samedi 12 mai 2018

Amour mien,

parfois tu me dis " merci pour les merveilles que tu m'écris". Non amour mien. Je ne t'écris pas des merveilles. Je t'écris toi. Je t'écris moi. Je t'écris nous.
Je te dessine sans fin pour que tu naisses à toi, pour que tu entendes l'homme qui vit en toi. Je te rends mots pour que je puisse t'effleurer toujours. Pour que tu lises et reviennes vers nous quand tu éprouves le manque en toi.
L'amour est un miracle. De tous les sentiments il est le plus profond. Le plus étrange, le plus dérangeant parfois, mais le plus beau. Il est la seule réponse à la laideur.
Aimer, être aimé. Partager le même élan. N'être que le coeur qui bat. Savoir qu'un horizon ouvre sur un autre horizon. L'amour permet le courage.
Regarde autour de toi : ils sont si malheureux ceux qui n'aiment pas. Ils sont seuls. Ils n'ont que leur violence et leur colère. Ils détruisent. Ils n'aiment pas. Ils vivotent. Ils sont si seuls.
Je ne t'écris pas des merveilles. Je te parle. Je te porte. Je t'accompagne. Je suis là. Et cela me donne du bonheur. De la peine parfois mais beaucoup de bonheur. Que serait un amour qui ne serait qu'heureux? Il ne permettrait pas une remise en question. Il ne permettrait pas d'être l'autre, à l'autre. Il serait juste le pendant de l'ennui. Moi je t'aime, avec les hauts et les bas. Avec ces milliers de petites choses qui font une vie. Moi je t'aime.
Je te rappelle ce que tu as mis de côté, ce que tu as oublié, les rêves adolescents de grand amour, le besoin de l'autre, le partage d'une vie, la liberté de l'autre. Tous ces rêves qui t'ont semblé trop lourds à un moment, englués dans les mesquineries, dans les conflits, dans les ratages...
Tu sais, même au plus profond de ma nuit, de ces années douloureuses, je savais... Je n'ai pas cessé de croire. Je savais que tu viendrais. Je n'ai jamais abandonné l'amour. Jamais.
Je t'aime.
Et parce que je t'aime je regarde le temps filer, je me regarde vieillir doucement. Je t'attends, à la lisière de ta vie, dans cet espace où tu oses. Peut-être un jour m'oseras-tu. Peut-être non.
Je t'aime. Et en t'aimant j'ai le courage du monde.
Peut-être, aussi, réussirai-je à te rendre heureux, pleinement heureux, non pas partagé entre ta peur de tes réalités que tu n'oses affronter avec elle, non pas partagé entre ce que tu ressens pour moi et ta vie. Peut-être... Pour ça il faut que tu t'entendes d'abord. Que l'homme courage qui est en toi soit plus fort que l'homme peurs.
C'est ton chemin. Moi je suis à tes côtés. Et parce que je t'aime je te regarde. Et je suis loin. Et je vis le manque et l'absence. Parce que je t'aime et que te laisser partir ou partir moi-même serait comme mourir.  Je n'y peux rien. Je n'y peux rien.
Quand la peur de la solitude totale, de ton absence pour le reste de ma vie, me rend si mal, je m'accroche à la seule lumière qui persiste en moi alors : toi et mon amour pour toi. Et ton Je t'aime si pudique, si plein de battements de coeur, si doux.
Je t'aime. Ce n'est pas un mot en l'air, une manière de dire, tellement dite qu'usée. Je t'aime. C'est ma force. C'est ma douleur. C'est l'absence. C'est le temps qui défile. C'est toi, toi mon homme.
Merci pour ta voix aujourd'hui. Elle me dit que tu me portes en toi, fantôme des choses qui se partagent. Elle me dit que je te manque. Elle me dit que tu as mis ma soirée en couleurs. Elle me dit qu'une musique adoucit ma peine. Elle me dit que tu es mon amour, mon amour. L'homme de ma vie. L'homme de mes regrets. L'homme qui a effacé hier et m'a offert un présent. L'homme de mon amour, à mon amour, pour mon amour et mes mains.
Alors non, je ne t'écris pas des merveilles. Je parle de toi. Et de ce que tu as fait naître en moi, de Mariem que tu as tiré vers la lumière en posant tes yeux et ta voix et tes murmures et ta peau et ton intelligence sur son corps et son âme. Ce tout que tu m'as offert mais que tu ne t'es pas offert encore.
En croyant en moi, en m'aimant, aime toi. Crois en toi. Et en croyant en toi tu croiras en nous.
Je t'aime mon doux amour. Je t'aime mon ciel. Je t'aime ma vie.
Reste mon homme pour que nos vies aient sens de l'autre, à l'autre.
Reste mon homme et regarde moi : je suis là, mes bras et mon coeur repliés sur toi, sur vous.
Tu me manques tant et tant.
"Et 4 jours de pluie...." et ton sourire un peu triste, tes yeux de brume, ton corps d'homme en mes espaces. Vous... amour, amours.
Tienne.

MMD


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire