dansé pour toi, comme je le fis tu t'en souviens? Quand je croisais ton regard...
Et je fus belle. Je ne dis pas ça comme signe d'un orgueil ou d'une vanité que je ne possède pas. Mais parce que les autres me l'ont dit et que je l'ai lu dans les regards masculins. Je fus belle. Pour toi. Pour moi. Pour nous.
Au cours de la soirée un couple d'une quarantaine d'années est venu vers moi. Ils sont syriens travaillant en Mauritanie. L'homme m'a demandée si j'étais bien MMD et m'a dit qu'il était honoré ( mot étrange, attitude qui me déroute à chaque fois, comme si j'étais un truc genre icône, star ou je ne sais quoi....S'il savait...) et ému de me rencontrer. Qu'il me lit, dans la presse et aussi ma poésie. Qu'il pourrait dire qu'il a enfin rencontré la femme qu'il admire. C'est tellement étrange, tellement. Je ne m'y fais pas. Mais j'ai pensé à toi, toi qui es si fier quand des gens viennent m'aborder pour me parler de mes combats et de mon écriture. J'ai pensé à toi. Et j'ai ressenti de la fierté de ta fierté, comme je l'ai toujours ressentie. Fière de ta fierté, heureuse de ton bonheur à ça. Fière de la lumière dans tes yeux alors. Fière et reconnaissante envers toi pour m'avoir soutenue dans mes mots et pour avoir entendu qui je suis et qui me rend lumière et mots, patiemment, amoureusement, tendrement.
Raconté ainsi cela peut paraître pédant. Je n'ai pas les mots. Mais je tiens à te dire ma soirée.
Ce moment où je me suis isolée un peu et où j'ai regardé le ciel et les étoiles déposées dans la nuit. Mon regard qui cherche, comme toujours, les Pléiades et mon émotion quand je les trouve. Ainsi tu es là. Et en moi tout oscille entre apaisement et manque.
Amour mien. Je t'aime.
Je n'ai que ça : ma vie partagée avec toi par petits morceaux. Comme tu le fais parfois quand tu m'envoies des petits films de vous pour que je sois là.
Je t'aime.
Le manque de toi fut aigu ce soir. Mais y a t'il un moment où il ne l'est pas?
Je ne sais toujours pas comment je survis à ça. Comment je peux mettre un pied devant l'autre, comment je peux parler aux autres quand ce qui me manque c'est ton intelligence, ton esprit vif, ta culture, tout ce que tu sais faire, ta sensibilité à la musique, aux autres... Toi mon étoile, toi l'homme avec lequel je ne m'ennuie jamais, avec lequel je suis heureuse d'être. Toi mon aimé qui n'a pas rejeté la décalée que je fus toujours, décalée par rapport aux autres, m'ennuyant d'eux et de leur terre à terre si stérile. Toi mon homme pour lequel j'éprouve du désir aussi. Mon étonnement et mon émerveillement devant ce que tu déclenches en moi quand tu me touches. Mon émerveillement quand mes mains meurent d'envie de te toucher, quand je veux te dire que j'ai envie de toi, que ton corps m'est plaisir permanent, profond, fort, si fort...
Je t'aime. D'amour fou mon si beau lumineux, mon si mien, mon si charnel, mon si fragile... Homme mien.
Je t'aime.
Et tu es là. Je vais aller me coucher et caler mon corps contre le tien. Je ne dors bien que dans ton odeur et en ta peau. Je sentirai ton ventre contre mon dos, ton souffle dans mes cheveux.
Je pourrai alors lâcher prise et dormir en toi.
Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.
Et je te le redis et redis : j'ai foi en toi, j'ai confiance en toi. Ne le sais-tu pas encore? Ne sais-tu pas que j'ai déposé ma vie en tes mains et que j'aime être tienne, absolue tienne et me dire que tu t'occupes de moi, que tu penses à moi?
Tienne amour mien, tienne.
Je t'aime.

MMD



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