mercredi 30 mai 2018

Amour mien, mon bel amour,

je suis restée au bord de ton sourire si triste aujourd'hui, de ton visage fermé, juste éclairé un moment par un rire intérieur aussitôt envolé... Ton sourire qui me dit que tu n'es pas heureux dans ton lointain, dans la vie qui t'enferme, dans ce que tu fais. Ce sourire qui, paradoxalement, ouvre une porte en moi car il fut ce qui m'a posée en tes bras, la première fois, quand je recevais de toi ta souffrance intérieure et que je t'ai regardé non pas en tant que simple rencontre éphémère mais comme homme dans toute son humanité et ses fragilités. En ses grands écarts, ses allers-retours à lui et aux autres. Cet homme si peu aimé, si peu entendu. Qui pourtant avait et a tant en lui à offrir... Le don de soi est chose précieuse et rare.
Je suis là et je regarde ton sourire triste, un peu tremblé. Je te regarde toi qui portes tant de choses sur tes épaules, centre de tant de morceaux éparpillés et qui tente coûte que  coûte de tenir toutes ces vies sur une trajectoire. Et qui s'oublie.
Tu n'es pas heureux dans ce que tu fais. Dans ce nouveau chemin qui n'est que résultat d'une névrose pour qui mensonges, dénis, manipulations, ordres sont seule morale, seule "vertu". Tu n'es pas à ta place. Tu ne fais pas ce que tu sais faire.
D'ailleurs sait-elle ce que tu sais faire, toutes les choses bien que tu as fait et que tu fais, toutes tes connaissances, tes savoirs instinctifs, tes savoirs appris? Sait-elle les mots et les voyages qui tournent en toi? Quand elle te regarde lire qui voit-elle? Quand elle te regarde rire, qui voit-elle? Quand elle te regarde dormir qui voit-elle?
Je ne sais pas. Mais je sais une chose : elle ne te voit pas. Elle ne t'entend pas. Elle ne te ressent pas.
Je me sens si impuissante à être là, prés de toi. Si impuissante dans mon lointain. À chaque instant je lance vers toi tout mon amour de toi, pour toi, en me disant que quelque chose viendra bien effleurer ton épaule et que tu entendras une partie de mes mots lancés vers toi, de mes sentiments jetés en vrac.
Je t'aime.
Tu me manques. Toi mon unique, mon homme, toi que je connais si bien, dont je connais et sens chaque élan et chaque retrait en toi, quand tu t'enfermes au fond de toi pour rendre les choses supportables, toi mon "taiseux" qui, alors, deviens inaccessible.  Tes temps de retrait car ils font partie de toi.
Tiens bon amour mien, mon si homme mien, tiens bon. Nos moments arrivent. Nos moments à nous où tu m'ouvriras un monde inconnu et où notre histoire aura une nouvelle couleur : celle de ton corps ancré à une terre tienne, une mémoire à toi que tu m'offriras, une couleur de toi que je ne connais pas encore mais qui est toi, que je perçois en toi et qui fait partie de ce que j'aime chez toi.
Tu m'as tant parlée de ta terre lointaine... j'en rêve. Je rêve de libertés. Je rêve d'amour simple.
Je rêve de paix avec toi. Je rêve de nous. Je rêve de toi.
Je t'aime mon aimé, mon amour. Je t'aime. J'ai pris ton sourire triste et la fatigue qui étoile tes yeux.
Je suis là, regarde moi, regarde moi te dire : " Je t'aime mon mien, je t'aime". Je t'aime comme une femme peut aimer un homme bon, bien, tendre, doux. Je t'aime mon étoile, ma vie. Je t'aime mon homme.
Bientôt je serai là et mes mains te raconteront à nouveau que tu es homme désirs, homme frissons, homme rires, homme musiques, homme livres, homme merveilles... Elles te savent tant mes mains!
Depuis quand une femme ne t'a t'elle pas touché et dit " je te désire, je t'amour désirs, je t'amour jeux, je t'amour prends moi, je t'amour joue moi, je t'amour liquide, je t'amour ta peau, tes jambes, tes reins, ta salive, ton goût, ton odeur, je t'amour en esprit et je t'amour en corps, je t'amour beau, si beau, je t'amour ta bouche, je t'amour ma bouche.."?.
Je t'aime... et j'aime quand tu me dis " mon bébé"... Je me sens toute douce, toute arrondie, toute paisible. Aime nous. Ne lâche pas nos mains. Elles sont la beauté en la laideur qui nous entoure. Elles sont nous, si nous... Comme tes doigts qui cherchent mes doigts me manquent...
Et 4 jours de pluie...

MMD



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