jeudi 23 février 2017

Ma lettre infinie...mon intime.

Dans ma lettre infinie j'ai déposé tellement de choses, tellement d'écritures. Tous ces mots pour raconter une histoire. Une histoire qui a la couleur des belles choses. Tu m'as permis ça, cette fluidité de ma parole muette, celle que je n'arrive qu'à te dire en mots, ma langue étant pauvre. 
Tu l'entends. Tu m'entends. Tu es le premier à m'entendre et à m'avoir offert ton attention. Quand je t'écrivais alors que tu n'existais pas physiquement encore, cette lettre infinie déroulée au long de ces nuits où je trouvais enfin la paix pour pouvoir dire, dire encore. Cette lettre infinie mise en poésie et qui atténuait mes jours de misère. Il aura fallu tous ces vols de nuit, tous ces mots pour que tu m'entendes. Mot après mot je t'ai ébauché. 
Je tournais dans le vide et je ne t'ai pas vu la première fois. Trop occupée à me détruire avec ténacité...Tu ne m'as pas vue non plus. Nous tournoyions alors trop loin l'un de l'autre, chacun à un confins de l'univers. Atomes, atomes... Deux vies, deux mondes, deux espaces... J'étais dans ma danse. Toi tu ne savais pas encore que tu étais cet atome là qui viendrait me percuter.
Deux solitudes, deux tristesses, deux vies décalées et tant de rêves en nous. L'impression permanente d'être autre. Tant d'amour et tant de faim d'amour. Nos mains ouvertes et que personne ne voyait.
Et tes fragilités que je découvrais soudain... Ce sont elles qui m'ont déposée en toi. 
Ces mots murmurés, tes yeux soudain embrumés, ce que j'entendais, ce que tu me laissais écouter, cette pudeur... Te souviens-tu de nos mains qui se cherchaient sans oser se toucher, ce soir là? De ce moment où quelque chose a basculé? Quand nous avons dansé l'un autour de l'autre, avec tant d'abandon et, en même temps, des questions sans fin? Cet instant parfait où nous nous sommes embrassés? Et la musique... La musique. Notre musique. Nous. Atome.
Cette nuit là tu as déposé sur ma peau un premier frisson. Il n'est jamais parti. Il est là ce frisson.
Il accompagne mes heures. Étrange attirance que celle que j'éprouve pour toi. Elle est forte, elle est ancrée profondément. 
De ton coeur immense j'ai fait mon monde. 
J'éprouve un sentiment de sécurité avec toi. Pour la première fois je peux poser ma tête sur une épaule et me laisser porter. Ne pas avoir tout le temps à empoigner le temps. Savoir que tu es là; que tu as cette gentillesse qui fait de toi un homme unique. Tu es bon. 
Je suis revenue vers toi explosée. Tu l'as entendu. Tellement de larmes. Tellement de coups. Tellement de guerres. Tellement de colères. Et toi à qui j'écrivais après mon premier départ. Toi qui étais ma bouée de sauvetage, même loin. M'occuper de ces heures pointues et piquantes. Et te parler dans ma tête. Vivre, même de façon bancale. 
Me déposer, ne serait ce que pour un temps défini. Me déposer en tes mains. Me déposer... 
Tu es si gentil, si bon, si tendre. Tu es mon amour d'homme, ma passion.
Si tendre, si doux. Si ouvert. Tu sais plein de choses. Tu donnes tant de toi.
Mais tu es aussi si fort, masque lisse et moi qui te connais si bien que je vois, derrière ce masque, tes yeux qui s'enfuient. Ils disent les tensions parfois. 
Tu as les yeux de la mer, ceux que j'appelle les yeux de brume. Avec ce voile parfois qui chuchote les tempêtes en toi.
Tes yeux brouillards dans l'amour aussi. Qu'est-ce que j'aime ton regard quand tu es en moi. Et quand tu as envie de moi, que ta bouche ouvre la mienne, que ton corps ouvre le mien et le rend musiques.Tu me grandis mon ange. Tu me définis. Tu m'aides à me retrouver. 
Et je sais que quand je t'ai sous mes mains, en elles, sous ma peau, dans mon ventre, dans mon désir, tu deviens mon homme intime, abandonné à moi, abandonné en moi. Mon homme, tout simplement.
Mon amour.
Je t'aime ma merveille, mon bel amour, mon homme fascinant, mon homme si beau. Je t'aime.

MMD

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire