samedi 11 février 2017

Ma lettre infinie...sables....

Aimer passionnément. Aimer comme si une tempête balayait tout, une tempête qui habiterait la paix, qui vivrait avec elle : paix et tempête. N'être que ce corps qui tourne sous ton regard. Tu poses tes yeux sur moi et tu me rends neuve.
Tu es là, face à moi et soudain mon espace, cette texture de l'environnement, devient présence, chose que je peux toucher. Tu mets des profondeurs à cet espace. 
Tu es là, tu as ce geste qui me renverse quand tu tends à ma bouche quelque chose pour que je goûte. 
Et mon espace devient charnel, il devient peau.
Il se résume à toi. Rien d'autre n'est. Rien. J'entends juste ce temps espace.
Peut on aimer à ce point, à cette rupture de l'ordre des choses, à cet étirement sans fin, cette dilatation qui te dit, qui fait de moi une planète et une frontière?
Tu es là. Tu as ce regard un peu triste dans lequel tu poses tous ces mots que tu ne dis pas. Tes yeux sont discours amoureux. Ils me percutent. Ils me bouleversent. Ils ouvrent des chemins en moi. Ils accélèrent mon coeur. Ils ouvrent mon ventre. Je suis liée à tes yeux. Que serais-je sans eux? Une moitié de rien, un rien sans relief...
Tu es là, tu mets la musique de nous. J'ai envie de poser ma tête sur ton épaule, de fermer les yeux, de juste laisser le dehors s'effacer, de m'endormir dans ton odeur, contre toi. 
Tu noues tes doigts aux miens et, soudain, ma main devient oiseau et aile. Elle devient une paume en laquelle tu enfouis un sentiment. Plus tard je mettrai ma main à mon visage et je te respirerai. Je suis liée à tes  yeux et à tes mains..
Tu es là, à mes côtés. Je suis femme, complètement, entièrement, profondément femme. Aucune question dans ma tête. Juste ce " je suis femme", je suis bien, je suis en accord avec l'univers. Je suis étoile. Tu es ma voie lactée. Nous sommes atomes. 
Tu es là, dans cet effleurement de mes hanches, tes doigts qui me cherchent. A chaque fois ils laissent une brûlure. Je suis marquée par tes doigts. Ma peau les raconte. Ils m'émerveillent.
Je suis liée à tes yeux, à tes mains , à tes doigts....
Tu es là. Tu me parles. J'écoute ta voix, toujours en découverte. Ta voix traverse mon corps. Elle est cette poésie, cette broderie, ces liens d'amour, mon altérité faite unité, mon conte de Noël; elle me rend douce et chaude, attentive à ses intonations. Elle fait de ma peau une page vierge, frissons, frissons...
Je suis liée à tes yeux, à tes mains, à tes doigts, à ta voix....
Tu es là. Je respire ton odeur. Je l'aime ton odeur. Elle est faite pour moi. Elle est là pour mon nez, pour laisser des traces odorantes sur ma peau. En te respirant je t'invente encore et encore. Et, en même temps, je te pose réalité, intangible, permanence... Mes mots ont ton odeur, la couleur de ton odeur. 
Je suis liée à tes yeux, à tes mains, à tes doigts, à ta voix, à ton odeur....
Tu es là, en ma mémoire, en mes réels, en souvenirs, en images... Bel bel infini... Je regarde ta bouche. Mes yeux deviennent tes lèvres. Je repense à elles qui se sont faites feuilles sur ma peau. J'aime ta bouche. Je la connais par coeur. Elle m'émeut. Elle me rend envies. Elle me rend plaisirs.
Je regarde ta bouche et, dans ma tête, je noue ma langue à la tienne... Et j'entends ton souffle s'accélérer. 
Je suis liée à tes yeux, à tes mains, à tes doigts, à ta voix, à ton odeur, à ta bouche...
Tu es là. Je marche sur le sable. Je suis mer, je suis vagues, je suis sel.
Tu es sable à mes chevilles. Je te porte, je m'offre. Tu es ma houle. Je suis eau. Tu m'es voiles, vents, larges.
Mon amour...

MMD

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