dimanche 8 janvier 2017

Ma lettre infinie....Rouhi ( mon âme)...

M'agripper à ta voix. Tenir, tenir. N'être que cette volonté vitale de tenir, de m'enrouler dans ta voix. Fermer les yeux et entendre, t'entendre mon homme des grands lointains, de ce bout de l'univers. 
Re dérouler le temps pour effacer la distance. Me dire que ces immensités ne sont que perceptions mensongères d'un moment précis. Juste une obscurité qui s'insère dans un moment où une fragilité refait surface.
Et ta voix comme une bouée, comme une main, comme tes bras. 
Quand les grandes tempêtes s'en viennent m'enfuir en nous, replier mon corps sur le tien, me déployer tienne, te cajoler mien, laisser la vie des quotidiens n'être qu'apparences. Et vivre ma vie, notre vie, celle là seule qui compte, celle que nous échangeons en mots du désir et du manque.
Revenir à mon corps à ton corps allongé, dans une chambre lointaine, quand tu as entamé ton murmure de paix, ta danse amoureuse, ta vie.
Ma lettre infinie, qui n'en finit pas, cette lettre de mes lointains pour te poser ici, pour te parler, pour habiller le manque, pour empoigner mes seins et les rendre à ton présent.
Même mots, pareils et neufs à chaque fois, renouvelés dans mon amour de toi. Dans ce dialogue ininterrompu et qui est bénédiction. 
Certains meurent sans avoir jamais connu cette faim, cette soif de l'autre, cette démultiplication sans fin, cette plénitude.
Mon souffle ne s'envole qu'à l'orée de ta peau. Mes lèvres toujours posées sur toi. Tes mains comme ma maison. Et ta voix, ta voix... Cette façon que tu as de poser certaines voyelles, ce petit silence parfois, cette petite brisure, ta manière de prononcer certains mots, ce petit truc qui rend une voix ouverte à une autre... et qui fait lever la houle en moi.
Je pourrais dessiner ta voix. D'ailleurs c'est elle que j'écris, sans fin. Elle est dans mes mots, dans ce blog devenu "blog de 2", comme tu l'as dis. Entends ta voix en mes mots. 
Ce soir je niche mon nez dans ton cou, dans cet espace doux, tendre et fort en même temps. Il y a ton odeur que je bois du bout de ma langue, que j'imprime en moi. Et j'écoute ton silence et tes doigts sur ma peau. Je deviens cette épaule que tu caresses doucement. Et je te vole au temps en mes doigts qui te dessinent...
Une musique, toi, mon homme, mon amant, mon tout, mon fragile, mon sentimental, mon désirable, mon ami, mon murmure, mon abandonné, mon offert, mon montreur de merveilles...
Attends moi, attends moi.
Rouhi...

MMD



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire