jeudi 3 mai 2018

Homme mien, mon si intimement mien, mon amour,

écouter ta voix, entendre la peine qui est en elle. Cette brisure dans tes mots. Me sentir comme un oiseau enfermé face à ta voix qui est triste. Je te ressens si fort. Je ré écoute tes mots et je suis là, impuissante. Je t'écoute et j'ai mal de toi.
Tu m'offres un horizon posé sur ta voix qui me fait mal. Je suis là ma belle musique, je suis là, de toute la puissance de ma pensée envoyée par delà cette distance.
J'écoute, j'écoute et je t'aime encore plus. Un amour sans fin. Comme l'univers : sans bords mais qui se dilate encore et encore. Merveille de cette alchimie. Merveille amoureuse.
Oh ta voix et cette cassure dans ton Je t'aime, cette chose qui me dit plus que tous les mots. Dans ton " Je pense à toi très fort" j'entends mon fragile, mon malheureux, mon abîmé, mon homme déboussolé, mon amour face à sa solitude intérieure.
Merci pour la magnifique fin de jour, pour ce paysage que tu déposes en ma mémoire, comme un bijou. Merci d'être ce paysage sur lequel tu poses ta voix qui me bouleverse.
Un jour tu me prendras dans tes bras et tu empliras mes yeux de toutes les merveilles que tu me montres. Ce jour là sera un jour de paix et de plénitude car tu m'auras offert l'autre toi, celui sur qui et en qui est dessiné ce bout du monde. Ce qui t'est cher.
Il y a longtemps tu m'as offert une constellation.
Aujourd'hui tu m'as offert la tristesse de ta voix. Tu n'as pas joué. Tu n'as pas cherché à cacher.
Demain tu m'offriras une terre lointaine, une mer inconnue, des lumières.
Cette nuit j'offre à ta voix la langueur d'un piano, la beauté des notes, pour que tu te souviennes que nous sommes une seule note, celle qui porte en elle toutes les autres notes,  et que tu es ma note parfaite. Un jour nous l'écouterons là bas, dans une nuit odeur salée et nous rêverons le bateau et un chez nous qui nous ressemblerait, rempli de jouets, de livres, de ce joyeux petit désordre qui dit que des gens heureux vivent là. Nous l'écouterons à la nuit du bout du monde. Et nous venus de bords éloignés recréerons un centre qui sera Nous. Nous serons le rêve qui s'est tant rêvé qu'il a pris corps, qui a décidé d'aimer, malgré tout, envers tout.
Tu te souviens de la petite fille brune? Et du petit garçon? Regarde la route parcourue pour nous rejoindre, chaque pas nous rapprochant, nous les improbables, nous l'improbable rencontre... Regarde la. Elle fut juste apprentissage et acceptation de l'autre dans ses différences et dans tout ce qui nous rassemble : d'abord une humanité, puis l'amour pour nos enfants et, au bout, une histoire qui s'écrit.
Mon si bel amoureusement mien, regarde nous. Nous sommes. Je suis là. Je ne lâche pas ta main.
Je te porte. Je t'aime. Je t'aime.
Merci de m'avoir laissée toucher ta voix d'homme malheureux. Merci pour ta voix un peu rauque, pour les larmes pas loin, pour ton manque de moi. Merci pour ces mots que tu jettes vers mon monde et vers moi.
Je t'aime, magnifiquement mien.
Ne te laisse pas faire du mal. Tu es homme à aimer. Mon homme à aimer.
Je t'aime : je ne te ferai pas de mal. Fait-on du mal aux gens que l'on aime?
Je t'aime.
Cette nuit je te pose en mes bras, dans la pénombre de notre chambre où nos musiques habillent nos silences. Je te pose en mes bras. Il y aura juste toi et moi, pour que d'un silence ta voix renaisse murmures.
Mon beau beau amour, mon si doux, mon si seul, mon unique, mon étoile, mon homme. Mon homme. Je suis là et tu es là toi aussi. Seul cela compte. Le monde a pris, ce soir, la rondeur d'une chanson amoureuse entre un homme et sa femme, la rondeur du manque, la rondeur de l'absence.
Je t'aime.
À toi qui manque à ma vie, à toi homme mien, à ta voix qui tatoue mon âme, à toi mon merveilleux amour. À toi, homme que j'aime. Ma vie.
Je t'aime.
Cette nuit ton lointain est devenu mon présent.

MMD






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