samedi 14 janvier 2017

Comment parler d'un homme? De cet homme là? De lui, lui pour qui cette lettre infinie est... Empoigner les mots, en faire des sentiments, des fulgurances...
J'envie la simplicité de celles qui n'aiment qu'en distances, en indifférences, en dualités. Je ne l'ai pas cette simplicité. Je n'ai même pas le langage. Je n'ai que cette écriture. Je ne sais pas parler. Je ne sais que lui écrire.
Pauvreté de ces mots...  A force de tant de pauvretés, à force de tant de cette lettre infinie peut-être vais je le lasser, cet homme qui est mien, cet homme à qui j'appartiens...
Pourtant j'ai tous ces mots de lui en moi, ces mots qui sont lui, qui comblent les manques, qui lui disent qu'il est une femme, banale à l'extrême, ni belle, ni même jolie, qui lui écrit de là bas; qu'il habite cette femme; qu'elle s'est mise en ses mains...Qu'elle ne sait pas aimer dans la tiédeur. Que cette femme ne sait donner, lui offrir, que ce qu'elle possède, ses mots, son amour naïf, ses envies...
Qu'elle a posé le regard sur cet homme fragile, cet homme oublié, cet homme qui manquait d'amour, à qui manquait le désir d'une femme pour lui, ce regard particulier qu'une femme amoureuse pose sur un homme. Qu'elle a posé le regard sur cet homme complexe et qu'elle a basculé.
Alors comment parler de cet homme là? Comment lui écrire qu'il est magnifique, qu'il est une très belle personne, qu'il est désirable, qu'il est intelligent, qu'il est cultivé, qu'il est sensuel, qu'il est sexy, qu'il est bon, qu'il est sexuel...Comment lui dire que cette femme qui lui écrit cette lettre infinie a beaucoup beaucoup de chance de l'avoir, d'être à lui?
Qu'elle est heureuse. Qu'elle est bien. Qu'elle entend ce qui tourne en lui, en bien et en moins bien. Qu'elle le sent, le ressent...
Qu'elle le désire, qu'il a ce pouvoir de la rendre en plénitude... Qu'elle s'émerveille, même loin de lui, comme elle s'émerveillait de le regarder, de l'écouter, de le toucher, là bas, quand tout était simple et compliqué, quand un regard affamé et une musique de nous faisaient taire le monde alentour.... et nous rendaient à l'essentiel : je t'aime, tu me manques, je te veux, je suis bien... Rien d'autre. Rien d'autre. Ce "je te veux", pas que sexuel, qui ralentit le temps, qui offre l'autre comme un cadeau précieux, un moment parfait, parfait...
Qu'il restera en elle jusqu'à son dernier souffle cette magie quand un homme et une femme ont dansé l'autre, leur désir de l'autre, dans les gestes qui n'osent pas, dans des mains qui se frôlent, dans des murmures échangés, les frissons qui montent, ce quelque chose de chaud qui se tisse...
Alors je vais , malgré la pauvreté de cette langue que j'ai, continuer à lui dire que je suis sienne, qu'il est mien, mon homme, qu'il est beau, qu'il est mon étoile, mon sensible, mon magnifique, mes silences, qu'il me rend heureuse, qu'il me donne des plaisirs infinis, qu'il m'est évidence.
Et lui dire merci d'être, merci d'être mon homme lumière...
je t'aime.

MMD


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